lundi 16 août 2010

La fin du Quizz



Nous ne saurons jamais si ce furent les longs cheveux blonds, la paire de chaussure de prix ou le cheval, peut-être la réunion des trois mais nous pouvons affirmer que le dernier Quizz fut un succès, que doit donc pleinement savourer Kranzler, qui su reconnaître Gina Lollobrigida transformée en improbable Lady Godiva. Il voit donc son nom en noir sur gris sur Soyons-Suave cette semaine, cela était acquis, il proposera le prochain Quizz, cela était également assuré, mais il reçoit en prime un exceptionnel titre honorifique. Jusque là seule Claire était la Maharanée du Quizz, célébrons la venue du provisoire KaiserQuizz ! (La proposition "Le Rudolph Valentino de l'énigme" est à l'étude).


Quelques explications s'imposent. Comme vous vous en doutez, aucun producteur n'eut l'idée saugrenue de confier le rôle équestre de la plus célèbre femme de Coventry à Gina Lollobrigida, Esmeralda pour l'éternité, aussi latine et brune que Lady Godiva était saxonne et blonde. Le réalisateur Melvin Franck eut pourtant l'idée, en 1965, de lui faire interpréter une activiste italienne en résidence anglaise qui n'hésite pas à traverser Londres, presque nue sur un cheval afin de dénoncer la censure que subit un de ses amis artistes.

Le film s'appelle "Strange Bedfellows", "Etrange compagnon de lit" en français, il permit à Gina de retrouver pour la seconde fois Rock Hudson et est toujours considéré aujourd'hui comme le film dans lequel Gina est le moins glamour des années 60. Comme elle incarne une pasionaria, il convenait qu'elle apparaisse sans maquillage. Mais nous supposons qu'elle se fit tout de même quelques retouches discrètes entre deux changements de plans.



En raison du film qu'elle tourna en 1955, "La plus belle femme du monde", Gina Lollobrigida hérita de ce surnom et elle put se contenter de simplement se promener dans de nombreuses productions sans avoir à faire grand chose d'autres que d'être belle, y compris dans des environnements improbables ou dangereux : une orgie dans "Salomon et la reine de Saba", un trapèze dans le film du même nom et bien sûr les cloches de Notre-Dame.

Si elle n'a pas à rougir de ses carrière hollywoodiennes, françaises et italiennes, on doit remarquer que l'âge venant, les films se firent plus rares et qu'après des années 70 décevantes, elle se fit très discrète dans les années 80, jusqu'à totalement disparaître des écrans, après une intrusion à la télévision dans le feuilleton Falcon Crest, dans lequel Lana Turner fit également ses adieux aux projecteurs, rôle dont Gina hérita après le refus de Sophia Loren, comme ce fut le cas pour Joan Collins dans Dynasty. Heureusement, Gina avait une passion : la photographie. Comme Ludmila Tcherina qui s'adonna à la sculpture ou Mick Micheyl à l'acier repoussé, Gina consacra son existence à l'argentique. A 83 ans, elle est sans doute passée au numérique.


En tant que femme infiniment chapeau et n'hésitant pas à poser avec de charmants représentants du monde animal, Gina Lollobrigida est incontestablement une femme Soyons-Suave. Et nous pouvons dores et déjà affirmer qu'elle sera dans les semaines qui viennent une invitée régulière de nos pages.

Mais nous ne pouvions clore ce post sans un petit mot sur un de nos suaves visiteurs, qui, disons-le, nous épata lors de ce Quizz par ses connaissances quasi encyclopédiques sur les actrices suaves italiennes. Quid de Pampanini ? De Lucrecia Love ? Cher Vincent, nous nous pencherons très prochainement sur leurs oeuvres. Merci pour cette ouverture transalpine.

Un cauchemar d'actrice devenu réalité : la même robe, le même soir, devant des caméras !

2 commentaires:

thedivinefeud a dit…

Elles portent certes la même robe, mais une d'elles a eu la suave idée de se coiffer avant de sortir...

soyons-suave a dit…

:) Divine ne soyons pas mauvaise langue et n'oublions pas que Liz a eu une grande période "coiffée-décoiffée", by Alexandre de Paris.