Suaves visiteurs, Soyons-Suave est heureux de vous souhaiter le plus suave des réveillons. Nous sommes certains de nous retrouver en 2012 (si Dieu veut bien sûr) et d'ici là : soyez suaves !Mais vous l'êtes déjà.
samedi 31 décembre 2011
Une caresse.
Les très suaves heures de l'histoire contemporaine : le jour où Joan Crawford battit un record mais fut éclipsée par Liz Taylor.
Le 7 décembre dernier s'est tenu à New-York la vente aux enchères d'objets ayant appartenu à Joan Crawford. La chose en elle-même n'a rien d'extraordinaire, il est en effet fréquent qu’après la disparition d'une célébrité, ses héritiers dispersent une partie de l'héritage, souvent pour régler des droits de succession d'ailleurs.
Mais dans le cas de Joan, il est intrigant que la vente ait eu lieu 34 ans après le décès de la star, le 10 janvier 77. Quiconque a vu "Maman très chère" (et si ce n'est pas le cas, allez au coin 20 bonnes minutes en pénitence) sait que la lecture du testament de Joan fut relativement douloureuse pour deux de ses enfants adoptifs, Christopher et "celle dont on ne doit pas prononcer le nom", qui furent rayés de la succession pour des raisons "connues d'eux-mêmes". Cet affront entraînera une courte bataille juridique, une compensation pour les deux oubliés et l'écriture du livre que l'on sait.
Les économies et les biens de Joan furent en fait légués à ses deux autres enfants, adoptés eux-aussi, les jumelles Cynthia et Cathy. Très déçue par ses deux premiers achats nés, Joan Crawford récompensait ainsi la fidélité et l'obéissance des filles, qui, à la différence de Christopher ou de "celle dont on ne doit pas prononcer le nom", restèrent proches de leur mère jusqu'à la fin.
Cynthia n'eut pas une vie très suave : amoureuse et rapidement enceinte, elle vécut dans un mobil-home avec ses deux enfants et son époux, dont elle divorça peu avant le décès de Joan. Désireuse de se rapprocher de ses parents biologiques, elle retrouva tout d'abord son père juste à temps pour le voir mourir d'un cancer avant, à son tour, de succomber des suites d'une hépatite en 2007.
Joan, Cathy et un chat un peu réfractaire.
Cathy pour sa part rendit certainement maman très chère un peu plus fière puisqu'elle épousa un officier de marine et vécut dans une maison en dur jusqu'à son divorce. Elle est depuis 1990 aide maternelle et est devenue la gardienne du temple, aidée en cela par son fils qui tient un blog destiné à rétablir l'image de sa grand-mère, un peu ternie par le livre de sa tante dont on ne doit pas prononcer le nom.
Depuis la mort de sa soeur jumelle, Cathy est l'unique dépositaire de l'héritage Crawford qu'elle est habituée à disperser, sans doute lorsque le besoin financier s'en fait sentir. Peu après la mort de Joan, une partie de ses biens avait déjà été mise aux enchères, une vente célèbre, entre autre, pour l'achat, par Andy Warhol, des sourcils postiches de la star. En 1993, c'est l'Oscar remporté pour "Mildred Pierce" qui s'était envolé. C'est à elle que l'on doit la vente du 7 décembre.
Est-ce à dire qu'on a proposé les fonds de tiroirs ? Pas exactement. Ce sont 80 lots que les amateurs et les collectionneurs ont pu se partager, une vente forcément modeste, surtout comparée, par exemple, aux 450 lots de la succession Lena Horne de février dernier mais assez émouvante, de quoi en tout cas satisfaire les fans les plus irréductibles.
Il y eut d'abord les fourrures, 14 pièces, portant souvent le monogramme JC, quelques bijoux, mais surtout des objets intimes, de la correspondance, des albums photos, autant de choses jugées sans doute anecdotiques lors des précédentes enchères mais qui, associées ici, ont rendu la vente assez pointue. Pour preuve cette petite sélection d'articles que nous aurions volontiers trouvé au pied du sapin, même si le service à fondue était une excellent idée.
