lundi 16 juin 2014

La fin du Quizz de Céline de la Saga.

















Parce qu'il est suave, nous savons que Fabrice ne nous en voudra pas (quoi que...) d'avoir repoussé son triomphe d'une semaine car oui, il s'agissait bien de Michèle Morgan dans "Passage to Marseille / Cap sur Marseille", le "Casablanca" de consolation offert par la Warner à celle qui aurait du être Ingrid Bergman à la place d'Ingrid Bergman. 

Fabrice, nous doublons donc cette semaine nos félicitations et triplons même notre admiration en vous offrant par trois fois votre nom en noir sur gris sur Soyons-Suave. Fabrice. Fabrice. Fabrice. Etes-vous un peu ému ? Car en ce qui nous concerne, nous en avons les larmes aux yeux. 


































Autant le dire, il n'y a guère que sur les affiches francophones que Michèle Morgan rejoignit en haut de l'affiche Bogart, star officielle du film qui fut une calamité à tourner, à produire et pour les spectateurs courageux en 1944, à regarder. 

"Passage to Marseille" est en quelque sorte le film qui n'avait pas de raison d'être, conçu pour Bogart qui manqua d'y être remplacé par Gabin, décoré par Michèle Morgan qui ne savait pas quoi y faire sinon attendre et réalisé par Michael Curtiz qui voulait être ailleurs. Détail suave : Bogart s'y nomme Jean Matrac ce qui pourrait presque suffire à tenter un visionnage si vous ne le connaissez pas. 






















Comme Michèle y joue une française, épouse de Bogart, madame Matrac donc (rire bête), elle y porte un béret et des filets à provisions ajourés. A son arrivée à Hollywood, on lui promettait pourtant le glamour californien. Seules les photos promotionnelles furent en fait réussies. 























Dès la fin de la guerre, Michèle Morgan se dépêcha de regagner la France pour y reprendre une carrière mise entre parenthèse. 

Son retour fut triomphal : "La Symphonie Pastorale", pour lequel elle remporta le prix d'interprétation à Cannes. Et un lapin. 

































Il est finalement émouvant qu'on se souvienne encore de "Passage to Marseille", ce qui nous fait dire une fois de plus, suaves visiteurs, que vous êtes formidables. 

C'est un peu comme si quelqu'un se souvenait qu'il exista un jour une boissons appelée le Canada Dry, qui ressemblait à mais n'était pas vraiment ce qu'on croyait. Ah on en trouve encore ? Bigre...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Et revoilà mon inévitable grain de sel. Le fait que Michèle ait refusé Casablanca est un des faits les plus célèbres de sa carrière, mais sait-on pourquoi? Parce que les dates de tournage approchant et le scénario toujours en chantier,Hedy Lamarr qui avait accepté de le faire se retira dans sa suavitude outragée. Comme on ne savait pas quoi faire de Michèle on lui dit "y'a ce truc que lamarr ne veut plus faire, tu veux t'y coller?" elle dit non!
ET ce qu'on sait moins encore c'est que Lamarr furax envoya bouler dans la foulée le film avec lequel elle devait enchaîner "L'Intrigante de Saratoga"
On demanda donc à Michèle "Et celui-là non plus?" elle redit "non!" Et si Bergman dit "oui" c'est parce que les films allaient pas deux, c'était un lot semble-il et que pour tourner avec Cooper dans L'Intrigante, elle accepta les deux films, persuadée comme tout le monde de faire une énorme bévue avec Casablanca mais de pouvoir se refaire avec le second film aujourd'hui très oublié (injustement d'ailleurs)!
Marlène Dietrich déclara un jour: La scène de L'Intrigante de Saratoga où Bergman détaille Gary Cooper en commençant par ses bottes est le sommet absolu de l'érotisme filmé et votre "dernier tango" c'est de la gnognotte à côté de ca! et c'est le seul film que je regrette de ne pas avoir fait (nous étions donc dans les années 70)
Celine la saga

Anonyme a dit…

L'envers de l'Histoire est résolument plus intéressant que le mythe, décidément. MERCI !!
Pruneauxyz.

Anonyme a dit…

... Sinon, en ce qui concerne les boissons tombées dans l'oubli, quid du Cacolac ?!
Pruneauxyz.

Jérôme (moins anonyme) a dit…

@ Céline: j'aime beaucoup Saratoga et que ne donnerais-je pas pour détailler Gary Cooper...

Fabrice a dit…

Merci Céline pour l'anecdote. Marlene avait raison. Une fois de plus... ;-)

Fabrice a dit…

Oh Soyons, Soyons, Soyons, vous me faites rougir, que dis-je, ronronner de contentement comme un vieux chat asthmatique devant un bol de lait sucré...

soyons-suave a dit…

Céline, il nous semble (mais les légendes sont toujours tellement plus excitantes) que ce ne sont pas tant Hedy, Ingrid et Michèle qui eurent leur mot à dire mais les studios ou producteurs auxquels elles étaient liées.
Hedy Lamarr était à la MGM qui prêtait rarement ses stars par principe (ou ne le faisait que pour punir les acteurs/actrices récalcitrants), Michèle était en exclusivité à la RKO qui était, elle, très/trop gourmande, restait Ingrid, chez David O'Selznick, finalement la moins chère et la plus malléable.
Nous adorons tout autant la légende comme quoi Bergman, au cours du tournage, ne savait toujours pas, des deux personnages masculins, de qui elle devait être amoureuse, puisque le script s'écrivait au fur et à mesure. Le plan de travail révèle pourtant que la scène finale fut tournée en milieu de production...
Hollywood ne serait pas Hollywood sans tout cela, non ?