jeudi 30 juillet 2020

Et maintenant chantons !






















Dès sa sortie en 1942, la chanson "He's my guy" est un hit et sera donc enregistrée par absolument tout le monde, comme nous le montrions, avec une pertinence qui n'appartient qu'à nous, pas plus tard qu'hier.  Un tube en chassant un autre, la chanson devient avec les années un peu moins d'actualité et finit pratiquement par disparaître des ondes et des répertoires au cours de la décennie. 

Mais lorsqu'en 1955, Sarah Vaughan (voir lundi) la ressuscite, "He's my guy" revient sur le devant de la scène et se met de nouveau à intéresser de jeunes ou de moins jeunes chanteuses, particulièrement blondes. Entre 1955 et 1960, la liste est assez impressionnante : Peggy Lee, Jennie Smith,  Barbara Russell, Jerry Adams, Barbara Russell, Lola Albright... Et comme vous pouvez l'imaginer en lisant ces différents noms, nous pouvons dire que certaines carrières seront plus prolifiques que d'autres. 



























Ce qui nous intéresse aujourd'hui est le virage qui va s'effectuer à partir de 1960, date à laquelle et effet retardé de la prise en main de "He's my guy" par Sarah Vaughan, la chanson passe d'une torch song fort blanche à un hymne soul. Nos héroïnes du jour se nomment Nancy Wilson, Billie Polle, Lorraine Ellison et Dinah Washington. 

Les trois premières ont un énorme point commun : "He's my guy" figure, au choix, sur leur premier ou deuxième album, alors que personne ne les connait mais que leurs noms se susurrent dans les milieux informés comme étant potentiellement the next big thing. 

Ce sera le cas pour Nancy Wilson, diva suave par excellence qui nous quittera en 2008 après 50 ans de carrière, 70 albums et trois Grammys. Ce sera plus compliqué pour Billie Poole et Lorraine Ellison, qui s'évanouiront après trois albums, malgré le bien qu'on pensait d'elles. 














Venons-en à Dinah Washington qui proposera en 1964 sa version de "He's my guy", pratiquement indispensable, mais alors qu'elle est déjà décédée depuis 1 ans. Ne revenons pas sur la combinaison fatale de barbituriques, drogues diverses et autres pilules miracles pour maigrir qui prit la vie de l'Uber Diva dans la nuit du 14 novembre 1963 alors qu'elle dormait aux côtés de son 7e époux.

Évoquons plutôt le fait qu'une fois morte, Dinah continuera à vendre des disques, beaucoup de disques, parfois même plus que lorsqu'elle était encore vaillante, à l'image de "It's magic", tube de 1990 en France grâce à une publicité pour le TGV Atlantique ou "Mad about the boy", succès surprise de 1992, grâce cette fois aux jeans Levis.

En 1964, c'est donc sur une compilation posthume (la première d'une très longue série) sortie par son label Roulette qu'on entend enfin "He's my guy", enregistrée on ne sait pas vraiment quand mais qu'il était temps de sortir des archives.





Peut-on ne pas aimer Dinah ? Sans doute. Mais on peut alors supposer l'existence d'un problème, pas forcément grave mais sur lequel il serait bon de se pencher. Parce que franchement... 

2 commentaires:

Jérôme moins anonyme a dit…

Oui alors là franchement !!! Faudrait même un vaccin contre ça.... my Queen

Cleodelia Nanjuba a dit…

Nicce post