jeudi 19 novembre 2009

La science de l'accessoire.

Imaginons : nous sommes dans un studio photo, le département publicité trépigne : les fan magazines exigent de nouveaux clichés de miss X ou de la jeune Y. On ne parle que d'elle, son nouveau film ( son nouveau disque) est sur toutes les lèvres, le seul problème est qu'elle vient d'enchaîner 12 couvertures de Photoplay en 3 mois, Time l'a choisi pour son prochain numéro et son sourire va désormais orner les affiches pour les cigarettes Chesterfield, par ailleurs recommandées par un médecin sur deux. Précisons-le, nous sommes en 1952. Ou 53. En tout cas bien avant la loi Evin.

Il faut donc faire autre chose que ce que l'on a déjà vu. Nue ? C'est impensable. Brune alors qu'elle est blonde ? Ce serait perturbant. En compagnie d'un jeune premier sans risque ? Rock Hudson est en vacances. Heureusement : il reste l'accessoire. Car dans une situation désespérée, l'accessoire est l'outil magique. Il transforme, il métamorphose, il propose quelque chose de différent. Ce sera donc :


Beaucoup de tambourins pour Joséphine Baker.



Des cloches en papier crépon pour Janet Leigh.



Un hérisson en costume bavarois pour Jayne Mansfield.



Un très gros avion pour Lucille Ball.



Un cor de chasse pour Debbie Reynolds.

L'accessoire sera toujours suave, pourvu qu'il soit assumé.

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