samedi 23 février 2013

C'est samedi : soyons musical !






















Les mp3 du weekend vous propose de découvrir un moment charnière de l'histoire du disque : c'est bien simple, il s'agit pratiquement d'une belle histoire du dimanche un samedi ! Souvent évoquée, jamais égalée, une finesse et des murmures à nulle autre pareils : glorifions aujourd'hui Shirley Bassey en abaissant de moitié le volume sonore de notre système de son. 

En 1966, Shirley Bassey change de maison de disques, ce qui pourrait être à peine anecdotique si cette évolution n'allait marquer la mise en orbite interstellaire de celle qui demeure la chanteuse galloise la plus connue dans le monde. 




















Chez Columbia depuis 1960, Shirley Bassey est une star en Angleterre et une curiosité dans le reste du monde, entendez les Etats-Unis, qui l'accueillent bien volontiers à Las Vegas ou dans le circuit des night-clubs mais lui ferment désespérément le chemin des hit-parade. 

Bien sûr en 1965 il y a eu "Goldfinger", énorme succès mais Shirley reste la femme d'une seul tube et il est un peu humiliant d'être une "one-hit wonder", même à la grosse voix. 


















En 1966, Shirley Bassey quitte Columbia pour signer chez United Artists et la métamorphose est en marche. Dans sa nouvelle compagnie et avec son ex-mari aux commandes, elle va peu à peu se détacher de son répertoire traditionnel (classiques de Broadway chantés à plein poumons) pour tenter une approche plus pop (hits du moment chantés à plein poumons). 

Le chemin va être un peu long mais va finalement payer en 1970 avec l'album "Something". Shirley chante les Doors et les Beatles. Elle chante Michel Legrand et Charles Aznavour. Elle porte désormais des dos nus et des boucles folles. C'est un triomphe. 



















Pour revenir en 1966, il est assez émouvant de voir une métamorphose à l'oeuvre, un peu maladroite certes, encombrée encore d'anciens tics mais résolument tournée vers l'avenir. Shirley chante "La mélodie du bonheur" et du Irving Berlin mais elle s'attaque aussi à "The shadow of your smile" et à "Strangers in the night". C'est, certes du Frank Sinatra mais du Sinatra hip et cela donne cela :





















Shirley a une chanson pour nous, en fait elle en a même 12 car elle est comme ça, que vous écouterez en ayant en tête que vous assistez à la métamorphose d'une chenille en papillon. Dans la nature cela dure plusieurs semaines, avec Shirley cela dure à peine une heure.








Et pour télécharger tout cela au format zip, vous savez comment faire. 

2 commentaires:

★Bruno Lucas☆ a dit…

Merci pour ces MP3 du jour. Mais quand j'écoute Mame Bassey, j'ai toujours l'impression qu'elle m'engueule. ;o)

soyons-suave a dit…

C'est normal Bruno, c'est normal !)