lundi 19 juillet 2021

Et maintenant chantons !


Il serait sans doute beaucoup trop long de tenter d'expliquer ici tout ce que nous devons à Sergio Mendes et à ses Brasil 65, 66, 77, nouveaux 77 et 88. Tentons tout de même d'avancer un élément capital : la découverte, par son intermédiaire, de compositeurs et de compositions que nous aurions sans doute mis bien plus longtemps à faire entrer dans notre Panthéon personnel sans son intervention. 

"Chove chuva", qui ouvre l'album "Equinox" fut l'un des succès de l'année 1967 mais dont la popularité fut ridicule par rapport aux énormes tubes de Mendes comme "Mas que nada" l'année précédente ou sa version de "The look of love" qui détrôna l'original interprétée par Dusty Springfield des charts en 1968. 

Coincée entre deux monstrueux hit, "Chove chuva" nous obsède depuis des années et nous n'allons pas vous apprendre ici, suaves visiteurs, combien ce blog nous sert régulièrement de thérapie afin de soulager nos obsessions entre autre musicales. C'est la chansons de la semaine et cela va être riche ! 


Par un hasard qui n'en est pas un puisque nous savons qu'une telle chose n'existe pas, "Chove chuva" est précisément le titre qui ouvre le premier album de son créateur, Jorge Ben, alors que ce dernier venait juste d'être découvert par un chercheur de talent de chez Philips, signé dans l'urgence et envoyé aussitôt en studio. Le disque contient également "Mas que nada", un détail. 

Sorti en 1963, l'album "Samba Esquema Novo" contribuera à l'engouement phénoménal et international pour la musique brésilienne et n'oublions pas que ce n'est qu'en 1964 que "La fille d'Ipanema" fera fantasmer le monde entier. Le meilleur reste donc à venir. 

Comme vous pouvez vous en rendre compte, les "chove chuva" de Ben et Mendes n'ont pas grand chose à voir et illustrent parfaitement pourquoi on observa parfois Mendes de loin avec un haussement de sourcils, concluant qu'il faisait vraiment de la variété et vendait l'âme du Brésil aux masses. Soyez rassurés, si tel est votre cas, oui, on peut vénérer les deux, aimer l'authenticité brute de Jorge et la suavitude infinie de Mendes et Lani Hall (la chanteuse). Quant aux deux, c'est bien simple, ils s'adorent. (Non en fait). 



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