lundi 21 août 2023

Et maintenant dansons !


Suaves visiteurs, pour cette nouvelle semaine et cette nouvelle saga musicale, Soyons-Suave revient à ses racines les plus profondes puisque nous allons nous intéresser à une composition de l'un de nos saints patrons : Henry Mancini. Et il est certain que nous ne serions pas ce que nous sommes si nous n'avions pas, un jour, croisé la route du divin compositeur aux quatre Oscars, aux vingt Grammys, aux quatre-vingt dix albums et arrêtons-nous là avant d'avoir épuisé tous les nombres à notre disposition. 

Pendant très longtemps, lorsque d'aventure on nous demandait où nous aimerions bien vivre, nous répondions sans hésiter : "Dans un album d'Henry Mancini". Ce qui nous semblait totalement cohérent puisqu'un album d'Henry Mancini se compose de mélodies imparables, de cordes, de choeurs et d'une touche latine. La maturité aidant, et prenant conscience qu'il est relativement compliqué de vivre dans un 33 tours, il nous semble aujourd'hui tout aussi intéressant de traverser la vraie vie, avec en fond sonore un album d'Henry. Essayez, cela change presque tout. 




Dans quelles conditions avons-nous pour la première fois entendu "Mr Lucky" ? Sans doute sur l'album du même nom, à moins que ce ne soit par l'entremise de Sarah Vaughan dont nous reparlerons plus tard dans la semaine. Une chose est certaine : cet achat se fit du bout des doigts. Nous étions jeunes, nous ne connaissions que le thème de "La Panthère rose". Comment savoir si le compositeur était capable d'autres merveilles ? En écoutant un autre album au hasard, qui comme personne ne l'ignore, fait parfois bien les choses. Ce fut donc "Mr Lucky".

En 1959, Henry Mancini commence son envolée vers la voute céleste. Il vient d'entamer sa collaboration magique avec Blake Edwards en composant la musique d'une série intitulée "Peter Gunn" et son travail vient de lui faire gagner le premier Grammy de l'histoire pour la meilleur album de l'année. Le même Blake Edwards lui a demandé de poursuivre l'aventure, cette fois pour un long-métrage cinéma. Ce sera "Diamants sur canapé" et deux Oscars pour Mancini dont celui de la meilleure chanson avec "Moon River". 


Mais si nous revenons à "Mr Lucky", il s'agit donc du thème principal de la série "Mr Lucky", diffusée pendant la saison 1959-1960, 35 épisodes racontant les aventures d'un joueur professionnel très très chanceux (d'où le titre) et qui dirige un casino flottant en compagnie de son associé, joué par Ross Martin qui ne savait pas encore qu'il serait condamné à incarner les seconds couteaux toute sa vie, notamment pendant 4 ans aux côtés de Robert Conrad dans "Les Mystères de l'ouest".  

La série, rarement rediffusée et qui ne bouleversa pas l'histoire de la télévision, donna cependant naissance à deux albums, "Mr Lucky" et l'encore plus suave "Mr Lucky goes latin", qui contient l'unique "Lujon", qui ne figura jamais dans la série mais deviendra un des thèmes les plus marquants de Mancini. 

Et si vous voulez savoir quel intérêt nous pouvions trouver à l'idée de vivre dans un album de Mancini, sachez que lorsque nous écoutons "Mr Lucky goes latin", nous voyons ce qui suit, et qui marque l'entrée officielle (ne hurlez pas) de l'Intelligence Artificielle sur Soyons-Suave. Car ce qui suit n'existe pas. Et c'est bien normal puisque c'est dans notre tête. 



































Nous allons donc passer la semaine en compagnie de "Mr Lucky", qui va connaître et connait encore une carrière fort respectable, la très suave histoire d'un instrumental qui ne s'attendait certainement pas à être autant repris et détourné. 

Et comme nous passons la semaine en compagnie d'Henry M, il faut impérativement des choeurs. Cela tombe bien : les voici. 

4 commentaires:

Jérôme moins anonyme a dit…

Plus suave, tu meurs! J'aime beaucoup votre salle à manger

☆Bruno-Lucas☆ a dit…

Sur les photos, on dirait le fameux et kitschissime Madonna Inn à San Luis Obispo, que je fréquente à chacun de mes passages en Californie. https://www.madonnainn.com/dining

soyons-suave a dit…

Mais absolument Bruno :)

Gatsby a dit…

Bizarrement les lustres me font penser à l'épouvantail du magicien d'Oz...