C'était le 48e numéro de "Soyons-Suave Weekend". A la semaine prochaine.
dimanche 30 septembre 2012
La promenade du dimanche.
Puisqu'il n'est pas conseillé de rester une journée entière entre quatre murs et que l'air frais est en tout point salutaire, "Soyons-Suave Weekend" vous propose d'aller vous aventurer dans de nouvelles contrées, découvrir d'autres suaves horizons.
Le dernier numéro de Vanity Fair dévoilant enfin les premières images officielles du téléfilm "Behind the candelabra" dans lequel Michael Douglas, tout toupet dehors, incarne Liberace et Matt Damon, superbement perruqué lui aussi, son chauffeur/secrétaire/amant/gigolo, peut-être est-il temps de prendre un cour de rattrapage en Liberace, en vous rendant rapidement sur l'extraordinaire "Bob's world of Liberace" qui est, semble-t-il, le site le plus vaste sur l'homme le plus suave du show-business américain.
Ce qu'il y a d'extraordinaire avec le monde de Liberace d'après Bob, ce sont les multiples catégories auxquelles nous n'aurions pas forcément pensé. On y trouve des photos, des affiches, des couvertures de magazines, des programmes, des partitions, mais aussi des bijoux, des poupées, bref tout ce qui, un jour, put se faire en l'honneur de celui que ses amis appelaient "Lee", et donc que nous appellerons dorénavant... Lee.
C'est suave, un rien inquiétant, cela donne envie d'allumer des bougies et de se mettre au piano. Une fin de dimanche idéale en somme...
Et maintenant dansons !
La touche Brazil sans laquelle un dimanche n'est pas vraiment suave nous permet de clore ce weekend "Andy Williams" et de baiser les pieds de Peter Sellers, Blake Edwards et Henry Mancini. Et tout cela en même temps.
Les très suaves heures de l'Histoire contemporaine : le jour où Lauren Bacall chanta.
En 1970, il n'était pas gagné d'avance que Lauren Bacall remporte le Tony Award de la meilleure actrice dans une comédie musicale pour son rôle dans "Applause", adaptation pour Broadway de "All about Eve" de Mankiewicz. Lauren chanteuse ressemblait déjà à une blague, alors Lauren gagnante...
Si le fait qu'elle remporta bien la statuette cette année-là replongea certaines de ses collègues surentraînées dans les heures sombres de 1963 ou 1964, qui avaient vues triompher deux autres chanteuses méritantes mais certainement pas remarquables, en l'occurrence Vivien Leigh et Angela Lansbury, les plus anciennes se souvenaient que déjà, en 1953, Rosalind Russell, piètre vocaliste, avait pourtant décroché le Tony pratiquement dès sa descente d'avion en provenance de Los Angeles pour "Wonderful town".
Lauren Bacall, chantant clairement comme une casserole, était donc une de ces stars d'Hollywood en peine de rôle et venue à Broadway se refaire une santé et un compte en banque ! Sauf que Lauren ne venait pas d'arriver à New-York, et que Lauren avait déjà chanté... enfin presque... enfin d'une certaine façon. Et voilà très précisément ce que la suave histoire du jour va tenter de démontrer.
A la mort de Bogart en 1957, Lauren Bacall n'était en rien une actrice dépassée, bien au contraire. Son nouveau film, "La femme modèle" de Minnelli était en passe de devenir un immense succès, tout comme l'avait été le précédent, "Ecrit sur du vent" de Douglas Sirk. Lauren Bacall n'était pas dans une période creuse mais dans une période de réflexion et tout simplement de veuvage, qui lui imposa de prendre ses distances avec le cinéma.
Son déménagement à New-York fut célébré par une pièce, "Goodbye Charlie" du alors très célèbre dramaturge George Axelrod, auteur en 1952 de "7 ans de réflexion" qui deviendra le film que l'on sait avec Marilyn. Axelrod était l'auteur de comédies à succès, il avait lancé Jayne Mansfield dans sa pièce "La blonde explosive" et sera responsable, au début des années 60, du scénario de "Diamants sur canapé".
"Goodbye Charlie", qui tiendra l'affiche une saison, prouva que Lauren Bacall était bien une extraordinaire interprète de comédie. Et c'est à ce titre qu'on lui confia le rôle principal de l'adaptation d'une pièce qui faisait rire Paris depuis deux ans : "Fleur de cactus", crée en 1964 avec Sophie Desmarest. La pièce de Barillet et Gredy, dans sa version américaine et avec Lauren Bacall tiendra l'affiche 3 ans et vaudra à son interprète la couverture du Time magazine.
Autant dire que lorsque se présenta "Applause" en 1970, Lauren Bacall n'avait plus vraiment de preuve à fournir quant à sa crédibilité à tenir un rôle sur scène. Il lui restait cependant à montrer qu'elle savait chanter et danser
Si les entrechats piqués et les arabesques de Lauren, que l'on peut admirer dans cette rarissime version produite pour la télévision de la pièce et qui permit au téléspectateurs américains de pénétrer pour la première fois dans un bar gay, sont un peu hésitants, la voix est, elle, parfaitement ce que l'on attend de cette grande fumeuse, qui dès le début de sa carrière se fit remarquer, entre autre, pour son timbre rauque.
Et puis on oublie parfois que sa première apparition au cinéma se fit pratiquement en musique. Dans "Le port de l'angoisse" en 1944, Lauren Bacall, jusqu'alors mannequin, joue, fume, regarde par en-dessous, apprend à Bogart à siffler et elle chante... d'une voix inimitable.
Et puis on oublie parfois que sa première apparition au cinéma se fit pratiquement en musique. Dans "Le port de l'angoisse" en 1944, Lauren Bacall, jusqu'alors mannequin, joue, fume, regarde par en-dessous, apprend à Bogart à siffler et elle chante... d'une voix inimitable.
Dès le début de sa carrière, Lauren Bacall avait donc tous les talents ? Magnétique, intense, photogénique et douce à entendre ? Si l'on veut. Car si on en croit la légende, Lauren était effectivement douée pour presque tout, à l'exception de la chansonnette qui devait dans le film, être absolument inoubliable.
Alors que nous reviendrons dans quelques dimanches sur le tournage de "To have or to have not", lançons sans hésiter ce qui est l'une des plus belles légendes du cinéma : ce n'est pas Lauren qui chante dans "Le port de l'angoisse" mais Andy Williams, alors âgé de 17 ans.
Le petit Andy est le deuxième en partant de la droite... |
Le petit Andy est toujours le deuxième en partant de la droite. |
Pour tout ceux qui ignoraient cette légende et seraient donc littéralement tombés de leur chaise en nous lisant, oui, il est de notoriété publique et bel et bien écrit un peu partout qu'on demanda au jeune Andy Williams, alors membre avec ses trois frères des Williams Brothers et qui accompagnera pendant 3 ans Kay Thompson dans son tour de chant, de doubler Lauren dans " How little we know".
Ce qui est certain, car confirmé par le défunt Andy et évoqué par Lauren dans son autobiographie "By Myself", c'est qu'un certain nombre de voix fut essayé afin de remplacer celle de Bacall jugée trop juste, qu'un petit nombre enregistra le morceau et que finalement, Howard Hawks décida de conserver celle de Lauren, peut-être légèrement aidée dans les notes aiguës par le playback d'Andy mais rien n'est moins sûr. En revanche, personne ne revendiqua la paternité de la voix qui chante "And her tears flowed like one" dans "Le grand sommeil" en 1946. Il s'agit pourtant de la même.
Cette histoire serait extraordinaire, non seulement si elle était vraie mais surtout si Lauren était un cas unique : une chanteuse très moyenne faisant néanmoins carrière ? Non, à la réflexion, cela ne s'est jamais vu. Et ne comptez pas sur nous pour donner des noms.
Contentons-nous d'ajouter qu'en 1980, Lauren Bacall remporta son deuxième Tony award pour une comédie musicale. Ce fut pour "Woman of the year" et deux Tony, cela fait d'elle l'égale de Liza Minnelli, Bernadette Peters ou Chita Rivera. Pas mal pour une casserole. Très suave, même, pour une casserole.
Contentons-nous d'ajouter qu'en 1980, Lauren Bacall remporta son deuxième Tony award pour une comédie musicale. Ce fut pour "Woman of the year" et deux Tony, cela fait d'elle l'égale de Liza Minnelli, Bernadette Peters ou Chita Rivera. Pas mal pour une casserole. Très suave, même, pour une casserole.
Vous n'allez tout de même pas sortir en cheveux ?
Ce n'est pas parce que nous sommes dimanche qu'il ne faut pas faire un effort. Greta Garbo montre l'exemple et propose l'option "Bob presque anonyme".
L'Infirmière du dimanche.
Nous sommes très heureux de vous présenter notre amie l'Infirmière du dimanche, dont l'altruisme, le dévouement et l'uniforme virginal sauront rendre encore plus suave cette journée de célébration.
samedi 29 septembre 2012
L'idée collection du weekend.
Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave Weekend" vous suggère de temps à autre de nouvelles idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et éblouir vos amis tout en restant suave.
Imaginons un instant que vous aimiez la musique, la France et la coiffure. Cela fait peut-être de vous l'heureux détenteur d'un brevet professionnel et l'homme le plus demandé du salon "L'envie de pl'hair" ou peut-être "R créations" mais cela peut également dire que vous êtes mûrs pour collectionner du Caravelli.
De son vrai nom Claude Vasori, Caravelli, pseudonyme apparu comme une évidence après le lancement par Air France de la caravelle, n'en finit pas depuis presque 50 ans de démontrer qu'il n'est pas le Franck Pourcel du pauvre ou le Paul Mauriat des sous-préfectures. Armé de son orchestre et de ses violons magiques, il revisite avec une méticulosité qui force le respect tout ce qui a l'honneur, un jour de passer à la radio.
Evidemment on peut se moquer, on peut rire à gorge déployée mais ce serait négliger ce qui fait, aussi, l'intérêt de Caravelli (le "aussi" suggère une autre raison que nous n'avons pas trouvé) : le remarquable travail du cheveux sur la moindre de ses pochettes. Illustrations :
Il n'est pas impossible que Caravelli soit en fait le seul homme au monde, qui sans s'appeler Franck Provost ou Jacques Dessange, ait fait autant pour le carré flou, le nuque dégradée, le chignon "Belle des champs" et le crêpage volumisateur.
Collectionnons donc du Caravelli, c'est l'histoire du cheveu hexagonal qui défile sous nos yeux et en plus cela s'écoute. Et quand bien même cette idée vous semblerait mal venue en raison d'un petit souci d'alopécie, réjouissons-nous de découvrir que Caravelli fait aussi des casquettes.
C'est samedi : soyons musical !
S'il est vrai qu'une grande majorité des créatures qui égayent nos pages est décédée, nous tenons généralement à éviter les nécrologies, parce que d'autres le font de façon remarquable et surtout afin d'éviter un trop grand parfum de cimetière qui ne serait pas forcément suave à qui tomberait sur nous par hasard.
Vous sentez vraisemblablement venir l'exception : le 25 septembre dernier nous quittait Andy Williams, à l'âge vénérable malgré tout de 84 ans. Les mp3 du weekend frémirent. Voilà pourquoi il est parmi nous aujourd'hui.
Andy Williams, voix de velours, regard azuréen et des caravanes de disques d'or accrochées à la limousine avait depuis longtemps sa place dans le club très fermé des authentiques crooners américains, entre Frank, Dean et Tony, et sous le regard bienveillant de Bing qui le fit pratiquement débuter.
La coexistence d'une petite dizaine de chanteurs navigant dans les mêmes eaux ne peut s'expliquer que par le fait qu'ils possédaient leurs particularités, qui permettaient, bien que partageant le même répertoire et souvent le même public, de cependant préférer l'un ou l'autre.
Frank était l'institution, Dean Martin le rigolo, Vic Damone le bon élève, Bobby Darin le surdoué et Mel Tormé celui qui ne sera jamais. Pendant toute sa carrière Andy Williams fut le bon garçon, l'ami fidèle, le père aimant. Rien d'étonnant à ce que l'intégralité du show business ait participé à son show télé qui de 1962 à 1971 fit de lui l'une des personnalités les plus aimées des USA.
En soixante ans de carrière, Andy Williams a tout chanté, de la pop, du jazz, des musiques de films, de la country. Il sut plaire aux jeunes dans les années 60 et fit même un retour surprenant dans les années 90, couronné roi du lounge. Il sut surtout magnifier Henry Mancini par trois fois, obtenant par là-même certains de ses plus gros succès.
Célébrons donc notre ami Andy, profitons-en pour saluer au passage Claudine et replongeons en 1965 avec l'album "Dear Heart", aux multiples pochettes, qui restera classé 65 semaines dans les hit-parade et ne mettra que quelques semaines à être certifié "disque d'or". On y pleure, on y rit, on y trouve même l'une de nos chansons préférées, "I'm all smiles". C'est suave. C'est Andy, et cela s'écoute selon les pistes de lecture indiquées sur la pochette. Et donc en plus : c'est pratique.
Et pour télécharger tout cela au format zip, vous savez comment faire.
Vous n'allez tout de même pas sortir en cheveux ?
Ce n'est pas parce que nous sommes samedi qu'il ne faut pas faire un effort. Ursula Andress montre l'exemple et propose l'option "Plumes tombantes".
Bienvenue dans "Soyons-Suave Weekend".
Comme chaque samedi, Soyons-Suave devient "Soyons-Suave Weekend", c'est à dire la même chose mais en plus "fin de semaine", un supplément détente qui vous permettra, sans erreur, d'affirmer que, oui nous sommes samedi, crévindiou nous sommes dimanche.
Et au programme de ce quarante-huitième numéro : des chapeaux, une touche Brazil, un café, une collection française, musicale et capillaire, une larme pour Andy Williams, une idée repas, de la mode, Lauren Bacall, une promenade et une caresse.
vendredi 28 septembre 2012
Connaissez-vous Jean-Michel ?
Jean-Michel est l'un de nos plus chers amis. Il adore être pris en photo et aime encore plus partager avec le monde ses plus suaves clichés. Certains disent qu'il est parfois trop suave alors que nous savons que la suavité n'a pas de limite. Faîtes donc sa connaissance et vous aussi, un jour, direz : " Jean-Michel ? Si je le connais... c'est mon ami !".
Jean-Michel, 4 ans, découvre les collants.
C'est vendredi : soyons péplum !
Parce qu'il est toujours plus agréable de terminer la semaine en tenue légère, célébrons la tunique, la toge et même la serviette nouée.
Le Quizz de BleuMaison : le dernier point et les derniers indices.
Nous y sommes presque ! Malgré quelques égarements et digressions parfois surprenantes, nous sommes à ça de pouvoir dévoiler notre nouveau quarté, spécial comédie musicale, et révéler l'identité de ces créatures qui, en leur temps, tournèrent, virevoltèrent et occasionnellement se foulèrent la cheville.
Reprenons comme il se doit toutes les propositions déjà tombées, ajoutons un dernier indice et cela devrait être un jeu d'enfant.
Nous avons donc :
1. Julie Andrews - Doris Day
Et comme indices :
2. Eleanor Powell - Joan Crawford - Jane Powell - Leslie Caron
Et comme indices :
3. Rita Hayworth - Judy Garland.
Et comme indices :
4. Audrey Hepburn - Shirley Mclaine - Susan Sarandon
Et comme indices :
Résultats de ces suaves cogitations : 3/4.
Mais nous ne saurions en rester là. Et puis franchement, maintenant, si ce n'est pas du gâteau...
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