dimanche 24 novembre 2013

Soyons-Suave vous fait gagner 90mn.

































Dans son immense suavitude, "Soyons-Suave weekend" vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne), en vous racontant en 5 photos un film un peu éloigné de nos préoccupations habituelles. Comme nous vous en présentons les grandes lignes et même la fin, vous pourrez vous abstenir de le voir mais pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir. 

Et cette semaine, nous avons regardé pour vous "The last days on Mars" de Ruairi Robinson, présenté en mai dernier à la Quinzaine des Réalisateurs et en attente d'une date de sortir dans l'hexagone. Mais de quoi est-il question ? (C'est vrai finalement ce n'est pas clair...) Voyons cela en 5 instants choisis. 











Sur Mars, une petite équipe finit les derniers prélèvements qu'elle est venue faire en tant que première mission humaine sur la planète rouge et se réjouie à l'idée de retourner sur Terre après 6 mois dans l'espace et de voir un peu de bleu. 











Alors qu'une navette va venir les chercher dans 19 heures, un membre a soudain une envie pressante : faire un dernier forage et s'adonner donc à l'appel irrésistible de la carotte. 











Cela intrigue, cela déroute et cela agace même les autres astronautes qui ne tardent pas à comprendre la raison de cette urgence : il y a des bactéries dans le sol de Mars. Le traître souhaitait garder cette découverte pour lui et s'en accaparer les mérites, il n'en profitera pas puisque le sol de Mars s'entrouvre et l'avale, ce qui est une métaphore : il tombe en fait dans une crevasse et disparaît. 











Mais pour mieux revenir, transformé en zombie sanguinaire qui va méthodiquement tuer un à un tous les membres de l'équipe, qui deviennent à leur tour, une fois occis, des zombies martiens d'un joli gris. 











Seul Liev Schreiber parvient à échapper au carnage mais il faut dire que son nom est au-dessus du titre sur l'affiche. Il part à bord de la navette venue les reconduire sur Terre et dont tous les membres ont été tués. Mais il est sans doute infecté par la bactérie. De toutes les façons il n'a pas assez de carburant pour aller où que ce soit. Il va donc mourir. 

Avant toute chose, lançons un cri de désespoir : laissera-t-on un jour Mars tranquille ? Pourquoi faut-il toujours que l’inoffensive planète soit à l'origine d'une potentielle destruction de la Terre et de ses habitants ? Est-ce parce qu'elle est rouge ? Est-ce parce qu'on y trouve la plus grande montagne du système solaire ? Serait-ce donc de la jalousie ? Non vraiment, tout cela est terriblement injuste. Déjà qu'elle est pleine de poussière...



































Mais revenons au film, qui s'est visiblement beaucoup cherché avant d'aboutir à son affiche et sa tag line définitive. Notons cependant une constante : "Certains secrets devraient rester cachés", "Ils auraient du arrêter leur mission quand ils le pouvaient", "La recherche d'une forme de vie va s'arrêter". Sur Mars, ça ne rigole pas !

Pour résumer notre impression générale, "Last days on Mars", qui est, dès le départ, un mensonge éhonté en nous annonçant des jours quand il s'agit en fait d'heures (mais finalement c'est mieux), est un peu comme une vieille connaissance de lycée, reprenant contact grâce à "Copains d'avant" et dont on découvre après seulement quelques minutes, non seulement qu'elle n'a pas changée mais surtout pourquoi on l'avait perdue de vue. 
















Alors bien sûr, il y a de somptueux paysages martiens qui rendent tout de suite les comédiens sympathiques quand on apprend que les extérieurs ont été tournés en Jordanie et que ça doit être rigolo d'enchaîner les prises, en scaphandre, dans le désert. Mais enfin, bon. 

On nous a un jour mis en garde : "Méfiez-vous des films qui débutent par un compte à rebours". "Last days on Mars" commence par "19h, 59mn, 16s, 15s, 14s..." et déjà, vous remerciez inconsciemment l'inventeur de l'ellipse. Le film dure en fait 98mn et vous permet de réellement apprécier cette notion parfois abstraite du temps qui passe. Ce qui est déjà cela, nous direz-vous ? C'est vrai, ce qui est déjà cela. 















Dès lors qu'il est question de l'espace, vous ne savez jamais si le réalisateur et les scénaristes vont plutôt emprunter la voie "2001 l'Odyssée" ou celle plus sombre de "Alien" par exemple : en gros space opéra ou horreur. Point de question ici, "Last days on Mars" est en fait "2001" rencontre "Alien" rencontre "Prometheus" rencontre "Ghosts of Mars" rencontre "Planète hurlante" rencontre "Appolo 18", ce qui fait beaucoup de monde pour une petite base. 

Nous nous demandions il y a quelques lignes pourquoi on ne laissait pas Mars tranquille. Poursuivons en nous interrogeant sur le fait qu'une bactérie alien transforme forcément en tueur psychopathe quant elle pourrait rendre les gens bilingue en portugais par exemple ou soudainement capables de maîtriser la sauce hollandaise. 



















Dans le rôle du héros, Liev Schreiber continue d'être, pour nous, un mystère. Nous ne sommes pas suffisamment intrigués par l'homme pour lancer une recherche approfondie mais il serait intéressant de savoir si, par hasard, il n'aurait pas débuté comme ventriloque. Souvent ses lèvres ne bougent pas et pourtant il parle. Ah, la gravité peut-être ?

En tout cas il a vraiment pris des joues ce qui nous pousse à demander à son épouse Naomi Watts de veiller à ce qu'il arrête de grignoter entre les repas. 


















Saluons pour finir la présence au générique de Olivia Williams, qui ne boit pas de Sauvignon dans le film mais possède une certaine intensité dramatique. Elle a les cheveux courts, elle est autoritaire, elle n'est pas maquillée... Mais ne serait-elle pas un peu suave ? 

Nous regrettons simplement qu'à chacune de ses apparitions, la joie de la voir soit toujours gâchée par cette autre impression que Diane Lane a enfin du travail, pour finalement découvrir que non. Nous savons que Diane était dans "Man of steel" mais cela n'a pas encore été suffisant pour nous conduire à le voir. C'est troublant tout de même cette ressemblance. 


















Une dernière chose tout de même : il existe un moment surprenant dans "Last days of Mars". Il intervient tout à fait au début, avant même le générique. Une tempête se lève et soudain résonne "Blue Skies are around the corner", qui date des années 20. 



Notre conseil : profitez-en !

Malgré son âge canonique, cette chanson est peut-être la chose la plus fraîche du film. 

5 commentaires:

Fabrice a dit…

Liev Schreiber est peut être infecté par une bactérie qui le transforme lentement en hamster ?

Anonyme a dit…

... Ou bien il a les oreillons martiens ?! J'aime bien son look un poil (!) "rentré", à Liev...
Sinon, merci pour le choix du film, je comptais le regarder ce soir ( j'adooore la S.F. !) mais, puisse que finalement c'est une histoire de zombies - et j'ai eu ma dose avec l'innommable Prometheus !- je crois que je vais plutôt me refaire Wall-E: y'a pas photo !

Anonyme a dit…

... Signé Pruneauxyz, au fait: je m'ai un peu oublié !!

Anonyme a dit…

ou une bactérie qui le transforme en Michael Youn ?

Anonyme a dit…

Pas possible: Liev a des yeux qui rigolent; alors que l'autre... !!
Pruneauxyz.