Après avoir revisité des classiques des planches et de l'écran comme "Funny Girl" ou "West Side Story", les mp3 du weekend (la maladie, sans doute) s'attaquent à un monument du film qui chante et qui danse, "Singin' in the rain", réalisé par Gene Kelly et Stanley Donen en 1952.
Nous ne vous ferons pas l'affront de vous présenter ce classique parmi les classiques, qui figure régulièrement sur toutes les listes qui tentent de distinguer les 10 meilleurs films de tous les temps, mais justifions notre choix par le virus qui nous assaille depuis quelques jours : dans sa copie remasterisée et son technicolor presque psychédélique, "Singin' in the rain" est le compagnon idéal des poussées de fièvre, en tout cas le contrepoint parfait à d'éventuelles hallucinations.
Nous reparlerons demain, lors du retour après quelques semaines d'absence des "suaves heures de l'histoire contemporaine" du tournage et évoquerons forcément l'évidence : il n'y aurait pas eu de "Singin' in the rain" sans Arthur Freed et cela pour deux raisons.
La première est économique : Arthur Freed, au sein de la MGM, initialisa le projet et le produisit. La seconde est artistique et un peu égocentré : "Singin' in the rain" n'avait d'autre but que de remettre en lumière les chansons composées (avec Nacio Herb Brown) par Freed à la fin des années 20 et au début des années 30.
Avant d'être un numéro humide qui fit rétrécir le costume et flanqua une angine à Gene Kelly, la chanson "Singin' in the rain" par exemple fut le fox-trot le plus populaire de 1929 et avant de devenir le titre du film qui nous intéresse aujourd'hui, elle avait déjà pu être entendue, entre 1929 et 1940, dans pas moins de 4 productions Metro.
Mises à part "Make 'em laugh" et "Moses supposes" écrites spécialement pour l'écran, toutes les chansons du film avaient au moins 20 ans d'existence en 1952, de vieilles choses totalement démodées donc, un peu comme si, en 2013, on décidait d'adapter, prenons un titre au hasard, "Les misérables" dont la première eut lieu à Paris en 1980. Quelle idée insensée vous dîtes-vous avec raison.
"Singin' in the rain", le film, sera non seulement un succès lors de sa sortie mais réussira à redonner une seconde jeunesse à des titres qui, sinon, auraient lamentablement sombré dans l'oubli.
Dès la fin des années 50, le catalogue de chansons composées par Freed va redevenir à la mode et on va voir (entendre serait plus approprié) des idoles des foules comme Lena Horne, Sinatra ou Doris Day s'accaparer "Fit as a fiddle" ou "Should I" ce qui équivaudrait à Shy'm reprenant "La caissière du Grand Café".
Beaucoup plus intriguant est que la jeune génération des années 60 (nous avons décidé d'être aimable avec Alma Cogan) va également se pencher sur ces mêmes titres, poussée sans doute par l'invraisemblable succès obtenu par Connie Francis qui devint numéro 1 des ventes en ré enregistrant en 1957 "Who's sorry now" datant de 1932.
La vie étant un éternel recommencement, pour son premier album important, Jamie Cullum alias le mini-Sinatra du jazz britannique, décida en 2003 de reprendre "Singin' in the rain". Et comble du chic, en 2006, la future reine des charts suédois Miss Li nous disait bonjour, à sa façon :
Chantons donc sous la pluie ce matin, groovons sous l'orage et twistons sous les ondées, tout en se disant que les classiques sont éternels (phrase normalement interdite, preuve que la fièvre remonte) et selon les pistes de lecture suivantes :
1. Singin' in the rain - Lena Horne
2. Fit as a fiddle - Doris Day
3. All I do is dream of you - Scott Walker
4. The wedding of the painted doll - The King Brothers
5. I've got a feeling you foolin' - Della Reese
6. Should I - Frank Sinatra
7. Beautiful girl - Bing Crosby
8. You were meant for me - Frankie Avalon
9. Good Mornin' - Miss Li
10. Would you - Alma Cogan
11. Singin' in the rain - Jamie Cullum
12. You are my lucky star - Werner Muller
Et pour télécharger tout cela au format zip, vous savez comment faire.
1 commentaire:
Woou ! Merci boucoup-boucoup!!
Pruneauxyz.
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