Nous réfléchirons plus tard à l'étrange phénomène qui vous fait crier "Javier Bardem" ou "Sergi Lopez" dès lors qu'un peu de poils fait son apparition en couleur sur nos pages, ce qui pourrait presque passer pour de la ségrégation inversée : seul un acteur hispanique pourrait donc être velu et aimer ça...
Merci Christophe D. de ramener tout le monde dans le droit chemin et voyez comme votre nom a fière allure en noir sur gris cette semaine sur nos pages : notre inconnu était bien Jake Gyllenhaal dans l'énigmatique "Velvet Buzzsaw" de Dan Gilroy. Christophe, bravo, vous gagnez un an de produit Veet et un stock conséquent de petites spatules d'application. Vous êtes fort, vous serez désormais fort et doux. Le bonheur.
Au cas où vous l'ignoriez, "Velvet Buzzsaw" est la nouvelle petite chose rigolote "qu'on ne peut voir qu'en exclusivité sur Netflix mais dont tout le monde parle", le nouveau "Bird Box" si vous voulez, sans Sandra Bullock avec foulard sur les yeux mais avec Jake Gyllenhaal nu et bisexuel, ce qui fait qu'on ne perd pas au change et c'est chouette.
Jake n'est d'ailleurs pas le seul à venir illuminer le générique de ce film d'horreur sur fond de satire du monde de l'art contemporain : René Russo, Toni Colette, John Malkovich pour ne citer qu'eux, tous en grande forme et destinés à périr dans d'atroces souffrances sauf un. Nous sommes suaves, nous ne spoilons toujours qu'à moitié.
Casting et interprétations impeccables, gros budget décors, accessoires et compléments capillaires, il est tout de même déroutant de voir une telle débauche pour un film destiné à être diffusé sur une chaîne payante et qui n'est finalement qu'un épisode arty des "Contes de la crypte" dont le sujet est le suivant :
"un petit groupe de galeristes, artistes et critiques d'art se passionne pour les toiles d'un peintre inconnu et décédé, découvertes par hasard mais qui, habitées par l'âme torturée de leur créateur, se mettent à tuer tout ceux qui tente d'en tirer profit."
Reconnaissons l'aspect résolument neuf du thème du tableau possédé et embrassons Oscar Wilde en passant.
En tout cas, des toiles, il y en a dans "Velvet Buzzsaw" et l'équipe déco a du passer de formidables soirées à peindre les centaines de toiles sinistres représentant principalement des enfants terrifiants et qui rendent tout le monde hystérique, allez comprendre.
Et tout en écrivant cela, nous nous devons de nous rappeler à nous-même que l'art est hautement subjectif et qu'il nous est arrivé plus d'une fois de vous proposer ce que nous annoncions comme des chefs d’œuvre et qui pouvaient vous laisser totalement de marbre.
Comme à l'enfant qui repousse son assiette de brocolis, répétons qu'on ne dit pas "C'est nul" mais "Je n'aime pas". Et soudain le monde est plus suave.
5 commentaires:
Heureusement que vous êtes là, ça fait du bien de rire
Plus suave et plus enthousiasmant quandbim s'agit de faire les vide- greniers à Pont-l'évêque !
Je boycotte Netflix.
Personne ne fait les vide-greniers à Pont l’Évêque :)
Et pourtant je suis sûr qu'on peut y trouver ses caniches au point de croix...
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