lundi 12 décembre 2011

La fin du Quizz de l'Anonyme de 20h10.


Connaître ses divas aide considérablement dès que le Quizz s'aventure vers les suaves contrée des Judy, Diana, Marlene, autrement dit des femmes dont le talent n'a d'égal que le volume de leur brushing. Il ne fallut que 21 minutes à notre Baron préféré pour identifier Dame Shirley Bassey. Charlus, vous devez à présent connaître par coeur ces mots que nous vous avons maintes fois adressés : voyez votre nom en noir sur gris cette semaine sur Soyons-Suave et recevez nos félicitations, notre admiration ainsi qu'une accolade que nous gardions pour les grandes occasions.

Artiste féminine britannique ayant le plus vendu de disques de l'histoire, première chanteuse galloise à avoir un numéro 1 dans les hit-parade, Shirley Bassey est depuis suffisamment longtemps une icône pour ne pas vous infliger une biographie, que non seulement vous trouverez partout, mais surtout qui peut se résumer par : "J'étais pauvre, mais j'avais une grande voix, j'ai été découverte et depuis 50 ans je suis une star interplanétaire". Il manque quelques détails mais dans l'ensemble c'est assez fidèle à la réalité.


Surfant au départ sur la vague calypso très en vogue à la fin des années 50 (pensez Belafonte et "The banana boat song", premier hit de Shirley), Dame Bassey, si on en croit ses premières pochettes de disques, va immédiatement être "incroyable", "fabuleuse", "ensorcellante", ce que pourtant dément, non la voix, tonitruante, mais les choix capillaires, à des années lumière des hauteurs vertigineuses qui seront atteintes dans les années 70.

On le sait, une diva, même en devenir, se doit d'être spectaculaire au niveau du brushing et nous n'avons jamais vu qui que ce soit mériter ce titre avec une faiblesse du bulbe. Mais c'est aussi pour cela que dieu inventa les postiches. Vocalement impressionnante mais assez banale des boucles, malgré une ressemblance certaine avec Eva Longoria, rien ne distingue au début Shirley de ses consoeurs.



Heureusement, au tournant des années 70, Shirley va enfin intégrer que des cordes vocales en acier trempé c'est bien, un décolleté plongeant c'est mieux mais qu'un casque de mèches, sans doute à l'épreuve des balles, c'est l'idéal. Pendant 10 ans, Shirley va régner sur la musique britannique, devenir la grande prêtresse des airs qui font pleurer et l'incarnation du pouvoir du bigoudi.

Elle a sans doute au cours de cette décennie enregistré 92 % des chansons écrites sur la terre tout en garantissant à Elnett de rester leader sur le marché de la laque. Le respect s'impose.




Résidente monégasque depuis fort longtemps, citoyenne du monde, pilier du Bal de la Croix-Rouge, quand on a enregistré 3 génériques de James Bond et foulé les plus grandes scènes de la planète, on peut se permettre quelques faux pas.

Shirley Bassey est peut-être la seule femme au monde à laquelle nous pardonnons la dentelle noire dès le matin, les épingles à nourrice sur robe du soir et les tenues en passementerie.




N'étant pas britanniques ni au Royaume-Uni, nous n'avons pas la chance d'avoir régulièrement des nouvelles de Dame Shirley dont la vie aujourd'hui semble absolument délicieuse. Ne serait-ce qu'au cours des deux dernières années, elle a incarné Hellboy à Ascot, s'est transformée en drapeau, a baptisé au champagne un navire et redéfini la géométrie du kilt.

Posons-nous la question de ce qu'a été notre quotidien, à nous, depuis 2009...





En tout cas, comme le proclamait son retour triomphal sur les pistes de danse avec les Propellerheads en 1997, l'histoire est un éternel recommencement et il est doux de voir Shirley revenir à ses premières amours : un coupe courte, pratique qui a cependant signifié le licenciement d'une équipe complète de coiffeurs à domicile.




De tous les tubes invraisemblables qui composent son répertoire, il en est un qui nous hante régulièrement et qu'elle eut le mérite de chanter plus souvent que leurs créateurs : les Beatles. C'est peut-être la mélodie, peut-être les arrangements. C'est sûrement le collier en serpent.

2 commentaires:

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Ah, c'est beau l'amour vache ;-)

Anonyme a dit…

Bravo, c'était difficile de reconnaître Dame Shirley Bassey à moins d'être un fan absolu, car que de métamorphoses ! Combien de nez a-t-elle eus jusqu'à celui qu'elle porte aujourd'hui ? J'ai l'impression que les Français sont un peu passés à côté de Shirley Bassey. Je la trouve pour ma part extrêmement maniérée dans sa façon de chanter, tordant sa bouche dans tous les sens, elle ne m'a jamais bouleversé.
Bruno