samedi 8 septembre 2012

C'est samedi : soyons musical !


Souvenons-nous : en octobre 2011, nous lancions "C'est samedi : soyons musical". 45 numéros plus tard, vous êtes en possession de 45 compilations et albums divers qui vous ont permis, au choix, de vous assurer que Nana Mouskouri n'est pas Astrud Gilberto, que Burt Bacharach supporte la fanfare ou que Tony Perkins manque à votre platine cd.

Sachez, suaves visiteurs, que c'est reparti pour un an et en cette rentrée, revisitons un classique de Broadway. Vous avez aimé "Funny Girl" par la Motown, dansé sur un "West Side Story" très jazz et très pop. Voici "My Fair Lady" en version tropicale. Suave....



Crée à Broadway en 1956, l'adaptation de la pièce "Pygmalion" de George Bernard Shaw, qui date tout de même de 1912, ne se fit pas sans mal ni sans doute puisqu'un tel projet fut pendant près de 20 ans, soit bloqué pour des raisons juridiques, soit jugé infaisable. Pas de réelle histoire d'amour, pas d'intrigue secondaire, Lerner et Loew, compositeur et parolier, relevèrent pourtant leurs manches et ils firent bien : le show fut un succès instantané et phénoménal, propulsant Julie Andrews au firmament de Broadway et transformant, ce qui n'était pas gagné, Rex Harrison en chanteur.

Récupérant les droits à la barbe de la MGM, la Warner en fit en 1964 un film à oscars, que renièrent en partie les créateurs du show original mais qui permit à Julie Andrews, évincée de la version filmée au profit d'une Audrey Hepburn doublée par Marni Nixon, de prendre une douce revanche. C'est elle qui décrocha la statuette pour "Mary Poppins", Audrey garda les chapeaux de Cecil Beaton.






Pour revenir à Broadway, "My Fair Lady" se joua à guichets fermés pendant 6 ans, devenant un phénomène qui se propagea à Londres où le spectacle tint l'affiche pendant 5 ans. La bande originale du show devint la meilleure vente du disque de 1956 et dégagea au moins 5 tubes dont "I've grown accustomed to your face" et "On the street where you live" qui furent, dans l'année, enregistrés par pratiquement tout le monde.

Comment sait-on d'ailleurs qu'une chanson est en passe de devenir un classique ? Les suaves visiteurs que vous êtes le savent : lorsqu'elle est reprise par Franck Pourcel ou Ray Conniff bien sûr. C'était en tout cas vrai en 1956. Aujourd'hui nous dirions que c'est lorsqu'elle se prête à une version zombie. Quel heureux hasard : c'est ce qui vient de se produire pour "My Fair Lady". Et inutile de dire que nous avons hâte.


Pas de mort-vivant dans les mp3 du weekend, enfin beaucoup d'artistes décédés mais ce n'est pas exactement la même chose même s'ils vivent encore dans nos coeurs. Illustrations :


Partons donc à l'assaut de ce monument en en découvrant des facettes plus festives, des versions twist, mambo, un brin hystériques et même espagnoles. Découvrez ce qu'auraient donné Jane Powell en Eliza Doolittle et Nat King Cole en Henry Higgins. Et dîtes bonjour à Matilde Santing dont nous nous demandons si elle fut, un jour, connue en dehors de sa Hollande natale par quelqu'un d'autre que notre comité de rédaction.

Oh : et il y a les Mike Sammes Singers. Mais comment vivre sans eux.

1. The Mike Sammes Singers - Wouldn't it be loverly ?
2. Werner Muller - With a little bit of luck
3. Nat King Cole - I'm an ordinary man
4. Wild Bill Davis - Just you wait
5. Jane Powell - The rain in Spain
6. Gloria Lasso - I could have danced all night
7. Tito Puente - On the street where you live
8. Lorenz Alexandria - Show me
9. Marilyn Maye - Get me to the church on time
10. Mathilde Santig - I've grown accustomed to her face



Et pour télécharger tout cela au format zip, rien n'a changé, vous savez comment faire.

2 commentaires:

Fabien a dit…

Merci pour ces merveilles aussi improbables qu'indispensables!

Long live Soyons Suaves!

soyons-suave a dit…

Fabien, votre plaisir est notre plaisir :)