mercredi 17 août 2022

Et maintenant chantons !


En 1950, "It's so nice to have a man around the house" est un gentil succès en version originale pour Dinah Shore, repris aussitôt par une grosse poignée de chanteuses qui vont permettre au titre de rester populaire jusqu'au début des années 60. Mais ce que toutes ces dames ignorent, c'est qu'avec des paroles en français signées Jacques Plante, la chanson va être au coeur d'un affrontement entre deux, puis trois figures de la variété hexagonale en 1952. 

Pour mémoire ou pour information, ne négligeons jamais l'importance d'un parolier dans le succès d'une composition. Non, la musique ne fait pas tout. Et dans le cas de Jacques Plante, comment ne pas lui attribuer au moins la moitié du succès de, par exemple, "La Bohème" et "For me Formidable" d'Aznavour, de "Domino" d'André Claveau ou de "Chariot" de Petula Clark, dont il écrivit les paroles. 

Ayant déjà offert "Mademoiselle Hortensia" à la très grave (nous parlons de sa voix) Yvette Giraud, c'est assez naturellement qu'il lui concocta la version française du succès de Dinah Shore, en en faisant cette fois une chose franchement humoristique, qui fonctionne toujours assez bien 70 ans plus tard. Et comme la reprise fut assez joyeuse, il est logique qu'elle intéressa les duettistes du swing : les soeurs Etienne. Et la reine de la radio en 1950 : Elyane Dorsay. 



 

Et là, vous pouvez logiquement nous demander : mais enfin Soyons, quel était l'intérêt, ce qui ne se fait plus du tout aujourd'hui, de reprendre une chanson déjà sortie par d'autres, au risque de créer un embouteillage radiophonique ? La réponse est fort simple : les royalties ! Pour bénéficier des retombées financières d'un succès, une maison de disque devait sortir le titre par ses vedettes maison. Donc si la même année, Yvette, Elyane et les soeurs Etienne enregistrèrent "Avoir un homme sous son toit", c'est parce que La Voix de son maître, Polydor et Decca voulaient l'avoir dans leur catalogue. 

La chose est plus floue concernant notre dernière invitée bien de chez nous, Vicki Benet, dont nous ne vous cacherons pas plus longtemps que nous n'en avions jamais entendu parler jusqu'au mois dernier. 

Quelques minutes sur les Autoroutes de l'Information nous ont appris qu'elle était chanteuse, ce que nous supposions puisqu'elle sortit 4 albums entre 1956 et 1959, qu'elle fit du cinéma aux côtés de Jerry Lewis, était polyglotte et travaillait principalement dans les night-clubs parisiens à la fin des années 50. 
























Les pochettes de ses albums nous prouvent qu'elle était potentiellement fort suave. Ce qui fait que nous avons potentiellement découvert une nouvelle amie. Les recherches continuent et nous ne manqueront pas de vous tenir au courant du dossier Benet, s'il s'étoffe. 

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