Serions-nous passés à côté des Mormons ?

Dans l'univers fabuleux des calendriers (rugbymen, pompiers, agriculteurs, facteurs, Soyons-Suave, peut-être un jour...), nous ignorons comment nous avons pu passer à côté de cette initiative en provenance de Salt Lake City, qui vit le jour en 2009 et consiste à montrer que nos amis les Mormons en ont aussi sous la chemise blanche.

Crée par un disciple, le calendrier baptisé "Men on a mission" tente, depuis, d'appliquer une doctrine assez suave : "Open shirt, open mind", autrement dit "Esprit ouvert, chemise ouverte" en demandant à d'authentiques Mormons, encore en activité ou récemment défroqués, mais généralement étudiants à la Brigham Young University (une des universités mormone des Etats-Unis) d'illustrer, tous pectoraux dehors, les 12 mois du calendrier. Le résultat est assez intéressant, car si le sourire missionnaire à souvent disparu, l'appel à la conversion reste fort.

Étrangement, les hauts dignitaires de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers jours trouvent l'entreprise blasphématoire et excommunient allègrement l'ensemble des participants qui continuent pourtant, depuis 3 ans, de répandre, à leur manière, la bonne parole. Le message est pourtant simple : on peut être Mormons, on n'en est pas moins hommes. Illustrations :

Nous ne pouvons régaler vos regards avides qu'avec la couverture du dernier calendrier en date : nous avons eu beau chercher, nulle trace encore de l'opus 2012. N'ayons cependant pas d'inquiétude : puisqu'ils triomphent à Broadway dans la comédie musicale ayant raflé tous les Tony, "Book of Mormon", il serait improbable qu'ils renoncent à poursuivre leurs efforts.

Cette découverte nous a permis de réaliser deux choses : le Mormon, que finalement nous connaissons mal, ne déteste pas, entre deux séances de porte à porte, faire un arrêt en salle de gym et surtout, il est pour la parité. Devant le succès de "Men on a misson", la même équipe a sorti l'année dernière "Hot Mormon Muffins", calendrier représentant cette fois d'authentiques dames de la communauté, accompagnées de leur recette préférée en tenue pin-up des années 50.

Elles-aussi ont aussitôt été excommuniées. C'est suave l'égalité.