Dans son immense suavitude, Soyons-Suave vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos suaves préoccupations quotidiennes, garanti sans Joan, Bette ou Lauren et que par conséquent vous pourrez vous abstenir de voir. Comme nous vous en présentons les grandes lignes et la fin, vous pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir.
Cette semaine, nous fêtons une première : enfin un film français puisque nous avons regardé "Propriété interdite" d'Hélène Angel, sorti en 2011 avec Valérie Bonneton et Charles Berling. Mais de quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis.
Valérie et Charles, dont nous savons peu de choses si ce n'est qu'il travaille dans la finance et qu'elle est anorexique-boulimique, avec une inclinaison pour les flans, se rendent dans la maison familiale de Valérie afin de la vendre. Le frère de cette dernière s'y est suicidé en se tirant une balle dans la tête, trouant par la même occasion le plafond du salon ce qui nécessite quelques travaux.
Appelé par ses affaires, Charles y laisse Valérie seule, qui dévalise le garde-manger et commence à percevoir d'étranges bruits. Ne serait-elle pas seule dans la demeure ? Afin de s'en assurer, elle appelle au téléphone son frère décédé qui, étrangement, ne répond pas.
Les phénomènes se multipliant : bruits de pas, disparitions d'objets, coupures intempestives d'électricité, Valérie est de moins en moins certaine de sa santé mentale, d'autant que Charles lui cache des choses : n'a-t-il pas découvert un passage dans la cave menant à des broussailles ? N'a-t-il pas dissimulé un carton de souvenirs que son frère lui destinait ? Et si tout cela était une machination ? Mais dans quel but ?
Finalement il n'en est rien : les bruits étaient dus à un réfugié roumain sans papier s'introduisant la nuit dans la maison, que Valérie prend, peut-être, pour son frère mort, en tout cas qu'elle décide d'embaucher pour faire les travaux de rénovation après lui avoir fait un chocolat et des tartines.
Charles est furieux en découvrant la chose. De retour de voyage d'affaires avec un couple d'amis, il tente de renvoyer le roumain pendant que Valérie est allée se faire lapider dans le campement du jeune homme en pleine forêt. Et parce que sa journée n'a pas été simple, elle finit par tuer tout le monde, sauf le jeune sans papier qui part enfin pour l'Angleterre pendant que Valérie goûte un repos bien mérité allongée dans un champ, en compagnie d'un chien abandonné qui sera désormais son meilleur ami.
Voilà du moins ce que nous avons saisi de ce film étrange qui nous a fait perdre au moins 5 dixième à chaque oeil, vu qu'il semble être éclairé à la bougie, sans pour autant être "Barry Lyndon". Ne vous fiez d'ailleurs pas à la couverture du dvd, qu'on a jugé bon de changer par rapport à l'affiche d'exploitation en salle : c'est un mensonge ! La lumière ne rentre jamais dans la propriété interdite.
N'ayant pas été assez rapide pour faire une capture d'écran, nous ne pouvons vous proposer l'instant magique du film : celui pendant lequel Valérie Bonneton, chemise de nuit et robe de chambre, passe l'aspirateur chaussée d'après-ski en moumoute synthétique qui lui montent aux genoux. C'est un très bel Instant Fourrure. En lieu, voici une des séquences les plus lumineuses de "Propriété interdite".
Nous sommes mauvaise langue, le film possède un véritable moment de grâce lorsque Valérie découvre enfin le carton de souvenirs que son frère lui a destiné avant de se faire sauter la cervelle. Il contient divers objets et des photos, que Valérie contemple, envahie par la nostalgie, alors que la caméra nous permet de découvrir le cliché ci-dessus.
Appeler son film "Propriété interdite" amène bien sûr à l'évocation d'une autre "Propriété interdite", réalisée en 1957 par Sydney Pollack avec Natalie Wood et Robert Redford. Il s'agissait là aussi d'un film social, tout comme celui d'Hélène Angel, si on considère que trucider son époux et ses amis pour aider un sans papier est un acte militant.
Malheureusement, la suavitude du plus récent ne peut rivaliser avec celle du précédent et pour une raison fort simple, qui n’entache en rien la qualité de la distribution de la "Propriété interdite" de 2011 : Valérie Bonneton, bien que brune, n'est pas Natalie Wood. Quant à Charles Berling, il a beau tout faire, jamais il n'égalera Robert dans l'encadrement d'une porte.
C'était bien tenté. Mais c'était trop ambitieux Charles...
4 commentaires:
"Ils n'auraient jamais dû y entrer", annonce la jaquette du DVD. Si je comprends bien, l'avertissement vaut pour les spectateurs...
Honnêtement : grande possibilité d'être TRES énervée par ce film miss Hudson.
J'espère que Valérie Bonneton aura porté plainte contre son coiffeur.
Bruno
Valérie Bonneton devrait même porter plainte contre ses parents
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