Lundi dernier, c'était le retour des Quizz éclair : 25 minutes, voilà ce qu'il aura fallu à Marianne pour identifier Meryl Streep sous la perruque filasse, perdue dans l'obscurité. Et même si nous pouvons nous demander ce qu'a bien pu faire Marianne entre 21h et 21h25 (les carreaux, ses comptes, une tourte ?), nous ne pouvons que nous incliner.
Aussi Marianne, voyez votre nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages et recevez nos félicitations d'autant plus admiratives que vous surgissez tel l'éclair pour frapper alors qu'on ne vous attend pas. Vous êtes une féroce pourfendeuse de photo mystère. Bravo.
Sorti en 2014 et réalisé par le très viril Phillip Noyce, "The Giver / Le passeur" a fait partie de cette invasion sur grand écran des adaptations cinématographiques de romans dystopiens pour adolescents, parmi lesquelles on peut citer "Divergente" ou "Le Labyrinthe", sortis exactement la même année, mais malheureusement bien trop tard, c'est à dire après "Hunger Games".
Souvenons-nous car après tout c'était il n'y a pas si longtemps, en 2012, le premier film tiré de la trilogie écrite par Suzanne Collins devenait un succès interplanétaire et soudain le monde du cinéma comprenait que ce dont le public avait besoin, c'était de films se déroulant dans des société futuristes totalitaires, ayant généralement survécu à un cataclysme nucléaire et dans lesquelles une adolescente (et parfois un adolescent) réalisait qu'elle n'avait pas sa place et que la vie était injuste.
On acheta donc tout ce qui se faisait dans le genre et on croisa les doigts pour que cela marche.
Cela sonnera sans doute quelques cloches aux amoureux du petit sorcier au front barré d'une cicatrice, Lois Lowry menait une vie paisible entourée de son mari et de leurs quatre enfants jusqu'au jour funeste du divorce et de la remise en question. Que faire donc de ma vie puisqu'il n'est plus là et que j'ai des enfants à élever et des factures à payer ? Eh bien je vais écrire.
Près d'une cinquantaine de romans pour enfants et quelques brouettes de prix prestigieux plus tard, Lois Lowry se dit qu'il était temps de faire agrandir sa piscine puisqu'on venait de lui apprendre que les droit que sa tétralogie "Le Passeur" venait d'être vendus pour le cinéma.
Nous ne savons pas si les travaux eurent le temps d'être terminés et nous l'espérons puisque de toutes les séries adaptées, ce sera la seule à ne pas donner lieu à une suite, étant donnés les mauvais résultats du film au box-office, malgré la présence de Jeff Bridges, Taylor Swift et Meryl Streep au générique.
Si nous ajoutons aux films déjà cités "Elysium" et "Seven sisters", sortis pratiquement au même moment, nous voilà face à un intéressant corpus de films qui se ressemblent sans vraiment se ressembler et qui proposent une vision du futur apocalyptique, non seulement parce que les humains ont plus ou moins détruits la Terre, les idiots, mais parce que dorénavant, le monde est entre les mains de femmes.
Elles ont un certain âge, elles sont un brin masculine, elles font preuve de fermeté, parfois de perversité et occasionnellement de cruauté. Elles ont de plus remporté des Oscars mais c'est rarement mentionné dans le scénario. Illustrations :
Ajoutons qu'elles meurent à la fin dans d'atroces souffrances (c'est un raccourci) ce qui est mérité puisqu'elles sont très méchantes.
On se souviendra donc qu'au milieu des années 2010, il y eut une mode un peu curieuse, montrant que la femme au pouvoir est un peu rêche, toujours blonde et possède le cheveu strict mais relativement bien mis en valeur. Ce qui nous permet de comprendre pourquoi"Le Passeur" n'a pas marché.
Meryl Streep y est vraiment trop mal coiffée. Ces pointes Meryl ! Vite un masque au karité.
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