samedi 17 décembre 2011

Soyons-Suave vous fait gagner 90mn.



Suave vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos suaves préoccupations quotidiennes, garanti sans Joan, Bette ou Lauren et que par conséquent vous pourrez vous abstenir de voir. Comme nous vous en présentons les grandes lignes et la fin, vous pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir.

Cette semaine, notre choix s'est porté sur "Green Lantern", réalisé en 2011 par Martin Campbell qui en 2006 ressuscitait James Bond dans "Casino Royale". Mais de quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis.



Ryan Reynolds est un pilote d'avions qui vont très vite auquel tout le monde semble avoir quelque chose à reprocher : il serait inconscient, puéril, instable. Un flashback nous apprend que son père est mort sous ses yeux quand il était enfant. Mais ce n'est pas une raison. Ryan n'est bon à rien.



Tout va changer lorsqu'un alien agonisant de couleur violette lui remet un anneau vert en lui annonçant qu'il fait désormais partie des Green Lanterns, ligue interplanétaire chargée depuis l'origine du monde de défendre l'univers contre les forces du mal.



Après quelques difficultés pour faire fonctionner son anneau magique, Ryan est transporté sur la planète Oa, siège de toute vie où commence son éducation de lanterne. Il apprend que l'énergie verte de sa bague est celle du courage, alors que la peur est de couleur jaune. Son anneau lui permet de matérialiser toutes ses pensées mais il doit être sans peur ce qui n'est pas le cas. Ryan renonce.



Lorsqu'une entité diabolique appelée Parallax, alimentée par le peur et donc de couleur jaune, menace la Terre, Ryan se ravise. Quelle ressemble à un poulpe volant ne l'effraie pas. Au risque de sa vie il l'affronte et l'emmène se faire griller contre le soleil. Ryan a vaincu sa peur, prouvé qu'il méritait son anneau mais...



... les choses ne font sans doute que commencer puisque le chef des lanternes, qui a fait forger un anneau jaune, cède à son tour aux forces du mal. Fin. Et suite probable à venir.

Annoncé comme la catastrophe de l'année, dans une 3d improvisée au dernier moment, "Green Lantern" est un divertissement et un super-héros qui ne révolutionnent rien, certes, mais en plus vert que ses prédécesseurs et certainement moins laid que les produits dérivés qui lui furent consacrés et qui, étrangement, seront sans doute assez peu présents au pied du sapin.



La véritable déception du film, et nous pensons en écrivant cela à tous les fans de Ryan Reynolds que nous préférons avertir, est l'absence quasi totale de scènes au cours desquelles, comme il nous y a habitué, Ryan prouve qu'il est à l'aise aussi sans vêtement.




"Green lantern" offre une rapide vue sur un slip un peu ennuyeux, le passage aux rayons X d'un boxer, certes plus tendance et ajusté mais noyé dans des flots de lumières et c'est tout. Ryan change, c'est sûr.

Considérant sans doute qu'il était nécessaire d'associer à chaque rôle un nom, "Green Lantern" nous permet de prendre des nouvelles d'Angela Bassett, que nous n'avions pas vu depuis fort longtemps... on nous signale qu'elle était, elle-aussi, coincé dans la lucarne maudite, deux années dans "Urgences" et quelques mois en voix de Michele Obama dans "South Park".




Angela va bien. Elle a gardé les jambes fuselées qui lui avaient permis d'être une Tina Turner plus que convaincante. Les fans du comic original ont peut-être été surpris de découvrir que son personnage s'était sans doute fait poser un anneau gastrique mais la mèche courte et un rien masculine, elle ensoleille ses deux scènes et ses 5mn à l'écran, qu'elle partage avec Tim Robbins, certainement un peu en retard dans le paiement de ses impôts.



Chaque film du samedi apportant sa suave surprise, celle de "Green Lantern" se nomme Peter Sarsgaard, dont nous pensions au départ qu'il incarnait le vampire viking de "True Blood". Honte à nous, nous le confondions avec Alexander Skarsgard. Nous nous trompions de nordique.




Tout à fait méconnaissable dans le rôle du correspondant sur Terre de Parallax, Peter Sarsgaard souffre une fois encore de la facilité avec laquelle il change de tête à chaque rôle : c'est au générique de fin que nous avons découvert que c'était bien lui, l'agent du Mal.



Et alors que nous ne pensions jamais écrire cela un jour, avouons que Peter est, vraiment bien plus intéressant que Ryan. D'un côté il y a un homme dont on attend beaucoup et qui déçoit... vraiment trop habillé. De l'autre se trouve un homme dont on n'attend rien et qui nous surprend. Finalement, Peter Sarsgaard, dans "Green Lantern", c'est un peu comme une métaphore de l'existence.

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