mardi 30 août 2022

Et maintenant chantons !


La première fois qu'on put écouter et même regarder "Feeling good" se déroula le 3 août 1964 sur la scène du Théâtre Royal de Nottingham et les chanceux spectateurs qui assistèrent à cette première ne furent pas très nombreux. Pour tout dire, le show n'arriva même pas jusqu'à Londres. Car vous l'aurez compris, "Feeling good" est tiré d'une comédie musicale, rarement reprise et qui porte le nom compliqué de "The Roar of the greasepaint, the smell of the crowd". 

Et c'est alors que nous parvenons à l'élément qui nous a fait opter pour cette chanson afin de finir l'été en beauté, c'est à dire son auteur : Anthony Newley. Jamais encore mentionné sur nos pages, le nom d'Anthony Newley est malgré tout associé à une habituée de Soyons-Suave puisqu'il fut de 1963 à 1970 l'époux de Joan Collins à laquelle il fit deux beaux enfants et avec laquelle il format un couple qui tenait du Liz et Richard bis.  

Mais Anthony fut un comédien, un auteur, un chanteur (à la voix très particulière) et surtout un compositeur de génie. C'est bien simple, on lui doit certains des plus gros tubes mondiaux des années 60 et 70 : "Who can I turn to", "The Joker", "What kind of fool am I", "Gonna build a mountain", "Once in a lifetime" ou l'intégralité de la BO de "Willy Wonka" et donc "The Candy Man". Et sans lui, Shirley Bassey n'aurait pas su quoi fredonner puisqu'il est également l'auteur des paroles de "Goldfinger". 





































Mais que raconte donc "Feeling good" ? A vrai dire, ne comptez pas vraiment sur nous pour vous expliquer l'intrigue de "The Roar of the...", nous ne l'avons jamais totalement comprise. Il y est en tout cas question de deux personnages, aux antipodes socialement, qui se lancent des défis perpétuels que gagne systématiquement le plus aisé, jusqu'à ce qu'un troisième personnage n'apparaisse, nommé "le négro", qui va battre les deux hommes à leurs jeux. 

Et pour célébrer sa victoire sur les deux hommes blancs, il entonne "Feeling good", un chant d'émancipation donc et on comprend pourquoi en 1965, une telle victoire fait chanter : "C'est une nouvelle aube, un nouveau jour, une nouvelle vie et je me sens bien". 

C'est Cy Grant qui chantera pour la première fois le titre à Nottingham. Impressionné par ce show très peu couteux (trois personnages), le producteur David Merrick le fera venir aussitôt à New York et c'est cette fois Gilbert Price qui eut la chance en 1965 de se sentir bien. Mais entre temps, Nina Simone avait sorti sa version. Il n'y eut donc que Cy Grant qui eut le privilège de pouvoir croiser Nina et de lui lancer : "Moi premier Momone" ! 

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