mardi 16 août 2022

Et maintenant chantons !


Ce que vous pouvez écouter ci-dessus n'est pas le premier enregistrement de la chanson de la semaine, mais la reprise, par l'interprète originale, de "It's so nice to have a man around the house", gravé pour la première fois en 1950 en tant que single. Et si le titre sera immédiatement un succès pour Dinah Shore, il ne sera finalement intégré à un album que 10 ans plus tard, d'où la nécessité de le réorchestrer.

Cette petite particularité illustre bien la difficulté de retracer avec exactitude la discographie pléthorique du rossignol du Tennessee (ce fut son surnom à ses débuts) puisqu'elle construisit essentiellement sa carrière sur le 45 tours, étant d'ailleurs la première artiste à signer un contrat d'un montant d'un million de dollars avec une maison de disques, en échange de 100 faces gravées, ce qui fait, petit exercice mathématique ardu, 50 galettes à livrer. 

Voilà donc l'une des bizarreries de Dinah Shore : assez peu d'albums mais énormément de petits formats, avec des titres qui se perdent dans le temps pour se retrouver 15 ans plus tard en face A ou B d'un concept album. Une chose est cependant certaine : entre 1941 et 1979 (pour son dernier album en compagnie des peluches de 1 rue Sésame), elle fut un des poids lourds de l'industrie musicale américaine, collectionnant 9 Emmys, un Golden Globe, une centaine de titres classés, une brouette de numéros 1 et des talk shows primés à la pelle. 























En tout cas, en 1950, Dinah Shore va une nouvelle fois rencontrer le succès avec "It's so nice to have a man around the house", vraiment charmante ritournelle un rien ironique en fonction de l'interprète et aux paroles bien moins mièvres qu'il n'y parait car s'il est doux d'avoir un homme à la maison pour une quantité de raisons, la chanson s'achève tout de même par "même s'il est le conjoint de quelqu'un d'autre", ce qui la transforme en ode aux félicités de la relation adultérine. 

Mais point de scandale ici et durant les années qui vont suivre, et dès 1950 en fait, de nombreuses chanteuses vont déclarer à leur tour leur bonheur d'avoir un peu de testostérone sous leur toit, et notamment les glottes blondes qui pullulent dans les hit-parade américains dans les années 50, des plus confidentielles aux plus illustres. Illustrations : 


Et c'est bien la première fois que nous allons écrire une telle chose sur nos pages mais il semblerait que la version de Peggy Lee ne soit pas la meilleure. Shocking ! 

Aucun commentaire: