Dans son immense suavitude, Soyons-Suave vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos suaves préoccupations quotidiennes, garanti sans Joan, Bette ou Lauren et que par conséquent vous pourrez vous abstenir de voir. Comme nous vous en présentons les grandes lignes et la fin, vous pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir.
Cette semaine, notre choix s'est porté sur "Jumper", réalisé en 2008 par Doug Liman. Mais de quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis.
Alors qu'il traverse une adolescence difficile : père absent, mère envolée, pas d'amis, fiancée qui l'ignore, Hayden Christensen découvre qu'il est un Jumper, c'est à dire qu'il a le pouvoir de se téléporter où il le désire. Il en profite pour quitter aussitôt la petite ville où il dépérit et cambriole suffisamment de banques pour vivre une existence heureuse et sans souci, bronzant en Egypte le matin, surfant à Hawaï le midi et dînant au Japon le soir, le tout sans passeport biométrique ni visa.
Mais la solitude lui pèse, aussi, après quelques années, il écoute l'appel des racines et retourne chez lui où il tombe sur sa fiancée qui semble l'attendre depuis son départ. Sans rien lui dévoiler, il l'emmène aussitôt en Italie, ce dont elle rêve depuis le lycée, prétendant travailler dans la finance pour justifier le voyage en première classe et l'hôtel luxueux.
Rome est une ville pleine de surprises : Hayden y découvre qu'il n'est pas le seul à pouvoir se téléporter et que d'étranges personnages tout de noir vêtus, les Palladins, veulent sa mort.
Après avoir vainement tenté de leur échapper avec l'aide de son nouvel ami Jumper Jamie Bell, il se décide à affronter le chef des Palladins, Samuel L. Jackson, peroxydé, dès qu'il s'en prend à sa fiancée. Au cours d'un terrible combat, il apprend que de tout temps, les Palladins, société secrète, tuent les Jumpers pour une raison imparable : seul Dieu doit pouvoir se trouver au même moment à deux endroits différents.
Hayden, qui n'est pas mauvais bougre, se débarasse de Samuel L. sans le tuer et part à la rencontre de sa mère qui se révèle, non seulement être Diane Lane mais en plus une des dirigeantes des Palladins : voilà pourquoi elle a quitté sa famille en découvrant que son propre fils était un Jumper. Ils se séparent après une étreinte : la chasse va pouvoir reprendre.
Il y a toujours quelque chose d'émouvant dans un film avec Hayden Christensen, quelque chose qui vous pousse à la fin à taper du poing sur la table basse (si vous êtes chez vous) ou sur la cuisse de votre voisin (si vous êtes au cinéma) en déplorant "Tss tss. Encore raté !". Depuis sa mise en orbite internationale dans la nouvelle trilogie "Star Wars", rien et ce n'est pourtant pas faute d'essayer. Alors Hayden fait un peu de publicité et mange des donuts, au lieu de prendre exemple sur Natalie Portman qui fait aussi de la publicité mais mange équilibré et remporte un Oscar.
"Jumper", qui s'en sortit plutôt bien malgré des critiques assassines mais coûta si cher qu'il fut déficitaire est si clairement un film désirant devenir une série qu'il donne l'impression d'être un résumé des épisodes précédents plutôt qu'une oeuvre à part entière. Depuis sa sortie on annonce bien un "Jumper 2", jusqu'ici sans grand succès.
C'est bien dommage car une suite permettrait d'en savoir un peu plus sur Diane Lane, que nous sommes toujours heureux de voir et qui est ici en très grande forme, sans artifice visible, et sur la demi-soeur de Hayden dans le film, la jeune Kristen Stewart pre-"Twilight", qui apparaît environ 30 secondes le temps d'ouvrir une porte et de gravir un escalier, l'air toujours aimable et habité.
Gageons que Diane Lane sut pendant les 2 heures qu'elles durent passer ensemble sur le plateau lui prodiguer quelques conseils. Souvenons qu'elle fut, elle-aussi, une jeune prodige du cinéma, et pas seulement l'épouse de Christophe Lambert.
En tout cas elle est parfaite, comme le prouve sa récente publicité pour le site Marktbeauty où elle révèle que son secret de beauté se résume à beaucoup de yoga et des bougies d'ambiance.
"Jumper", outre Hayden Christensen (le pauvre) est également l'occasion de faire un petit point Jamie Bell, qu'on vient de voir sans le voir réellement dans le "Tintin" de Spielberg. Tentons le très attendu "il a bien changé depuis Billy Elliot" et ajoutons tant mieux. Il aurait sans doute été moins crédible en légionnaire dans "L'aigle de la neuvième légion".
Jamie Bell, qui se fait rare et dit choisir avec beaucoup de méticulosité ses projets, était il y a peu en couverture de Vogue Homme International, ce qui est toujours suave mais un peu intrigant. Nous n'avons pu nous débarrasser de l'impression persistante qu'à travers la couverture et la série de photos du magazine, Jamie tentait de nous dire quelque chose.
Déjà la une, fort jolie, ce n'est pas le propos, nous présente un jeune homme sérieux, comme mal à l'aise, étouffé par sa tenue.
Il ne trouve la force de sourire qu'en présentant à la caméra ce qui semblent être des illustrations de ses goûts : Catherine Deneuve et Pasolini...
Et il termine en exposant la célèbre pochette du non moins célèbre album de James Brown : "Say it loud : I am black and I am proud", autrement dit : "Crie le sur tous les toits : je suis noir et j'en suis fier".
De toute évidence Jamie Bell n'est pas noir. Il a pourtant, semble-t-il, très envie de crier et d'être fier de ce qu'il est. Jamie : tu veux nous parler de quelque chose ?
1 commentaire:
je n'y arrive pas... qu'est-ce que vous croyez que jamie veuille nous dire? alors: "belle de jour" commence avec B, "brown" aussi commence avec B mais "pasolini" non... mais naturellement: "bell" aussi commence avec B! "BELLe de jour", "jamie BELL"... peut-etre j'ai trouvé la clé de l'enigme!
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