Ah Gloria Gloria Gloria ! Votre surnom n'est pas usurpé, vous voltigez de victoire en victoire et avec grâce, ce qui est encore plus suave. Le pantalon cigarette était bien porté par Laurence Harvey dans "The Manchurian Candidate/Un crime dans la tête", de même que le silencieux finalement tout aussi mince.
Gloria, vous recevez nos plus chaleureuses félicitations et voyez votre nom en noir sur gris sur Soyons-Suave. Nous avions un peu oublié cette formule et sommes heureux de la ressusciter ce soir. Il est toujours très agréable de retrouver de vieilles connaissances.
Réalisé en 1962 par John Frankenheimer d'après le roman de Richard Condon, "The Manchurian candidate" aura une carrière assez courte dans les cinémas puisque le film sera retiré du circuit de distribution après l'assassinat de Kennedy en 1963.
Très impliqué dans le projet, Frank Sinatra en achètera les droits et ne le laissera voyager que très sporadiquement. Ce n'est finalement qu'en 1987 que "The Manchurian candidate" sera "libéré" et aura droit à une diffusion en VHS puis DVD.
Si vous connaissez ce film aujourd'hui considéré comme un classique et remis au goût du jour en 2004 avec Denzel Washington et Meryl Streep, vous savez que c'est peut-être le seul exemple dans la carrière de Meryl où elle ne parvint pas à surpasser l'originale. "The Manchurian candidate" est un show Angela Lansbury, machiavélique, manipulatrice, incestueuse et dominatrice, ce n'est d'ailleurs pas pour rien que son rôle la fit entrer dans le top 10 des meilleurs méchants du cinéma.
A ses côtés, si on retrouve Sinatra et Janet Leigh, qui héritent pour leur part du plus étrange dialogue jamais prononcé dans un train, on admire surtout Laurence Harvey, qui pour de mystérieuses raisons, a jusqu'ici été assez timide sur nos pages.
Evidemment, fierté hexagonale oblige, Laurence Harvey est l'interprète des "Chemins de la haute ville" qui valut à Simone Signoret son Oscar et à Laurence une reconnaissance internationale. Aboutissement remarquable d'un parcours qui le fut tout autant : né en Lituanie, élevé en Afrique du Sud, début de carrière en Angleterre, Laurence Harvey était si cosmopolite qu'il n'est pas surprenant qu'il fut un temps considéré pour incarner 007.
Son problème fut cependant de jouer dans de nombreux films où il n'était que le "prince consort" de ses partenaires féminines. Alors bien sûr il eut le plaisir d'apparaître à l'écran aux côtés de Julie Christie, Mia Farrow, Elizabeth Taylor, Geraldine Page, Kim Novak ou Jean Simmons, mais qui récoltaient des nominations aux Oscars et des Golden Globes pendant qu'il applaudissait des deux mains. Car loin d'être amer, Laurence fut toujours suave, très suave même, si on en croit les rumeurs sans preuve.
A vrai dire, ce n'est pas tant dans ses films que Laurence Harvey nous a marqué, ni par sa fin prématurée en 1973 à 45 ans mais par un détail qui le différencie à tout jamais du commun des mortels : son fume-cigarette ! Bien sûr il était une vedette internationale, bien sûr il n'avait rien à prouver et bien sûr sa virilité ne pouvait pas être mise en doute puisqu'il était marié et père de famille mais enfin tout de même : il fallait oser.
Et Laurence osa.
Et c'est vrai que c'est très chic, en plus de prévenir le jaunissement des doigts. Laurence merci : vous êtes un homme Soyons-Suave.
2 commentaires:
Son fume cigarette...En or! insistons! comme son étuit et son briquet, non mais!
Quant à la suavitude de Laurence il est quand même à a connaissance le seul des partenaires de Kim Novak a lui avoir flanqué une beigne à lui dévisser la perruque (Même si elle l'avait bien cherché avec une phrase idiote du style "je voudrais bien voir ça!"). n'avait-il pas épousé la richissime veuve d'Harry Cohn? celine
Il fut tout à fait monsieur Veuve Cohn pendant certains temps, après quoi il vola vers d'autres femmes mûres. Sa dernière épouse et mère de sa fille unique fut la seule à être plus jeune que lui... Sinon il oscillait entre 6 et 22 ans de différence :)
Enregistrer un commentaire