Une broche Pepsi en or, rubis et émeraude offerte par Al Steele.
Une lettre savoureusement ironique avec le recul avertissant Joan d'un retard de tournage sur "Baby Jane" en raison d'une indisposition de Bette Davis.
Une rarissime photo de Joan et sa mère, datant de la fin des années 20.
12 assiettes à escargots, toujours utiles, toujours pratiques, prouvant que Joan avait le palais international et parfois gaulois.
En tout, la vente du 7 décembre a rapporté plus de 135 000 dollars, une somme très au-dessus des estimations (autour de 23 000) et assez importante considérant la valeur relative des biens mis aux enchères. La plupart des lettres, de la MGM par exemple, sont parties autour de 400 dollars et les quelques bijoux aux alentours de 1000 dollars pièce, pour des boucles d'oreilles généralement fantaisie.
La véritable surprise de la vente Crawford fut incontestablement les 25 000 dollars atteints par le Golden Globe remis à Joan en 1970 pour l'ensemble de sa carrière et qui était estimé à 3000 dollars mais surtout les incroyables 10 000 dollars versés pour un ensemble de films super8 dont les experts avaient estimé la valeur autour de 250 dollars. Vendus 50 fois leur prix de départ, ces films, de quelques minutes à peine, ont aussitôt établi un nouveau record pour un objet de ce type. Presque 40 ans après sa disparition, Joan Crawford est toujours au top.
C'est du moins ce que la presse du monde entier aurait pu écrire si au même moment, Christie's n'avait eu la bonne idée d'organiser la vente des effets de Liz Taylor, 4 jours d'enchères pour les bijoux et deux semaines de vente uniquement en ligne pour les meubles, vêtements et bibelots divers. En tout la vente Taylor a rapporté 150 millions de dollars, dont 116 uniquement pour les bijoux, battant tous les records imaginables : plus haut prix jamais payé pour une perle, pour un diamant indien et pour une vente de bijoux tout court, le précédent record étant la vente de la Duchesse de Windsor en 1987.
Nous n'avons rien contre Elizabeth Taylor, nous savons qu'elle est régulièrement vilipendée par quelques uns de nos suaves visiteurs cependant nous avons toujours conservé pour elle une sympathie sincère. Mais là, nous sommes obligés de le dire : ce n'est pas sport. On ne vend pas ses breloques le jour où Joan se débarrasse de ses assiettes à escargots. On a connu des façons plus suaves de terminer l'année.
Et maintenant dansons !
Une vidéo sans grand intérêt mais la touche Brazil sans laquelle le weekend serait bien moins suave et sans laquelle nous n'imaginions pas de terminer l'année.
L'instant Mode du Week-End.
C'est samedi : soyons musical !
Suaves visiteurs, en ce samedi 31 décembre, un mot, un son, un état d'esprit semblent s'imposer, le tout en 5 lettres : D.I.S.C.O ! Bien sûr on peut aimer les harmonies doucereuses, Judy Garland et la bossa-nova, mais lorsque arrive la Saint-Sylvestre, nous sommes prêts, et c'est le seul soir dans l'année, à troquer tous nos disques de Hildegarde Knef, même les pressages hongrois, contre un seul Bee Gees.
Aussi aujourd'hui, mettez vos chaussures de danse car Soyons-Suave goes disco !
Nous serons brefs : l'équipe de Soyons-Suave, et nous tenons à saluer le travail époustouflant du service "musique", a réuni pour vous de quoi, non seulement voir venir sans vous en rendre compte, les fatidiques 12 coups de minuit, mais également le lever du soleil et la sortie de la messe.
Evidemment, il y a disco et disco mais ne commençons pas ici une querelle de puristes : sachez simplement que vous ne trouverez ni Boney M, ni Village People, point de "I will survive "et autre "Magnolias for ever". Nous remontons aux sources et nous sommes à peine permis de dépasser 1981. Fermez les yeux et montez le son, nous sommes en gros en 1979.
