Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, Soyons-Suave vous suggère de temps à autre de nouvelles idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et éblouir vos amis, tout en restant suave.
L'Idée collection de ce weekend est née de notre moment de solitude extrême après avoir entendu un marchand d'art fort réputé (ne jamais écouter les marchands d'art, autres que très réputés) déclarer qu'un investissement d'avenir serait incontestablement d'acheter du "Lowbrow". Inutile de vous dire que nous n'avions aucune idée de ce que pouvait être le "Lowbrow". Après d'intenses recherches, nous ne sommes toujours pas certains d'avoir vraiment saisi mais avons tout de même décidé de partager avec vous cette information. Puisque, rappelez-vous, nous sommes suaves.
Sans doute de façon très schématique et partiellement erronée, il semblerait que le "Lowbrow" soit un mouvement artistique né en Californie à la fin des années 70 et dont les caractéristiques initiales aient été de fonctionner à partir de codes méprisés par le monde de l'Art avec un "a" majuscule. Les artistes "lowbrow" ont donc convoqué les comics, les illustrations commerciales, le graffiti avec pour résultat de ne jamais être invités dans les galeries.
Est-ce pour autant que le peintre, l'illustrateur ou sculpteur (plus rare) "Lowbrow" est condamné à mourir dans la misère ignoré de tous, y compris de ses parents ? Pas du tout ! Voici d'ailleurs trois exemples, parmi tant d'autres. Et c'est alors que la collection peut commencer.
1. Mark Ryden.
Peut-être le plus exposé et pour une raison simple : il est le pionnier du mouvement dans lequel depuis il ne se reconnait pas ce qui, évidemment, ne facilite pas la compréhension du concept. Peu importe, nous avons vu Mark Ryden sans le savoir mais nous nous en souvenons. Des visions de cauchemars, des impression de Tim Burton, des têtes coupées et régulièrement Abraham Lincoln, le tout en lithographies, sacs à main et beaux ouvrages brochés. On collectionne si on aime les petites filles éviscérées.
2. Shag.
De loin le plus populaire et sans doute le plus riche, Shag ( en fait JoSH AGle) n'en finit pas de revisiter la mythologie pop américaine : jamais sans mon tiki, Frank Sinatra ou Palm Springs. C'est très coloré, cela se décline en cartes postales, classeurs, tee-shirts et broches. Et bien sûr en tirages limités. On collectionne si la vie ne vaut d'être vécue sans un Martiny Dry.
Sans doute le plus anonyme : il est avant tout illustrateur et a oeuvré jusqu'à récemment au sein des studios Laika, concepteurs du film d'animation "Coraline" qui lui doit presque tout. Encore très jeune et donc mathématiquement en devenir, Chris Turnham se perd dans des fôrets éternellement automnales quand il ne parcourt pas le monde à la manière d'une ancienne étiquette de bagages. On collectionne si on partage les goûts de Soyons-Suave : c'est incontestablement notre préféré.
Chris Turnham, ce qui ne gâche rien, réalise de plus de merveilleux Instagram, qu'il partage avec le monde de façon aussi désinvolte que Jean-Michel et son album photos.
Ce qui nous pousse à collectionner du Chris Turnham et finalement à totalement adhérer au "Lowbrow" est cette impression, en contemplant par exemple la publicité qu'il a réalisé de ses mains pour le lunetier "Persol" de voir ressuscitées les Parisiennes de Kiraz.
Nous n'avons jamais oublié "Jours de France".
Il n'est pas trop tard pour s'y mettre. Collectionnons "Lowbrow".
3 commentaires:
Un petit Mark Ryden : "la montée de Médor au ciel" ne me déplairait pas. C'est cher ?
20100
C'est à dire, 20100, qu'une toile originale de Ryden tourne entre 800 000 et 1 million de dollars... Voilà pourquoi nous conseillons les magnets, bien plus abordables.
Va pour les magnets, mais Chris Turnham "parle" à mon âme d'enfant (un peu plus naïve que celle de 20100)... sans doute, effectivement, l'effet "Jour de France"...
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