Il n'est pas impossible, au vu des courriers parfois reçus, que bon nombre de nos suaves visiteurs nous imagine évoluant dans des locaux occupés aux 3/4 par des dizaines de milliers de disques et, pour le quart restant, d'archives sur des personnalités décédées de préférence féminines.
Si cela n'est pas totalement éloigné de la réalité (enlevez tout de même quelques milliers de disques) et qu'il est vrai que la musique est depuis toujours une part importante de notre quotidien, nous sommes toujours stupéfaits par l'immensité des galaxies encore à découvrir et rien n'est plus excitant pour nous que de tomber par accident sur quelque chose dont nous n'avions jamais entendu parler. Et dont nous devons alors absolument tout connaître.
Suaves visiteurs, cet été 2018 aura été très riche en découvertes, musicales notamment et dont nous reparlerons très prochainement mais l'une des plus belles est incontestablement le Quartetto Cetra, qui de la fin des années 40 à celle des années 80, va faire la joie des oreilles italiennes et des shows de la Rai.
Formé à Rome au début des années 40 et exclusivement masculin, le Quartetto Cetra va véritablement prendre son envol lorsqu'en 1947, ils vont accueillir Lucia Mannucci, devenant ainsi une formation mixte qui ne va plus bouger jusqu'à leur dernier concert en 1988. Et si leurs premiers succès vont venir des enregistrements en italien que leur confie Walt Disney qui les adore, le Quartetto Cetra va littéralement exploser à la télévision où ils vont être adoptés et incontournables dès 1954.
En fait, la liste impressionnante de leurs enregistrements n'a d'égale que celle des shows auxquels ils vont participer au cours de leur quarante ans de carrière, faisant d'eux, au passage, le groupe italien avec la plus formidable longévité. Les Cetra sont drôles, ils sont capables de tout chanter, de s'associer avec n'importe qui, ils n'ont rien contre un sketch ou une parodie. Et c'est sans doute cette flexibilité qui va leur permettre d'affronter les modes et les époques.
Chantant principalement en italien ce que ne prouve pas la vidéo ci-dessus mais qui permet d'apprécier le luxe des productions de la Rai des années 60, la réputation des Quartetto Cetra ne va pas particulièrement franchir les frontières, ce qui n'est finalement pas tant un problème lorsqu'on jouit d'une telle popularité dans son pays natal.
Et puis cela donne l'occasion à ceux, comme nous, qui viennent simplement de faire leur connaissance, de plonger avec délices dans les dizaines de documents les concernant disponibles sur Youtube et la centaine d'enregistrements heureusement très accessibles parmi lesquels il est très difficile de choisir.
Mais puisque nous avons passé une bonne partie de l'été à nous rappeler combien est délicieux un baiser à minuit, ne nous posons pas la question. Et embrassons-nous.
1 commentaire:
Fantastica !
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