Stupeur lors du dernier Quizz qui non seulement tomba en 26 minutes mais sembla marquer le retour d'un suave visiteur absent depuis quelques temps : l'Anonyme, le vrai ! Il apparaît qu'il n'en est rien et c'est de la plume anonyme de l'Anonyme le vrai en personne que nous l'avons appris. L'anonyme de la semaine dernière se trouve être une connaissance de l'Anonyme. Cela fait, certes, beaucoup de visiteurs sans nom pour notre cliché sans identité mais l'essentiel est là : notre chignon appartenait bien à Marina Vlady et voilà pourquoi, Anonyme ami(e) de l'Anonyme, le vrai, vous voyez cette semaine votre nom en noir sur gris sur Soyons-Suave et recevez nos félicitations distinguées.
Catherine Marina de Poliakoff-Baïdarov, puisque telle est la véritable identité de Marina Vlady-Hossein-Brouillet-Vissotsky réussit au cours de sa carrière, le tour de force d'être successivement la nouvelle bombe érotique du cinéma français puis sa plus prometteuse actrice dramatique, sa meilleure représentante à l'étranger, sa grande passionaria et enfin l'une de ses plus célèbres retraitées, jusqu'au 27 avril prochain qui marquera son retour sur grands écrans après 14 ans d'absence.
Marina est également l'étoile la plus brillante d'une véritable dynastie qui permit à la France de pouvoir regarder sans baisser les yeux Hollywood et ses soeurs Gish, Talmadge, Bennett ou de Havilland/Fontaine. Avec le charme slave en plus, Marina Vlady, Odile Versois, Hélène Vallier et Olga Varen portèrent haut et parfois hors de nos frontières leurs noms dont le "V" commun était supposé symboliser la victoire.
Mais la star fut Marina, de loin, de très loin, ce que confirme sa publicité Lux, indice absolu de suavitude médiatique.
La rubrique ne serait pas exclusivement masculine, Marina Vlady aurait tout à fait sa place parmi nos "Ne serions-nous pas passés à côté de...", et pas uniquement parce qu'elle fut souvent photographiée en maillot. Nous maîtrisons mal notre Poliakoff, sa filmographie tout au moins. Par contre nous sommes assez au faîte de son histoire capillaire. Et il nous semble évident qu'observer l'évolution brushing de Marina Vlady, c'est redécouvrir des pages entières du XXème siècle. Illustrations :
Frange audacieuse, longueur des pointes, au début de sa carrière, Marina traverse une phase Saint Germain, existentialiste, très Juliette Gréco au Tabou.
Les années 50 bien entamées, Marina rejoint le club des adoratrices de la choucroute et devient, aux côtés de Mylène Demongeot, une BB fan.
Années 70, beaucoup de volume, des mèches folles à partir d'un carré long : c'est l'effet Deneuve, que concurrence à peine le modèle "raie au milieu, cheveux plat" romyschneiderien.
Grace de Monaco au bal de la Croix Rouge ? Pas du tout, c'est Marina dans sa période Sporting Club.
Ce bref exposé pourrait laisser penser que Marina Vlady, actrice pourtant originale, ne fit que suivre les tendances. C'est faux. Et pour preuve, le modèle "Clèves" n'appartient qu'à elle. Col girafe, fraise, perles, bandeaux et bijoux : une femme suave comme on les admire.
2 commentaires:
Merci pour votre hommage à cette femme qui fut pour moi adolescent la quintessence du glamour, j'attendais impatiemment dans la liste ci-dessus, la Princesse de Clèves, dont les dialogues suaves entre tous et la présence non moins suavissime du Duc de Nemour, me donnèrent bien des palpitations... que d'émotions!!!
Quelques années plus tard, je la re-découvrais, un peu plus mûre, dans "Twist again à Moscou", chantant une de ces chansons russes, dont le suave n'est plus à démontrer, et s'accompagnant à la balalaïka... son charisme n'avait pas pris une ride!
Manou
(ps. non que je sois un fossile, les K7 vidéo se trouvaient à la vidéothèque du collège.)
une femme exquise, je me souviens du regard de Monsieur Moustaki quand il l'a vue apparaître sur le plateau de Drucker, et ce baiser aérien et complice échangé devant les caméras, l'émotion et le respect étaient là. que cette femme est belle ! Marina Vlady, une dame habillée de blanc et une ombrelle blanche. C'est ce qu'elle représente encore pour moi, une image de mon enfance, petite je voulais lui ressembler. merci pour cet article et ces photos.
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