Lana Turner ! Il s'agissait bien de Lana Turner et ce fut comme une évidence pour Stéphane G. qui coiffa au poteau tous les amoureux de l'autre blonde hollywoodienne après... les autres blondes hollywoodiennes. Stéphane, votre victoire est éclatante et personne ne va songer à la contester.
Notre Baron préféré vous a déjà félicité chaleureusement, à cela s'ajoute évidemment notre admiration sincère et totale. Et nous partons de ce pas construire un nouveau podium : l'ancien n'est pas assez large pour accueillir tous les nouveaux pourfendeurs de Quizz qui nous honorent depuis quelques semaines.
Comme le précisait si justement Renaud, le décolleté turquoise apparaît bien dans "L'amour a plusieurs visages", avant-dernière gâterie dont Lana nous gratifiera après "Peyton Place" et "Le mirage de la vie" et juste avant "Madame X" qui marquera la fin de la flamboyante carrière de miss Turner, "The big cube" étant plus une curiosité qu'autre chose. Et c'est sans parler des 4 productions qui suivirent.
En 1965 Lana Turner était encore hot, suffisamment en tout cas pour incarner une énième femme de mauvaise vie qui, ici, promène sa nymphomanie sous le soleil d'Acapulco. Inutile de dire que Lana est tant assoiffée de sexe dans ce film d'Alexander Singer produit par la Columbia qu'elle meurt à la fin, embrochée par la corne d'un taureau sauvage. Et la symbolique est trop énorme pour que nous ajoutions quelque chose.
Parce qu'il fallait, en ce milieu des années 60, un peu plus que Lana Turner pour attirer les foule dans les salles, on jugea vendeur de promouvoir non le film, les décors ou la distribution mais les costumes portés par l'ange déchu blond, signés Edith Head et dont on vanta le fait qu'ils aient coûté un million de dollars.
C'est d'ailleurs, si vous avez de bons yeux, écrit sur l'affiche sous Lana, une surenchère par rapport au million de dollars également, mais qu'avaient coûtés costumes ET bijoux dans "Le mirage de la vie". Dans une interview, Hugh O'Brian précisa que son costume à lui devait à peine valoir 1 $. C'est pourtant l'un des intérêts du film et cela tombe bien puisqu'on le voit beaucoup.
Nos amis allemands ne s'y sont pas trompés en replaçant le petit short au centre de leur affiche (la seule version existante de "L'amour a plusieurs visages" sur Youtube est d'ailleurs dans la langue de Goethe) : Hugh O'Brian, bien plus que Cliff Robertson est la star masculine du film. C'est d'ailleurs lui qui repart avec Stephanie Powers toute de beige vêtue pour ne pas faire de l'ombre à Lana.
Assez peu visible et pour ne pas dire pendant longtemps invisible, "Love has many faces" est aujourd'hui disponible en DVD ce qui permet, enfin, de se livrer à un jeu toujours divertissant : relever les sous-entendus qui émaillent cette production décidément fort suave. Sans vous gâcher le plaisir, annonçons plusieurs allusions à Oscar Wilde. Et des regards qui en disent longs. Il fait chaud à Acapulco.
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