lundi 18 avril 2011

La fin du Quizz de l'ami(e) anonyme de l'Anonyme le vrai.



Bigre bigre bigre ! Trois jours !! Trois longues journées pour qu'enfin, ce qui confirme ce que nous supputions, une nouvelle venue à l'esprit affûté et à l'oeil de lynx ne démasque l'inconnu en robe magenta !!! Inutile de dire que nous frôlons les annales. Divine, Baron, chère Maharanée, accueillez comme il se doit Sophie, générale en chef des nouvelles recrues du Quizz, qui sut démasquer Richard Chamberlain derrière les fards et le complément capillaire.

Sophie, vous voyez votre nom en noir sur gris sur Soyons-Suave cette semaine, vous recevez nos plus chaleureuses félicitations et vous pouvez sereinement contempler la Hola que viennent d'organiser Dsata, Josée et Céline, pas mécontentes de cette vague "girl power".


Pour tout vous dire, nous souhaitions depuis longtemps mettre en lumière le très suave Richard Chamberlain, sans parvenir à mettre la main sur un cliché propice au Quizz. Il était certes blond comme les blés dans sa prime jeunesse et traversa une période sombre à la fin des années 70. Il incarna quelques personnages exotiques ce qui est toujours un gage de costumes rigolos mais à chaque fois, indépendamment de sa garde-robe ou de sa couleur de cheveux : toujours le même sourire, les mêmes fossettes. Trop facile par conséquent.


Il aura donc fallu cette capture d'écran du "Drew Carey show" dans lequel Richard fit une apparition en total drag il y a peu pour que nous puissions enfin tordre le cou à certaines rumeurs persistantes. Tout d'abord Richard n'est pas un mauvais acteur, contrairement à ce que sous-entend cette blague vieille comme le monde : un producteur de série Z se rend chez son banquier afin d'obtenir un prêt pour son prochain film. "Avez-vous un bon réalisateur ?" lui demande-t-on. "Spielberg"répond-il. "Steven" renchérit-on ? "Non, David Spielberg". "Avez-vous peut-être un bonne actrice ?", "Oui, Streisand", "Barbra ?", "Non, Sarah Streisand". "Mais vous devez avoir un excellent premier rôle ?", "Nous avons Chamberlain", "Richard ?", "Oui".

Révélé à la télévision en 1961 dans la série "Docteur Kildare", Richard Chamberlain remporta 3 Golden Globes, pour son rôle de jeune médecin idéaliste dans Kildare puis pour "Shogun" et "Les oiseaux se cachent pour mourir", faisant de lui une idole absolue et le roi incontesté des mini-séries, "Les oiseaux" détenant encore aujourd'hui le nombre record de téléspectateurs avec 10 millions en moyenne par épisode.


Forcément moins viril que Barbara Stanwick à l'écran, Richard Chamberlain fut pendant longtemps victime de rumeurs concernant sa vie privée, que son célibat prolongé accentuait quelque peu. Evidemment, tenter sa chance à Broadway dans des comédies musicales n'était pas la meilleure chose à faire quand on veut cacher qu'on n'est pas totalement hétérosexuel. Cocorico, le magazine "Nous Deux" révéla la chose en 1989, causant une tempête médiatique que Richard refusa de commenter jusqu'à la parution de son autobiographie en 2003 dans laquelle il annonça, enfin, qu'il était effectivement suave.

Si sa sortie du placard à 69 ans fit alors doucement ricaner, elle entraîna moins de réactions violentes que celle à la même période de Johnny Mathis. Peut-être parce qu'elle mettait en lumière le fait que depuis 25 ans, Richard vivait heureux avec le même partenaire, un acteur-producteur rencontré au théâtre et qui jouait d'ailleurs (Sigmund es-tu là ?), le rôle de son jeune frère dans "Allan Quatermain et les mines du roi Salomon", un film chéri par l'intégralité de l'équipe de Soyons-Suave, et pas uniquement parce que Richard y joue beaucoup de trois quart.


Richard Chamberlain est donc suave : ce n'était donc pas uniquement la soutane qui l'empêchait de se jeter sur Rachel Ward. Promu un peu malgré lui jeune premier dans les années 60, comment aurait-il pu annoncer sa suavitude, ce qui aurait fait de lui le premier acteur "out" de l'histoire du cinéma américain ? Il choisit au lieu de cela de mener discrètement sa vie, refusant les mariages à la Rock Hudson, Tyrone Power ou Tony Randall et s'installa à Hawaï, jusqu'à il y a 5 ans.

Car depuis quelques années, Richard Chamberlain est de retour à Hollywood. Il vit une sorte de renaissance et à plus de 70 ans, assume enfin ce qu'il a toujours caché. Il n'est en fait apparu dernièrement que dans des rôles d'oncle, de frère, de beau-père homosexuel, avec un panache et un sens de l'ironie qu'on ne lui soupçonnait pas. Son passage dans "Nick Tuck" est à ce jour le plus bel exemple d'auto-dérision, sur le tard certes, mais poussée à un très haut niveau. Il y joue un très riche amateur de jolies choses, souhaitant rendre encore plus désirable son très jeune compagnon grâce à la chirurgie esthétique, compagnon qui n'était pas sans rappeler son partenaire dans la vie. Précieux, glaçant, superbe : il y a parfois des Oscars qui se perdent.



Revoyons donc "La tour infernale", exigeons la réédition en dvd de "L'inévitable catastrophe" et ses abeilles tueuses, écoutons en boucle ses albums et rendez-vous surtout demain ici-même : Richard présentera l'Instant Maillot. Suave...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Si vous me passez l'expression, il a un popotin d'enfer Alan Quaterman!

Anonyme a dit…

...et sur sa photo torse nu, avec son petit air à la Hiram Keller, je le boufferai tout cru!

Mister Superglider a dit…

woot ! quelle belle photo tout brun avec une petite barbiche ! irrésistible !