mardi 11 juillet 2017

Et maintenant dansons !



Il existe une sainte trinité de la scène disco, c'est à dire, par ordre d'apparition chronologique : miss Holloway, Martha Wash et Jocelyn Brown et il est incontestable que Loleatta fut l'incarnation même de la diva des dance floor : une voix capable de faire s'envoler n'importe quel plafond et reconnaissable entre 1000, des cordes vocales en titane et une silhouette généreuse ne craignant pas de s'entourer de kilomètres de tissus mordorés et soyeux. 

Grande prêtresse du label Salsoul, Loleatta enchaîna les tubes et les numéros 1 entre 1974 et 1980 mais sa carrière ne s'arrêta pas à la fin de l'ère disco puisqu'elle fut l'une des premières dont les enregistrements furent joyeusement pillés. Son "Love sensation" de 1980 devint le "Ride on time" de Blackbox en 1989, pendant que Martha Wash assurait en secret les autres titres du groupe, les deux chanteuses ne recevant aucun crédit sur l'album (et donc aucune royalties). 






















Loleatta et Martha initièrent donc une série de procès, qu'elles remportèrent, qui oblige depuis à ce que le moindre "emprunt" soit mentionné et tous les artistes samplés jusqu'à la mort leur disent désormais merci. 

Cela explique enfin la fin de carrière de Loleatta, disparue en 2011, en une longue série de featuring : "Marky Mark featuring Loleatta Holloway", "Ricky Martin featuring Loleatta Holloway", "GTS featuring Loleatta Holloway", qui la remirent en orbite au début des années 2000 et lui firent visiter toutes les gaypride et les clubs suaves de la planète. Plus question de l'utiliser sans que cela se sache. Justice ! 

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