Alors que Charlus80 nous interrogeait la semaine dernière sur d'éventuels Quizz ayant laissé nos suaves visiteurs sans voix, nous avons failli frôler l'incident. Postée à 21h lundi dernier, son apprentie contorsionniste dut attendre mercredi et 22h30 pour enfin recouvrer son identité. Ce fut long. Ce fut tendu. Merci Céline d'avoir mis fin à de très désagréables sueurs nocturnes. Car notre jeune gymnaste était bien Angie Dickinson. Comme Dsata il y a 15 jours, célébrons la venue d'une nouvelle amazone de l'énigme et Céline, voyez cette semaine votre nom en noir sur gris sur Soyons-Suave tout en recevant nos félicitations émues et enthousiastes.
Avec deux très modestes posts en presque deux ans, il est clair qu'Angie Dickinson n'a pas la place qu'elle mérite sur Soyons-Suave. Apparue pour la première fois sous les projecteurs en 1954, elle n'a pour ainsi dire jamais cessé depuis de satisfaire ses fans, au cinéma comme à la télévision, enchaînant les triomphes : "Sergent Anderson", première série TV hors sitcom mettant en vedette un personnage féminin, "Rio Bravo", "Ocean's 11", "La poursuite impitoyable" et "Pulsions", qu'il y a peu encore, nous regardions en boucle dans nos locaux.
A plus d'un titre, Angie Dickinson est peut-être, avec Jacqueline Bisset, l'une des dernières starlettes ayant eu droit au traitement old school des studios. Sous contrat avec Howard Hawks, elle sera vendue sans même le savoir à la Warner Bros. où elle ne pourra exiger qu'une chose : qu'on ne lui inflige pas le blond platine déjà très présent sur Marilyn, Jayne et Mamie.
Cependant, être là et fraîche en cette fin des années 50 lui permettra de tourner avec les derniers vestiges d'un certain âge d'or : John Wayne, Robert Mitchum, John Payne, Maurice Chevalier, Randolph Scott, tout en partageant l'écran avec de nouveaux venus : Richard Burton, Marlon Brando, Robert Redford, James Gardner, Peter Finch ou Lee Marvin. Si on ajoute qu'elle sera la dernière partenaire de Ronald Reagan et le premier flirt à l'écran de Burt Reynolds, nous avons une idée précise de ce que ce fut d'être Angie Dickinson : une très jolie transition entre deux mondes.
Entrant la tête haute dans les années 60 en épousant Burt Bacharach, avec lequel elle restera mariée pendant 15 ans, Angie Dickinson n'oubliera jamais ses années de formation, ce qui lui vaudra, à l'ancienne, de beaucoup jouer avec ses jambes, que l'on retrouve même en 1980, près de 25 ans après ses débuts, sur l'affiche de "Pulsions". Jouant aujourd'hui les mères et les grand-mères, à l'approche de ses 80 ans, Angie consacre beaucoup de temps à promouvoir son état natal, le Dakota du Nord, ce qui montre son sens du dévouement.
Sait-elle qu'elle est l'héroïne involontaire du film le plus enthousiasmant et le plus énervant que l'on puisse trouver sur Youtube ? Le mystère demeure. Emprunté au film "The killers", son échange plus que vif avec Lee Marvin donne naissance grâce au montage à une rythmique qui peut rendre fou. Il va sans dire que cela est brillant. Mais ne soyez pas inquiet : personne n'a tenu jusqu'au bout des 6m50... sans dommage cérébraux irréversibles en tout cas.
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