vendredi 17 août 2018

Et maintenant chantons !



Autant il est parfois difficile de choisir, autant dans certains cas il n'y a d'hésitation : notre semaine consacrée aux groupes formés derrière un nom, illustre ou pas, devait se clore par l'expérimental "Die Caterina Valente Singers", qui en 1965, permit à l'artiste complète et internationale de, dixit le texte accompagnant l'album, réaliser un de ses rêves, à savoir chanter avec des amis. 

Nous ne voyons de toutes les façons pas d'autres explications justifiant pourquoi, alors qu'en 1965, elle est une habituée des show TV aux USA, elle tourne des films en France ("Casino de Paris" en 1957), enregistre des albums latin avec Edmundo Ross ou Werner Muller, chante avec Luiz Bonfa en portugais et à L'Olympia, elle se serait dit : tiens, j'ai envie d'avoir mon propre groupe vocal. 

D'autant que l'expérience sera unique ce qui est donc notre proposition de l'été la plus intéressante : les Caterina Valente Singers n'enregistreront pas 30 albums mais un seul, gain de temps et gain d'argent pour les collectionneurs, surtout qu'il est réédité en CD dans des collections "budget". 


























Si en écoutant l'album unique des Caterina Valente Singers, on peut avoir l'impression que la star internationale s'est entourée de 45 choristes, c'est une grave erreur, due uniquement au fait que les 4 voix originales vont être doublées voire triplées voire quadruplées donc multipliées pour faire simple sur l'intégralité des morceaux. Et reconnaissons qu'on n'est jamais assez pour chanter "zum zum zum" ou "Bedoobedoo ya ya"

Rendons tout de même hommage aux autres interprètes qui livrent ici des prestations assez ébouriffantes, sur des arrangements somptueux de John Keating, compositeur et arrangeur pour Petula Clark, Carmen MacRae ou Nancy Wilson : Blanche Birdsong, qui intégrera plus tard l'orchestre de Berry Lipman (vivement la semaine prochaine), Peter Cornehlsen, chef de choeur qui formera les Cornely Singers (vivement la semaine prochaine) et Silvio Francesco, frère de Caterina qui enregistrera avec sa soeur une dizaine d'albums en duo. 

Si nous adorons cet album qui sait à la fois nous renverser et nous intriguer, un mystère demeure : "Midnight in Moscow". Mais peut-être était-ce la fin de la session en studio et tout le monde était très fatigué. Ou saoul. Ou fatigué et saoul. 

2 commentaires:

Blas Inflante a dit…

j'ai, dans la première partie de ma jeunesse, été scié par le manque d'intérêt total de mes contemporains hexagonaux de l'époque pour les performances vocales estampillées "Caterina Valente". Aucun commentaire. Je vois que ça continue.

soyons-suave a dit…

Mais elle est dans nos coeurs :) Sinon jetez un oeil à la page facebook créée par des fans, vous verrez combien l'activité y est spectaculaire.