Contrairement à ce que certains peuvent croire, nous aimons lorsque c'est net et sans bavure. La semaine dernière, 9 minutes après la mise en ligne du Quizz, Nina annonçait que l'inconnue sans doute virevoltante était Jane Powell et malgré des doutes sans doute de modestie, le mystère tombait.
Nina, vous êtes l'éclair du lundi soir, le Speedy Gonzales de l'énigme, la flèche du Quizz. Comment donc ne pas voir une nouvelle fois votre nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages ? C'est un plaisir. C'est un plaisir mérité. C'est un plaisir mérité et à renouveler. Bravo.
Sorti en 1948 et film dont la capture est tirée, "A date with Judy" alias "Ainsi sont les femmes" est une douce nouillerie comme la MGM en produisit des wagons, surtout d'ailleurs sous la présidence de Louis B Mayer qui trouvait qu'il n'y avait jamais assez de films familiaux à la Metro.
Et malgré la présence d'une juvénile Jane Powell, d'une ensorcelante Liz Taylor, d'une exotique Carmen Miranda, d'un viril Robert Stack et d'un presque décédé Wallace Berry, reconnaissons qu'il est un peu difficile aujourd'hui de visionner "A date with Judy" sans avoir prévu de faire autre chose en même temps, tant le film vous laisse l'esprit libre à, par exemple, la fabrication d'une tourte à la moelle, ce qui faisait longtemps.
"Ainsi sont les femmes", dont le titre est intéressant puisque le scénario ne met en scène que d'excitées adolescentes, est pourtant un exemple du savoir-faire MGM de la fin des années 40, une production honnête sans être pour autant fastueuse, adapté d'un feuilleton radiophonique à succès mais avec des costumes d'Helen Rose, des coiffures de Sidney Guilaroff et des chorégraphies de Stanley Donen.
La chose n'avait visiblement qu'un seul but, continuer de mettre sur orbite Jane Powell et Elizabeth, encore fraîches dans l'écurie et d'utiliser ce que le producteur Joe Pasternak et le réalisateur Richard Thorpe avaient sous la main, à savoir une touche exotique, Carmen Miranda et Xavier Cugat, un jeune premier encore inconnu, Stack, quelques seconds rôles que plus personne n'a besoin de diriger et une antiquité du studio, Wallace Berry, qui décédera 6 mois plus tard.
Apparemment amies véritables, Jane et Elizabeth avaient pourtant trois ans de différence et il est toujours spectaculaire de réaliser que, des deux, c'est Liz la plus jeune. Dans "A date with Judy", elle semble avoir 20 ans quand Jane parait pousser sur 14, en réalité Jane venait de fêter ses 19 ans quand Liz n'en avait que 16.
C'est aussi cela, la magie du cinéma. Wallace Berry, qui joue le père de Jane avait alors 63 ans, le même âge que George Cleveland qui joue dans le film le grand-père. Et en découvrant que Robert Stack avait lui déjà 29 ans, on comprend pourquoi les scénaristes décidèrent d'achever sa romance avec Liz par cette vibrante déclaration : "mon amour attendra que tu sois majeure".
Jane et Liz sont en tout cas bien mignonnes et il est rassurant de savoir qu'elles purent se serrer les coudes face à Wallace Berry, connu pour être le partenaire le plus épouvantable de l'histoire d'Hollywood.
Et soudain nous ne savons plus si nous vous avons rappelé que Jane est toujours parmi nous et qu'elle a 88 ans. Une jeunette comparée à Suzy Delair qui aura 100 ans le 31 décembre mais une octogénaire vibrante et toujours charmante. Le lyrique, nous ne voyons que cela comme secret de conservation.
Par contre, la manche courte, nous ne sommes pas sûrs...
5 commentaires:
Elle a toujours son regard de "je vois le loup pour la 1ère fois " !
L'innocence, c'est ça qui conserve!
So-su, évidemment que les manches courtes rappellent ce que le chirurgien a tenté d'effacer. Mais n'en est-ce pas aussi suave?
En ce qui concerne Jane, nous n'en sommes pas certains : coupe courte, oreilles dégagées donc rien à cacher :)
bine moi j'adore ce film! j'adore j'adore, mon film du dimanche préféré avec Meet me in St Louis
Celine la saga
l'occasion de faire connaissance avec Scotty Beckett qui nous quitte lors de la nuit des barricades
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