lundi 2 août 2010

La fin du Quizz.


Sonnez hautbois, résonnez trompettes pour Music Man qui fut le premier à identifier Joan Collins lors de notre dernier Quizz d'avant disparition estivale. En espérant que cette attente ne fut pas trop longue, célébrons comme il se doit cette victoire écrasante : Music Man voit cette semaine son nom en noir sur gris sur Soyons-Suave et présentera le prochain Quizz. On ne peut rien contre les traditions.

Mais avant d'explorer comme il se doit miss Collins, saluons les nombreux nouveaux anonymes ( ce n'est donc pas toujours le même) qui ont tenté leur chance. Josée et confrère ou consoeur, soyez ici chez vous. Ah, un dernier mot : cher DivineFeud, nous reprenons un rythme normal. Toutes nos excuses pour les perturbations occasionnées par des déplacements temporels de Quizz. Quant à Agnès, elle aurait crié, c'est certain.


C'est Joan Collins qui a certainement le mieux résumé sa carrière en écrivant qu'elle fut "découverte à 17 ans, star à 20 et mise au placard à 25". Mais c'était avant Dynastie et l'espoir donné à toutes les femmes que la vie pouvait commencer à 50 ans. Car Joan Collins doit tout au feuilleton d'Aaron Spelling et à son rôle d'Alexis, l'über-bitch : sa gloire, sa fortune et le fait d'être encore aujourd'hui une des femmes les plus photographiées au monde.

Curieuse carrière tout de même pour celle qui fut d'abord la pin-up préférée des anglais, avant d'être la réponse de la Fox à Elizabeth Taylor. Car c'est ainsi que Joan fut lancée aux USA, la nouvelle Liz, ce qu'elle fut à deux doigts d'être puisque c'est à elle qu'on confia le rôle de "Cleopatre", avant qu'il n'échoue entre les mains de sa rivale, en raison de retard de tournage et d'emplois du temps incompatible. Ce rôle loupé fut en quelque sorte la malédiction de sa carrière car il lui fallut plus de 20 ans pour trouver enfin un rôle à sa mesure. Ce fut à la télévision, certes mais ce fut un triomphe, Dynastie étant encore aujourd'hui le feuilleton le plus diffusé et le plus rentable de la télévision américaine.


On ne peut cependant pas reprocher à Joan Collins de n'avoir pas tout essayé pour devenir une star. Elle a en gros tourné avec tout le monde, acteurs comme réalisateurs, fréquenté les gens les plus influents et a eu les amants les plus prestigieux (Warren Beatty entre autre mais finalement comme tout le monde) et pourtant rien à faire : pas d'étoile sur Sunset Boulevard à l'horizon. Joan Collins a donc fait du théâtre, de la télévision, elle a écrit des livres comme sa soeur Jackie, tenté l'aventure discographique et les cassettes de remise en forme. Les suaves visiteurs que vous êtes ne seront pas surpris d'apprendre et de voir qu'elle s'est, bien sûr, livrée également aux trois incontournables de toute carrière qui se respecte pour une actrice : poser avec un chaton, une harpe et pour Playboy.


Ajoutons qu'il s'en est fallu de peu pour que les années 70 n'en fassent la nouvelle égérie du porno-soft, après être passée par la case "reine de l'horreur". "The Stud" et "the Bitch" dans la première catégorie et "L'empire des fourmis géantes" dans la seconde restent malgré tout très divertissants aujourd'hui, alors qu'ils étaient sur le moment un peu honteux. Rien à faire, on en revient toujours à Dynastie, pour expliquer comment celle dont la carrière était depuis longtemps en sursis réussit à, enfin, devenir une idole. Joan Collins remerciera jusqu'à sa mort Sophia Loren d'avoir refusé le rôle de la "femme que vous adorerez haïr", ce que firent des millions de spectateurs pendant les 9 ans que dura le feuilleton. En devenant Alexis, Joan Collins sauva la série, relança les épaulettes et fit exploser les ventes des cigarettes extra fines. Elle avoue elle-même que depuis, elle ne fait que se reposer.


Ce n'est pourtant pas l'impression que donne sa filmographie puisque depuis l'arrêt du feuilleton il y a 21 ans (!!!), Joan Collins n'a jamais cessé de travailler. Une apparition au cinéma, une pièce de théâtre, un rôle récurent dans un soap allemand... Dernièrement encore, elle était l'égérie du joaillier Alexis Bittar lors de la dernière fashion week et elle devrait être sur scène en fin d'année à Londres dans une pantomime. A 77 ans, Joan Collins est de plus toujours drôle, ne perdant jamais une occasion de préciser que le botox lui fait peur et qu'elle s'évanouit ne serait-ce qu'à l'idée d'un scalpel près de son visage. Sa beauté est naturelle, elle a de très bons gènes et prend soin d'elle, comme devraient le faire toutes les femmes. Ce conseil a certainement été entendu par Linda Evans, son ancienne rivale de Dynastie qui après avoir été martyrisée par Joan pendant 9 ans, a décidé de remporter une bonne fois pour toute la bataille des lèvres. Et nous devons avouer que c'est un succès. Mais il est suave de penser que Joan Collins est au-dessus de ça : depuis des années, elle a, elle, gagné la bataille des cheveux. Retenons tous la leçon : si le botox est un poison, la perruque reste la meilleure amie de la femme... sauf en cas de fort coup de vent.

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