Ne soyez pas surpris, suaves visiteurs, de voir aujourd'hui vendredi paraître la solution du Quizz du début de semaine : nous sommes en juillet et dans quelques jours, Soyons-Suave prendra ses quartiers estivaux. Les habitués savent ce que cela veut dire le retour des parutions quotidiennes et une légèreté encore plus insoutenable. Le Quizz, sous sa forme habituelle partant en vacances, voilà pourquoi.
Cela ne nous empêche pas, au contraire, d'avouer à Nina que nous pensions vraiment faire partie des rares personnes capables d'identifier "Pot-bouille" de Julien Duvivier en moins de 2 secondes, et cela, en dépit des plans choisis. Et puisqu'il s'agit bien de Dany Carrel, voyez, brillante triomphatrice, votre nom en noir sur gris cette semaine sur Soyons-Suave et recevez nos félicitations très admiratives. Vraiment. Nous sommes épatés. Mais quel est votre secret ? Bravo !
Tourné intégralement dans les studios de Boulogne et sorti dans les salles en 1957, "Pot-bouille" dont nous adorons le titre allemand ci-dessus, est évidemment l'adaptation ultra fidèle du roman de Zola du même nom, facilement le plus désopilant de tous les Rougon-Maquart réunis.
Le film est d'ailleurs à l'image du livre, très drôle, avec des dialogues signés Henri Jeanson dont on ne baise pas assez les pieds de nos jours, si vous voulez notre avis. Et puis il y a bien sûr, en plus de Gérard et Danielle, et Jane et Jacques, la délicieuse Dany Carrel, qui a raconté son extravagante existence dans "L'annamite" ce qui nous dispense de faire ici sa même courte biographie. Expliquons cependant pourquoi "les plus beaux seins du cinéma français". Illustrations choisies très au hasard tant le choix est large :
Si les plus cinéphiles se souviennent qu'elle fut l'amie de Romy Schneider dans "L'enfer" de Clouzot, les plus aventureux n'oublient pas qu'elle fit ses adieux dans "Le bahut va craquer" de Michel Nerval en 1981... ses adieux au cinéma en tout cas puisque les planches l'accueillirent bien volontiers par la suite.
Et "Les mains d'Orlac" nous souffle-t-on ? Oui, bien sûr, il y a aussi "Les mains d'Orlac" mais nous pourrions en citer tellement, tant il nous semble que Dany Carrel est autant oubliée que la taille de son talent.
Mais revenons à "Pot-bouille", film dans lequel, comme il se doit, un sein de Dany se promène et qui est un plaisir absolu pour qui aime ce cinéma de papa que conspua la Nouvelle Vague et dans lequel les acteurs savaient qu'il y aurait toujours quelque chose d'intéressant à faire.
Le roman de Zola avec ses dizaines de personnages étant un rêve de directeur de casting, on voit avec allégresse passer devant nos yeux tout le gratin du cinéma français de cette fin des années 50, avec en prime, de jeunes femmes fort prometteuse à savoir deux futures reines de la Comédie Française, une future impératrice du théâtre tout court et une bientôt héroïne deauvillaise et lelouchienne. Suaves visiteurs, voici donc Catherine Samie et Denise Gence, Judith Magre et Anouk Aimée.
Elles ne font encore que passer mais elles impriment définitivement bien la pellicule, comme celle qui tournait là l'un de ses derniers rôles, ironie finalement logique face à ces jeunes pousses.
Nous parlons de Gabrielle Fontan, à laquelle Céline de la Saga, si vous souhaitez en savoir plus sur l'ultime grand-mère du cinéma français (non, ce n'est pas Denise Grey), a consacré un de ses portraits essentiels et rares. Et c'est ici. Bonne lecture.
5 commentaires:
J'aimerais tellement revoir PIEGE POUR CENDRILLON, avec Madeleine Robinson et Dany Carel.
Merci de citer toutes ces actrices : Samie, Gence, etc...
Tiens, j'ai l'air fin, avec mes certitudes... Je retourne à mes bandes-dessinées !!
Pruneauxyz.
Je trouve que Denise rivalise bien avec Dany .
C'est un excellent film en effet ! Vive le cinéma de (grand)-papa !
Dire que l'insurpassable Denise Gence se croyait laide, d'un "physique biscornu" ! Merci de lui rendre justice avec cette superbe photo. Une actrice comme il n'y en a plus...
Enregistrer un commentaire