samedi 16 novembre 2013

C'est samedi : soyons musical !


















Pour leur retour après une petite absence, les mp3 du weekend souhaitaient revenir aux fondamentaux, d'autant qu'une recherche rapide sur nos pages a souligné l'impensable : la présence plus que discrète de celui dont il va être question aujourd'hui : Enoch Light. 

Peut-être que vous aussi, imaginiez que derrière ce nom trop beau pour être vrai se cachaient de féroces producteurs anonymes ? Enoch Light a non seulement bel et bien existé et mais il portait réellement ce patronyme : Enoch Henry Light pour être précis, de quoi vouer pour l'éternité une reconnaissance émue à ses parents. 






















Né en 1905 dans l'Ohio, monsieur Light va suivre une formation classique, de violoniste pour être exact, avant de se lancer dans la direction d'orchestre. Pendant plus de trente ans, il va écumer les salles de danse et les continents jusqu'à ce qu'en 1959, sa vie ne prenne un tournant radical. 

Enoch va en effet créer le label Command et désormais se consacrer à la stéréophonie, aux instruments étranges et au pointillisme, comme le montrent les pochettes sublimes des premières productions sorties de ses studios et son cerveau qui fonctionne toujours en écho. 



Si nous n'avions pas peur d'être foudroyé sur place, nous serions tentés d'écrire qu'Enoch Light fut le Edouard Leclerc de la musique, avec un objectif : proposer le meilleur au meilleur prix. Tout comme son collègue de la grande distribution, Enoch Light se mit au service des consommateurs, développa de nouvelles techniques d'enregistrement et fut d'ailleurs l'un des premiers producteurs à vendre beaucoup de disques sans l'aide des radios qui ne diffusaient pas en stéréo quant ses albums glorifiaient la droite et la gauche.

Entre 1959 et 1974, Enoch Light enregistra un nombre phénoménal de disques avec une myriade de musiciens et de formations, à tel point qu'on peut se demander s'il est possible de posséder l'intégralité de son catalogue. Avec les années le répertoire se diversifia, loucha parfois vers le n'importe quoi mais fut toujours innovant, comme lorsque Enoch entreprit d'enregistrer sur pellicule 35mm.






En 1969, après avoir vendu Command et crée un nouveau label nommé Project 3, Enoch Light, dont les goûts allaient des standards de jazz à la bossa nova, décida de s'adonner aux trois folies du moment : la conquête spatiale, Burt Bacharach et les Beatles. 

Cela donna naissance à l'album "Spaced out", un sommet de la suavitude, 25 musiciens, du moog, des guitares électriques, du stylophone, de la réverbération et un son stéréophonique réellement venu d'une autre galaxie. 






















Mais que ce weekend va être aérien, intersidéral et stéréophonique grâce aux 12 pistes figurant sur la photo ci-dessus qui s’agrandit, bien sûr, notre but n'étant pas de vous envoyer chez un ophtalmologiste. Bon voyage et bien entendu, bikini obligatoire.












Et pour télécharger tout ceci au format zip, vous savez comment faire. 

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