L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, Soyons-Suave vous suggère de temps à autre de nouvelles idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et éblouir vos amis, tout en restant suave.

Soyons-Suave vous propose cette semaine une idée collection qui ne vous coutera presque pas grand chose, si ce n'est beaucoup de temps et de patience pour la réunir, vous garantira des heures de distraction et l'admiration de vos amis. Seul bémol : cette collection n'a d'intérêt que si elle est complète. Dans le cas contraire vous risquez de voir ces mêmes amis jeter sur vous un regard navré et un peu gêné. Explication.

A la fin des années 50, le label "Co Star", lança une improbable série de disques présentés comme "the record acting game", dont le principe était simple : une personnalité lit des extraits de pièces, romans ou films célèbres en laissant des blancs afin que vous puissiez lui donner la réplique. Chaque disque était accompagné d'un script vous permettant de suivre et surtout de savoir quand entrer en scène et réaliser votre fantasme : jouer dans "Casablanca" aux côtés d'Arlette Dahl ou "Peyton Place" avec Paulette Goddard.

En tout, "Co Star" sortit 15 disques, qui vont de "Roméo et Juliette" au "Roi et moi" et de Sir Cedric Hardwicke à June Havoc. Le moins que l'on puisse dire est que cette collection est éclectique.

Comme vous pouvez vous en rendre compte, on trouve encore aujourd'hui tous les exemplaires de la série, même si certains sont sauvagement abandonnés sur des moquettes douteuses. Les prix à l'unité varient bien sûr en fonction de la notoriété du visage figurant sur la pochette et si on trouve Virginia Mayo à moins d'un euro, Tallulah Bankhead s'envole à plusieurs centaines de dollars.

C'est d'ailleurs la pièce la plus convoitée, celle qui risque de vous résister si vous vous lancez à l'assaut de la collection complète. Autant le savoir.

Nous ne sommes les heureux propriétaires que d'un album "Co Star" ce qui est ridicule et ne permet pas l'utilisation du terme collection et pourtant : combien d'heures de délices et de félicité en relisant, encore et encore, les "Frères Karamazov" avec Basil Rathbone. Ce disque fait du bien à notre âme slave. Et vous jugerez par vous-mêmes que de "slave" à "suave" il n'y a finalement qu'une lettre.