Ne tergiversons pas, le disco est, par essence, LA musique pour danser, voilà sans doute pourquoi elle fut si populaire et si décriée et pourquoi tout le monde s'y mit à un moment où à un autre. La quantité n'amenant que très rarement la qualité, on peut estimer qu'à partir de 1982, le disco s'est transformé en soupe. Et le retour de bâton sera féroce après 6 années de domination absolue : punk, new-wave, cold-wave... les années 80 ne furent pas rigolotes rigolotes.
Nous revenons donc aux origines avec des Bee Gees d'avant "Saturday night fever", Donna Summer avant sa rédemption, Divine superstar et Michel Legrand recyclant suavement ses succès. Se soyez pas surpris de retrouver des noms connus mais peut-être pas les tubes immortels auxquels ils sont attachés. Il y a des dizaines de compilations dans le commerce, nous voulions vous offrir autre chose.
Si nous devions choisir, ce qui serait fort difficile, nous retiendrions tout de même Charo, dont "Dance a little closer" a été notre tube de l'année, de loin, l'hallucination auditive qu'est le "Belle de jour" de Saint-Tropez et "You stepped into my life" triplé pour trois fois plus de plaisir et interprété par les auteurs eux-mêmes, les BeeGees, Melba Moore qui en fera un tube planétaire et Wayne Newton, le chéri des vieilles dames de Las Vegas, tentant le disco comme tout le monde.
Ah : et il était difficile de résister à deux curiosités. La première est fort connue : l'album disco et improbable d'Ethel Merman, la seconde beaucoup plus confidentielle : l'effort de Frank Sinatra dans une impossible version dancefloor de "Night and day".
Qui dit disco dit des heures sur la piste. Attention aux version parfois très longues dont nous vous avons précisé la durée. Mais qu'importe. C'est la fête. C'est suave. C'est disco. Bon réveillon à tous.
Volume 1 :
2. Walter Murphy - A fifth of Beethoven 3m03
3. Charo - Dance a little bit closer 4m35
4. Raw Silk - Do it to the music 3m07
5. Mascara - I'm coming home baby 5m30
6. Donna Summer - Sunset people 6m26
7. Divine - Native love 2m55
8. Meco - Star Wars 15m47
9. France Joli - Come to me 9m44
10. Sharon Redd - Can you handle it 6m30
11. Melba Moore - You stepped into my life 7m58
12. Michel Legrand - Disco Magic Concorde 9m53
13. Claudja Barry - Dancing fever 5m14
Volume 2 :
14. Frank Sinatra - Night and day 2m23
15. Ann-Margret - Everybody needs somebody sometimes 3m54
16. Cerrone - Love is the answer 6m37
17. Cher - Take me home 7m50
18. Martin Circus - Tu joues ton coeur 4m
19. Sylvester - Dance (Disco heat) 8m35
20. The Ritchie Family - Put your feet to the beat 8m53
21. First Choice - Let no man put asunder 7m49
22. Madleen Kane - C'est si bon 6m24
23. Saint Tropez - Belle de jour 7m22
24. Mick Rowley - I'm a man 5m24
25. Ethel Merman - There's no business like show business 5m45
26. Wayne Newton - You stepped into my life 3m55
Et pour télécharger tout cela au format zip, vous savez comment faire.
Vol.1
Vol.2
Vous n'allez tout de même pas sortir en cheveux ?
Bienvenue dans Soyons-Suave Week-End !
Comme chaque samedi, Soyons-Suave devient "Soyons-Suave Weekend", c'est à dire la même chose, mais en plus "fin de semaine", un supplément détente qui vous permettra, sans erreur, d'affirmer que, oui nous sommes samedi, crévindiou nous sommes dimanche.
Et au programme de ces deux jours en un seul car nous voilà le 31 décembre et demain fera relâche : les derniers mp3 de l'année mais qui vont vous faire danser, un chapeau, une touche Brazil, le retour de Joan Crawford, de la mode, un café, une caresse et l'espoir d'une nouvelle année encore plus suave.
