En vous faisant découvrir lundi la version de "Close your eyes" par Doris Day et André Previn, à l'origine de notre obsession pour cette chanson, nous précisions que c'était le plus proche que Doris se soit aventurée du monde merveilleux du jazz, quand André Previn, lui-même, n'était pas à proprement parler reconnu comme un jazzman.
Du faux jazz donc, ce qui ne sera pas le cas aujourd'hui avec Tony Bennett, qui n'est pas l'artiste qu'on croise le plus sur Soyons-Suave, qui n'est pas non plus le chanteur que nous admirons le plus tout en lui reconnaissons certains talents (nous sommes grands seigneurs).
A vrai dire, mais cela ne sortira pas d'ici, nous pensons sincèrement que le plus grand accomplissement de Tony Bennett est d'être encore en vie et d'avoir survécu à la cocaïne, et à Frank Sinatra. Frank disparu, il reste Tony. L'addiction vaincu, il restait à reprendre sa vie en main. Tony Bennett rejaillit sur le devant de la scène dans les années 80 comme un survivant et il prit joyeusement la direction de MTV quand Frank prenait ses quartiers à Las Vegas ou au Sporting Club de Monaco.
Ce qui nous plait beaucoup avec Tony et "Close your eyes" est qu'il enregistra cette chanson deux fois et que ses versions montrent clairement où il en est alors dans sa carrière.
En 1961, vidéo du haut, Tony a plusieurs numéros 1 dans sa manche, il s'est fait un nom comme chanteur plutôt pop avant de prendre un tournant franchement jazz, s'entourant des meilleurs et ne chantant plus que ça, ce qu'il fait encore aujourd'hui. Sa version est donc grand luxe.
Mais en 1955, Tony n'est pas encore le Tony que nous connaissons mais lui, par contre, connait plutôt bien son Louis Prima. Rien à voir, et c'est cela qui est suave finalement.
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