Suaves visiteurs, méfiez-vous de Claire, qui n'a pas hérité par hasard de son titre de maharanée du Quizz et d'impératrice des énigmes. Sous le foulard se cachait bien la grande Catherine, La Deneuve, CD, notre Cathy... rectification, il semblerait que personne ne l'appelle ainsi, même dans son cercle le plus intime. Bravo Claire, qui voit donc son nom en soir sur blanc cette semaine sur Soyons-Suave, sois fière Claire, et chante haut et fort que si parfois l'arcade te résiste, le nez reste ton meilleur allié.
Il serait malvenu de tenter ici retracer une carrière, qui n'est même pas achevée ou de livrer quelques bizarreries sur notre héroïne enfin démasquée, tant la vie de Catherine Deneuve est à la fois lisse et mystérieuse. Elle avait une soeur célèbre et magnifique, c'est vrai, elle eut deux enfants hors mariage, certes, elle fréquenta ses réalisateurs, et alors ? Peu de scandales ou de révélations fracassantes, il est de notoriété publique qu'elle fit un procès à un magazine lesbien qui avait décidé de prendre pour nom "Deneuve" et gagna, sans pour autant être taxée d'homophobie et sa mère était la voix française d'Esther Williams mais c'est même écrit sur Wikipedia.
Incarnation du chic français, Catherine Deneuve reste pourtant un mystère, pas tant en ce qui concerne ce qu'elle fait de ses soirées mais dès lors qu'on tente de définir les raisons qui ont fait d'elle une icone. N'étant jamais monté sur les planches en raison d'un trac paralysant, ce n'est pas là qu'elle a gagné ses galons de grande dame de l'art dramatique. Ses rôles au cinéma lui ont permis d'explorer de nombreux territoires mais il est assez facile de reconnaître quelques similitudes dans ses interprétations, certains allant jusqu'à dire qu'elle joue toujours pareil, d'autres qu'elle ne joue même pas. Mais est-ce vraiment pour son talent qu'on l'admire ? Qu'aime-t-on ? Est-ce l'actrice ou la femme ? Soyons-Suave a une théorie, qui vaut ce qu'elle vaut : ce n'est ni l'une ni l'autre qu'on idolâtre, ce qu'on aime, c'est ses cheveux.
Observons l'hommage que lui rendent Kate Winslet dans Vanity Fair ou Amber Valetta dans le magazine Elle. Voyons-nous ne serait-ce que l'ombre d'un métro, d'une queue de sirène ou d'une plantation indochinoise ? Non ! Quid des Césars, des Palmes et des Ours d'Argent ? Nada ! Catherine, c'est avant tout une touffe blonde, que les plus grands photographes ont aimé monter en meringue ou décoiffer, peut importe, elle reste une couleur !
Si d'ailleurs la couleur évolue et s'assombrit parfois, Catherine reste fidèle depuis des années au carré, plongeant, flou, court, long, déstructuré, relevé, mais au carré. Le front dégagé est devenu un signe distinctif et il ne serait pas impossible qu'on entende, même chez Jean-Louis David : relevez-les moi comme Catherine ! Il y avait le sourcil Dietrich et la bouche Crawford, gageons, et ce sera sans doute le couronnement d'une carrière, qu'on ne tardera pas à officialiser le brushing Deneuve. Vous en doutez ? Terminons par quelques Catherine sans cheveux. Vous ne pourrez le nier : c'est toujours joli, mais ce n'est pas aussi suave.
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