Un peu comme te regarder est une joie et une souffrance, le lundi férié est une plaie et une bénédiction, surtout lorsque nous décidons de cette aubaine pour nous éclipser sur la pointe des pieds pour un weekend prolongé. Voilà donc pourquoi nous ne découvrons qu'aujourd'hui la solution au Quizz du 10 avril (si si) et célébrons la victoire de Ivan, imparable et définitive puisque oui, il s'agissait bien d'Elle MacPherson dans "The mirror has two faces"
Ivan, qui prouvez que la barrière de la langue n'en est pas une dès lors qu'il s'agit de pourfendre les photos mystérieuses, voyez votre nom cette semaine en noir sur gris sur nos pages. Recevez nos plus sincères félicitations et permettez que nous lancions un "Olé". Comme ça. Pour le plaisir.
Sorti en 1996, "The mirror has two faces" alias "Leçons de séduction" était la troisième réalisation de Barbra Streisand après "Yentl" (Papa can you hear me ?) et "Le prince des marées" et on peut se demander si son relatif échec, ou son succès modéré n'est pas une des raisons qui fait que 21 ans plus tard, nous attendons toujours un quatrième film signé du rossignol new-yorkais ou de la glotte de Brooklyn.
Nous n'avons plus à proclamer ici-même notre amour pour Barbra. Et qu'il ait résisté à cette comédie très légèrement inspirée du "Miroir à deux faces" de Cayatte avec Michèle Morgan et Bourvil et à la tentative pratiquement désespérée de Barbra de prouver qu'elle pouvait être une bimbo américaine nous surprend encore aujourd'hui.
Car par amour pour Jeff Bridges, Barbra délaissait les chignons et les lunettes et goûtait aux joies des lentilles et du balayage ( et du décolleté) alors que depuis 30 ans, elle incarnait la révolte face aux diktats esthétiques. Avoir conservé ce nez, ce strabisme, ces dents non alignées, c'était donc une blague. Barbra secrètement voulait être Farrah Fawcett.
Il était ironique qu'au début du film, Jeff Bridges s'interroge sur sa relation avec Elle MacPherson pour finir amoureux fou de Barbra qui écrasait donc de sa beauté la femme aux courbes parfaites et aux 180 000 couvertures de magazines. Le rôle d'Elle MacPherson lui permit en tout cas, même en 2 minutes, de montrer qu'elle était surtout faite pour les podiums.
Il doit être écrit quelque part que tout top-model qui se respecte doit, un jour, se dire qu'elle est en fait une actrice qui s'ignore et tenter l'aventure cinématographique de manière généralement calamiteuse. Naomi, Cindy, Claudia pleurent encore en repensant à leurs tentatives et reconnaissons qu'avec une dizaine de films et une saison de "Friends", Elle MacPherson est celle qui s'en est le mieux sorti. La preuve est qu'elle a tout de même tourné avec Judith Godrèche.
En fait, un mannequin célèbre ne peut pas réussir la moindre carrière en dehors des défilés et des shootings, cela n'est possible que si elle est débutante et d'une notoriété très relative, c'est à dire qu'on ne peut la voir que loin de son pays d'origine ou dans des catalogues de ventes par correspondance. Ce ne sont pas là des paroles en l'air. Nous avons enquêté. Illustrations :
Candice Bergen, Cybill Sheperd, Kim Basinger, Charlize Theron et Joanna Lumley n'ont jamais été Linda Evangelista. Elles ont été de charmants modèles qui ont vite abandonné leur première occupation.
Alors bien sûr il y a Lauren Hutton. Mais il y a aussi Cara Delevingne. "Paper Town" ? Quelqu'un ? Et vivement le Valerian de Besson...
Et d'ailleurs Joan Crawford aimerait récupérer ses sourcils.
2 commentaires:
difficile de reconnaitre Charlize. j'ai pensé à Mena Suvari ou Selena Gomez, tiens
Et maintenant que vous le dites, nous voyons pourquoi :)
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