mercredi 10 juillet 2019

L'inconnu du mercredi.

On ne les connait pas vraiment aussi profitons de l'été pour cultiver notre jardin et découvrir ces jeunes pousses de la suavitude qui feront, peut-être, le monde de demain. 


































Pour son grand retour, l'inconnu du mercredi est en fait beaucoup moins flou que la photo ci-dessus, légère imperfection due sans doute au trouble du photographe apercevant pour la première fois Ronnie Kroell sans slip. Car Ronnie fait partie de ce club très fermé des messieurs fort bien pourvu qui se font parfois connaître, pour les plus délurés, par un "Veux-tu voir ma troisième jambe ?" que nous ne relayons ici que parce que nous avons perdu un pari. 

Sans rapport cependant, Ronnie Kroell, dont nous avions suivi par accident les premiers pas en tombant sur le câble sur une diffusion de "Make me a supermodel" et dont le principe était de transformer des inconnus en star des podiums, est depuis quelques mois sous les feux des projecteurs, après qu'il ait annoncé au monde, mais surtout aux Etats-Unis, qu'il se présentait à la prochaine élection présidentielle. 





































Âgé aujourd'hui de 36 ans, Ronnie Kroell a un jour bel et bien été une jeune pousse de la suavitude puisque, fier de sa seconde place dans l'émission sus-mentionnée (non, il n'a pas gagné ce qui est triste), il s'engagea alors dans une croisade fort respectable et que nous rencontrons souvent dans cette série des Inconnus de l'été : prouver que le mannequin homme a plus à offrir que son IMC proche de zéro. 

Ancien étudiant en Sciences Politiques, Ronnie, affublé de sa popularité naissante et soulagé par un coming-out libérateur, commença donc, ce qui est fort logique, par poser nu dans Playgirl, lieu idéal pour montrer que le mannequin homme en a également dans la tête.  

Montrant au monde qu'il était fort bien dans son corps et qu'il pouvait convoquer en duel Darth Vador mais sans avoir besoin d'un sabre laser, il se dirigea fort logiquement vers le cinéma qui a toujours besoin, lui-aussi, de nouvelles recrues auxquelles on n'a pas besoin d'expliquer les scénarios. 




































Seulement voilà, Ronnie réalisa que ces différentes activités ne comblaient pas totalement ses désirs de progrès et de justice sociale. Dans un retournement admirable, il décida donc de se concentrer un peu moins sur la promotion de slips en élasthanne et un peu plus sur l'être humain en fondant une association, "Friends movement", le mouvement des amis donc, qui lutte contre le harcèlement scolaire mais distribue aussi des repas aux sans abri et tente de faire du monde un lieu plus aimant.

Son Instagram est une source inépuisable d'harmonie et de conseils de bon sens : "Moins de souci et plus d'amour", "un homme qui blesse est un homme blessé", "Il ne faut pas avoir peur du ridicule pour être pris au sérieux", accompagnés de mantras pour même réussir sa vie sentimentale, dès lors qu'on a pris conscience que la monogamie ne joue aucun rôle dans une relation saine. 


















Il est donc totalement cohérent que Ronnie choisisse aujourd'hui de se présenter à l'élection présidentielle américaine de 2020, avec un site de campagne, le slogan "Retrouvons-nous au milieu", des partis politiques s'entend, et comme emblème un ruban violet, parfaite combinaison du rouge républicain et du bleu démocrate. Et c'est vrai, nous avons fait le mélange nous-mêmes pas plus tard que ce matin après avoir découvert qu'il nous restait quelques tubes de peinture acrylique. 

C'est une longue marche qui commence pour ce jeune homme qui n'hésita pas en 2013 à parcourir à pieds presque 1500 km entre Chicago et New York afin de parler dans les écoles du suicide adolescent. Affublé de couleurs patriotiques, il a désormais le visage tourné vers demain, généralement incarné sur les portrait par la droite de l'image. Hier encore, affublé de couleurs moins patriotiques et pas affublé du tout en fait, il était tourné  vers la gauche. 

Tout un symbole, si vous voulez notre avis. 



1 commentaire:

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Il me semble que vous êtes un poil moqueur sur les mantra "positive thinking "... non?