Étrange Quizz que celui d'il y a 15 jours, et pas uniquement parce que la réponse surgit enfin, alors que tout le monde ou presque l'a déjà oublié. Perdue dans un océan de propositions, la pauvre Janet Leigh s’époumona pourtant, hurlant que c'était bien elle dans "Pete Kelly's blues", mais qui l'entendit ?
Aussi, c'est un peu du bout des doigts que nous écrivons en noir sur gris le nom de la triomphatrice, Lady Cancan, en ajoutant, chère gagnante, que votre rage de vaincre ne doit cependant pas vous mener à de telles extrémités. Rappelons-le : mitrailler n'est pas jouer. Et ce sont des gens, que diable, pas des entrées sur une liste de course.
Ecrit, réalisé et interprété en 1955 par Jack Webb, "Pete Kelly's blues" est une de ces petites merveilles un peu oubliées des années 50 et qui le serait totalement si elle n'avait permis à Peggy Lee de recevoir, pour ce film, une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle en 1956.
Curiosité suprême, on croise également dans cette production sur le milieu de la pègre et des clubs de jazz dans les années 20, Ella Fitzgerald, dans le rôle... d'une chanteuse de jazz, une participation fugace dont cependant elle attendait beaucoup et qui fut pratiquement l'élément le plus loué par les critiques lors de la sortie du film. Bon, autant le dire, cela ne déboucha sur rien pour Ella, qui retourna donc en studio.
Derrière "Pete Kelly's blues" se cache... enfin c'est une façon de parler puisqu'il est partout, Jack Webb, énigmatique homme de radio et de télévision américain, d'une raideur inouïe, qui entrera dans la légende avec la série Dragnet et qui mit au point une formule relativement efficace.
En effet, par trois fois, Jack créa une série policière à la radio, dont il fit ensuite un film puis une série télévisée, avec lui-même en vedette, le tout accompagné d'une multitude de produits dérivés, souvent discographiques. Cela fit de lui un homme très riche, légèrement alcoolique mais très riche et accessoirement le premier mari de Julie London.
Mais Janet Leigh dans tout cela ? Eh bien pas grand chose en fait. Dans "Pete Kelly's blues", elle est charmante, un peu sauvage mais finalement docile. Et elle porte une magnifique robe orange dans laquelle elle exige une danse dans un club désert. C'est la scène iconique du film au cours de laquelle on danse, on tire des coups de feu, on pleure et on meurt. La vie quoi.
Evidemment, il faudra encore 5 ans à Janet pour entrer dans la légende en prenant un douche. Après des dizaines de rôles fadouilles et de nouilleries en costumes, il fallait au moins cela pour faire d'elle autre chose que madame Tony Curtis. Et pourtant, c'était bien cette danse. Et un très bon choix cette robe orange, non ?
2 commentaires:
Comment il a jeté son imperméable! on aurait dit un mix entre Zorro bourré et son chat qui marchait sur du papier peint encollé!
Celine la saga
loooool
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