Réjouissons-nous, ou pas d'ailleurs, mais comme annoncé, cette nouvelle semaine de notre été harmonique va nous permettre de traverser le Rhin afin de découvrir l'autre pays des chorales et des chants à l'unisson, l'Allemagne, ce qui peut être un choc, nous en sommes bien conscients.
Et comment ne pas débuter ces 5 jours par le choeur de Gunter Kallmann, le Ray Conniff teuton comme il fut parfois surnommé par quelques esprits mal intentionnés quand, bien entendu, il était bien plus que cela.
Né à Berlin en 1927, Gunter Kallmann après avoir étudié la musique au Conservatoire va promener sa trompette et sa voix dans différentes formations jusqu'à ce qu'en 1961, il se dise, mais comme tant d'autres avant lui : et pourquoi pas une chorale ? De la rigueur, de belles orchestrations et surtout des arrangements pop de succès du moment, dès son premier album, "Der Gunter Kallmann Chor" va connaître un succès un peu inattendu en Allemagne, mais surtout, la formation va rapidement signer un contrat de distribution aux USA avec la maison de disque Polydor, qui rêve de réussir un aussi gros coup que sa rivale Mercury avec Horst Jankowki dont la "Ballade en forêt noire" est le tube de 1965.
Jusqu'en 1972, The Gunter Kallman Chorus, parfois appelé Gunter Kallmann singers va enregistrer une vingtaine d'albums, se produire sur pratiquement toutes les scènes du monde, chanter derrière Caterina Valente ou Paul Anka mais rien ne pourra rivaliser, malgré les disques d'or, avec l'extraordinaire succès des albums de Noël enregistrés par le groupe et qui vont devenir des classiques dans des pays aussi divers que les Philippines ou l'Afrique du Sud où Gunter Kallmann va jouir d'une popularité insoupçonnée.
Peut-être fallait-il finalement une formation allemande pour incarner au mieux les forêts enneigées, le vent qui souffle pendant qu'à l'intérieur d'un chalet en bois, devant un feu, on déguste bien chaud un bretzel en attendant minuit et les cadeaux.
Merci Gunter, nous vous retrouverons donc aux alentours de décembre mais pour le moment observons des moulins.
2 commentaires:
On ne mange pas de bretzel avant la Bescherung voyons
Vous aussi, vous allez suivre cet automne "der beste Chor"?
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