mercredi 31 juillet 2019

Et maintenant chantons !



En 1958, comme nous l'évoquions hier, Sarah Vaughan accepte à contre coeur d'enregistrer "Broken Hearted melody" qui va devenir le plus gros succès de sa carrière et un tube mondial. Et en cette fin des années 50, on ne perd pas de temps lorsqu'un air paraît séduire les foules puisque c'est en février 1960 que Richard Anthony livre au monde "Mélodie pour un amour", adaptation française signée Franck Gerald, auteur de plus de 1000 chansons pour des gens aussi divers que Tino Rossi, Françoise Hardy pour Mathé Altery pour ne rester que dans les noms en "i". 

Mais à vrai dire, Richard, qui n'est alors qu'aux frissonnements de sa carrière (il n'entendra siffler le train qu'en 1962) n'est pas le premier à s'emparer du tube de Sarah et sa version est déjà une reprise de reprise, sortie encore plus tôt, en 1959 et interprétée par celle qui enregistrait à l'époque environ 300 singles par an, lorsqu'elle n'était ps trop fatiguée : Dalida. 



En fait, dès 1959, on se jette littéralement sur "Broken Hearted melody" en France (dans toute l'Europe même), un phénomène qui ne va pas durer très longtemps mais suffisamment pour nous laisser de fort jolies pochettes.

Notons qu'aucune de ces versions ne deviendra véritablement un tube. N'est pas Sarah Vaughan qui veut.

























Oui ! Même Georges Guétary.

Avouons pour finir une très grande tendresse pour la version de Jean-Michel Riff, qui est, comme on peut l'imaginer, un pseudonyme, et pas de n'importe qui puisque derrière ce nom de scène qui sent bon la guitare se cache en fait le clarinettiste et chef d'orchestre et compositeur Hubert Rostaing, qui offrit d'ailleurs, sous l'autre patronyme de Earl Cadillac, à la France ses premiers rocks.

C'est d'une suavitude affirmée et ça donne irrésistiblement envie de commander un long drink.

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