Comme nous vous l'expliquions hier, "You'd better love me" est tirée de la comédie musicale "High Spirits", adaptation musicale de la pièce de Noel Coward "Blithe Spirit" dans laquelle un romancier, en recherche d'informations pour son nouvel ouvrage sur le spiritisme, contacte une médium qui va accidentellement faire revenir d'entre les morts la première épouse insupportable du dit-romancier.
"You'd better love me" est en fait LA chanson de l'épouse disparue soudainement ramenée sur terre sous une forme ectoplasmique et que seul son époux peut voir, ce qui explique les paroles traduites à la louche : "Profite de m'aimer alors que je suis là car je peux disparaître" mais qui, génie ou incroyable coup de chance, peuvent parfaitement passer pour l'appel de n'importe quelle amante demandant à son prétendant de se dépêcher.
Entendue, rappelons-le, pour la première fois sur scène le 7 avril 1964, il est étonnant de découvrir que cette petite chanson va, dès la fin de l'année, avoir été enregistrée sur au moins 4 albums, en 1965 seulement, 6 artistes l'intègrent à leur répertoire et en 1966, elle est déjà presque un classique du tour de chant de Shirley Bassey qui nous propose une version qui ne manque pas d'intérêt.
Car il s'avère rapidement qu'il y a trois façons de chanter "You'd better love me" : la classique, avec grand orchestre et arrangements qui décollent le papier peint, l'intimiste, susurrée avec émotion et la "du jour", c'est à dire en 1965, sur un beat bossa nova. Shirley, avec la générosité qui la caractérise, nous offre les trois en 1m52... après tout, pourquoi choisir ?
Lena Horne, elle, s'est visiblement posée la question. Ce sera Brazil !
1 commentaire:
Quel beau play back ! Mais j'avoue mon faible pour la générosité galloise
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