mercredi 16 novembre 2016

La question du jour : quoi de suave au Brésil depuis Carmen Miranda ?


































Evidemment, nous serons bien d'accord pour commencer, pour dire haut et fort qu'il s'est forcément déroulé de nombreuses choses fort suaves au Brésil depuis le décès de Carmen en 1955 à Beverly Hills. En 1959 arrivait par exemple sur les écrans "Orfeu Negro", dans les transistors la musique de Jobim et le monde découvrait la bossa nova. En ce qui nous concerne, nous ne nous en sommes toujours pas remis mais nous digressons. 

La référence à Carmen nous pousserait en fait à nous demander : quoi de frais, de jeune, de joyeux, quoi de trop maquillé et habillé de manière trop voyante en ce moment au pays du café et du ragoût d'oreilles de porc ? Une réponse s'impose : As Deendjers ! 
























Duo formé des très suaves Vinicius Lavezzo et Thiago Vilas Boas, coiffeurs et maquilleurs de leur état, peut-être en couple mais rien n'est officiel, As Deendjers n'a ni plus ni moins qu'entrepris de ressusciter une certaine forme de glamour disparu avec l'âge d'or hollywoodien.

Que Vinicius et Thiago se prennent de temps à autres pour les réincarnations de Marilyn et Jane Russell n'est même pas un problème, depuis la première apparition des deux créatures en 2004, le Brésil en est fou, au point de leur confier des campagnes publicitaires, ce qui est généralement le premier pas vers le mainstream. 

















Les dizaines de vidéos, la page Facebook du duo et leurs innombrables référencements Google vous permettront d'en savoir plus sur ces deux ovnis qui, sous le maquillage, ressemblent à cela :



































Terminons en ajoutant que nous n'avons pas pu nous empêcher de sourire en découvrant que As Deendjers était originaire et vivait toujours à Curitiba, havre de paix et de culture de presque 2 millions d'habitants au Brésil, incarnation d'une modernité dont Rio est souvent jalouse et dont nous avions eu, pour la dernière fois, des nouvelles en 1950. 



Interprétée par Jacques Hélian, Tahoma, Francis Linel pour n'en citer que quelques uns, cette ritournelle, immense succès, faisait rimer Curitiba avec, dans l'ordre, "magnolias, véranda, résédas, pampa, catalpas, Maria, Bahia, chocolat, samba, tabac, sofa, quinquina".

Ça ne fonctionne que très moyennement aujourd'hui avec As Deendjers. C'est dommage. C'est pratiquement le nouvel emblème de la ville.


3 commentaires:

Kranzler a dit…

La divine Carmen sur le divan de thérapie de "Psychobitches" :

https://www.youtube.com/watch?v=jPqVILH8txY


soyons-suave a dit…

C'est une découverte et c'est très très drôle. Merci Kranzler :)

★Bruno Lucas☆ a dit…

Merci pour la perle musicale !