De belles histoires, de douces musiques, de chatoyantes couleurs pour vos yeux. C'est le weekend. C'est la Saint Sylvestre. Restons suaves !
vendredi 30 décembre 2011
Soyons-Suave fait un petit bilan de 2011.
Dans deux jours nous serons en 2012, dans à peine une semaine nous franchirons sans doute le seuil des 300 000 visiteurs, vous êtes à présent plus d'une soixantaine à être abonné à Soyons-Suave, c'est du moins ce qu'indique la rubrique "membres" du menu : quoi que vous lisiez ou entendiez ailleurs, sachez-le, 2011 aura été une excellente année... du moins pour notre modeste entreprise.
Bien sûr nous savons qu'en dehors de nos murs la vie est parfois moins suave qu'en nos locaux. Et nous serions tentés d'ajouter qu'ici aussi, de temps à autre, nous rencontrons des problèmes. Souvenons-nous de cette odieuse panne de notre réseau informatique, de la mise au chômage technique de certains de nos collaborateurs, de la cohabitation forcée avec mademoiselle Lamotte, de la surprenante mais féroce grippe de juin...
Heureusement, Soyons-Suave est là pour rappeler au monde qu'en cas de dette, il y a toujours un caniche, que malgré la crise, un plat en gelée nous attend, que lorsque la déprime s'annonce, un Brushing vous fait voir le monde autrement.
2011 aura, en tout cas, marqué l'entrée fracassante de deux jeunes femmes qui ont fait littéralement explosé le taux de fréquentation de notre blog, c'est bien simple, ce sont les posts les plus consultés de l'année. Nous tenons donc à remercier chaleureusement Ursula Andress et Jill St John, ainsi que Steve Reeves en short qui, gentleman, se place en troisième position.
Etant d'un naturel fort pudique, nous avions pris la décision de ne pas verser dans les nécrologies ou les dithyrambes émues. Bien malgré nous, les disparitions de Jane Russel puis de Paulette Dubost ont occasionné une surchauffe vite maîtrisée chez notre hébergeur en raison des deux photos ci-dessous, publiées afin de nous interroger sur la suavitude d'un rouge à lèvres qui déborde et d'un Quizz. Cela n'avait aucun rapport mais nous les saluons comme il se doit, un peu contrits d'avoir, sans le vouloir, anticipé leur trépas.
Pour le reste, 2011 aura montré la régularité de vos goûts, suaves visiteurs, puisque, mis à part les articles sus-cités, les photos les plus consultées de l'année auront été les mêmes qu'en 2010, c'est à dire ceci :
Il nous semble percevoir un lien entre tout cela mais c'est encore un peu flou. Accordons-nous quelques jours pour y réfléchir sérieusement et revenir vers vous avec une étude approfondie de l'influence de la chair sur l'augmentation du nombre de visiteurs.
Evidemment, Soyons-Suave, ce n'est pas que des créatures dénudées, de beaux jeunes hommes, parfois décédés, en slip ou une ode à l'effeuillage, si possible avec gouttes de sueur photogéniques. Un jour viendra où on se précipitera majoritairement sur nos pages pour nos découpes de lapin, nos prises de mesure avec le sourire ou nos recette de langue en sauce.
Nous savons d'ailleurs que, sans représenter la majorité de notre fréquentation, c'est aussi pour cela que vous nous faîtes l'honneur de passer sur nos pages, où nous tentons, contre vents et marées, de maintenir le degré de suavitude nécessaire pour supporter tout le reste.
Nous prêtons devant vous le serment solennel de poursuivre, imperturbablement, notre mission dont rien ne pourra nous faire dévier. Soyez donc rassurés : ce n'est pas parce qu'ils explosent les compteurs que vous devez vous attendre à plus de Jill St John les seins apparents ou de Steve Reeves nu. Ce n'est pas nous. Ce n'est pas suave.
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