Attention : sommet de suavitude ! Les mp3 du weekend vont vous faire fondre et nous envions une fois encore ceux d'entre vous (mais sont-ils nombreux ?) qui vont découvrir pour la première fois ce "Warm Brandy" de Dolores Gray, enregistré en 1957 et qui est, peut-être, le disque que nous avons le plus offert autour de nous.
Devons-nous en dire plus sur Miss Gray ? En disparaissant en 2002 à l'âge de 78 ans, elle fit se sentir orphelins les aficionados de Broadway, la moitié des drag queens américaines et les habitués du West End londonien où se déroula une partie de sa carrière. On la pleura à Hollywood, on la pleura dans nos locaux.
Exemple typique de personnalité qui étrangement ne devint jamais la star qu'elle aurait pu être, Dolores Gray entra à la MGM en 1955 pour en ressortir deux ans plus tard mais ayant eu le temps au cours de ces brèves années de tourner dans "La femme modèle" de Minnelli, "Beau temps sur New-York" de Kelly et Donen et la curiosité qu'est "The opposite sex", remake musical de "Femmes" de Cukor dans lequel c'est June Allyson qui pousse la chansonnette.
Dolores y chantait tout de même le générique, de la même façon qu'elle joua au théâtre dans "Annie du Far-West", "Mame", "Gypsy" ou "Follies" mais à Londres. Ses aventures à Broadway furent moins spectaculaires et si elle remporta un Tony, c'est pour une pièce qui ne tint l'affiche que pendant 6 jours. Quand à "Destry rides again", elle s'y fit surtout remarquer pour avoir continué de chanter alors que le rideau prenait feu pendant son numéro.
Peu importe, comme Kay Thompson sera toujours Maggie Prescott chantant "Think pink" dans "Funny Face", Dolores Gray est à jamais Madeline qui dans "Beau fixe sur New York, fait oublier Cyd Charisse et élimine ses soupirants en déclarant "Thanks a lot but no thanks". Et lorsqu'après le millionième visionnage, vous faîtes une pause en la regardant renverser une assiette de raviolis sur les genoux de Gregory Peck sous les cameras de Minnelli, vous vous dîtes que cette femme était un génie.
Grande, mince, blonde, particulièrement en courbes, Dolores avait une voix puissante que des journalistes anglais comparèrent pourtant à du "brandy chaud", expression qu'elle retint pour l'album intimiste et moite qui montra, en 1957, qu'elle ne possédait pas que des décibels. Dolores sussure et c'est divin.
Si après cela vous n'avez pas envie d'une douche, d'un martini ou d'aller vous recoucher, et peut-être même des trois, c'est qu'une seconde écoute est nécessaire.
"Warm Brandy" fait partie de ces disques rares capables de transformer le plus banal des apéritifs dînatoire en soirée inoubliable, pour peu que vous vous laissiez aller à sa suavitude inégalée. Comme n'importe quel alcool fort il va vous tourner un peu la tête mais soyez assurés, car il est d'une qualité supérieure, que vous vous réveillerez le lendemain sans le moindre mal de tête.
1. Shangri-La
2. Penthouse Serenade
3. You're getting to be a habit with me
4. Kiss Me
5. How Long Has This Been Going On
6. Close Your Eyes
7. You Go To My Head
8. Do-Do-Do
9. Speak Low
10. Don't Blame Me
11. Isn't It Romantic ?
12. You're My Thrill
Et pour télécharger tout cela au format zip vous savez comment faire.
3 commentaires:
Piqûre de rappel pour les amnésiques :
http://youtu.be/g7k38rIGjxI
Et merci pour les MP3 du week-end.
Vivement les nuits d'été au bord de la piscine et les longues soirées des hivers prochains sous la neige du châlet de Megève en sirotant du lait de poule.
Bruno
Klenzrite !
Dolores Gray est l'idole de Lypsinka. Etonnant, non ?
Merci Bruno.
Oh so divine!
Un régal.
Enregistrer un commentaire