lundi 1 février 2016

La fin du Quizz de Nina.


































Ah la la suaves visiteurs (et soudain nous sommes brésilienne et faisons du relooking sur la 6), mais que nous sommes heureux que le Quizz soit tombé, indépendamment de ce que nous écrivions vendredi. Car tant pis, nous offrirons bien une nouvelle photo mystère ce soir mais tant mieux et quelle joie que quelqu'un ait redonné à Sophie Desmarets son identité. 

Artsandrage, nous ne nous connaissons pas mais sachez que nous vous aimons déjà follement, et puisque vous triomphez, voyez votre nom en noir sur gris cette semaine sur Soyons-Suave. Saluons par la même occasion "L'anonyme qui sait que Gina Lollobrigida a joué le rôle de la fée dans un film tiré de Pinocchio" et qui nous a beaucoup fait rire. Suaves visiteurs, vous êtes formidables et Artsandrage, toutes nos félicitations sincères et enthousiastes. 


































Nous ne saurons pas si ce sont les indices ou la photo qui permit de reconnaître Sophie Desmarets mais précisons que la capture était extraite de cette petite chose très rigolote qu'est "Scènes de ménage" d'André Berthomieu, qui en 1954, adaptait trois comédies de Courteline en un long métrage, avec des dialogues additionnels de Marcel Achard et un casting formidable et très... 1954.

Comme on peut s'en douter en regardant l'affiche même quelques secondes à peine, les comédiens sont, avec le texte de Courteline, l'intérêt de ce film qui ne bouleversa pas l'histoire du cinéma et n'en avait sans doute pas l'intention. En fait c'est un peu comme un placement sûr à 2 %, c'est absolument sans risque et vous êtes certains d'en tirer un petit quelque chose. Dans le cas présent, on s'amuse, tout en voyant les ficelles, à l'image de ce reportage de 12 minutes sur Paris à la Belle Epoque qui ouvre le film et permet à l'ensemble d'atteindre sans difficulté 1h20. 


















Nous le faisons rarement mais anticipant des questions qui pourraient se poser, précisons que les indices faisait référence au père de Sophie Desmarets qui dirigea le Vel d'Hiv et créa les "6 jours de Paris" et à l'inoubliable, au moins pour nous, Pinocchio raconté par Sophie Desmarets, disque qui nous fit totalement fondre pour le phrasé unique de la comédienne et l'aimer d'amour jusqu'à sa mort. 

Il y a comme cela quelques comédiennes qui peuvent faire ce qu'elles veulent sans pouvoir entamer l'affection que nous leur portons. Sophie Desmarets était de celles-ci, tout comme Françoise Christophe. Elles sont toutes deux décédées en 2012. Mais à priori, nous n'avons rien à voir dans cette coïncidence.  



































La carrière de Sophie Desmarets est assez étonnante, une cinquantaine de films mais aucun chef d'oeuvre, beaucoup de séries B à petit budget mais des rôles toujours sur mesure, et surtout un rythme effrayant : 20 films entre 1950 et 1960, pratiquement la même chose la décennie suivante, puis moins, beaucoup moins et enfin plus rien. Sa dernière apparition sur les écrans date de 1996, après quoi on ne la vit plus. 

Mais vous n'ignorez pas qu'il y eu le théâtre, où elle débuta d'ailleurs, premier prix de comédie au Conservatoire et à partir des années 60, une collaboration plus que fructueuse avec Barillet et Grédy dont nous ne citerons qu'un triomphe : "Fleur de Cactus". 




































Car avant Lauren Bacall et Ingrid Bergman, il y eut Sophie Desmarets, dans un rôle que joue pour quelques semaines encore Catherine Frot au Théâtre Antoine mais désolés Catherine, "Fleur de Cactus", c'est bel et bien Sophie Desmarets, depuis la création de la pièce en 1964 (pendant trois ans) puis en 1968, en 1971 et en 1987. 
































Dans la famille Desmarets, la fille



















Une anecdote pour finir : pendant de longues années, Sophie Desmarets s'occupa d'un magasin d'antiquités à Paris. Dans un mouvement totalement irraisonné, nous nous étions mis en tête de nous y rendre et de lui acheter n'importe quoi. Le jour choisi, nous nous y rendons : fermé. Et cela se reproduisit lors de nos trois tentatives. 

Parfois, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Mais cela n'enlève rien au fait que Sophie Desmarets soit absolument une femme Soyons-Suave. Quant à l'âne porte-liqueur, aujourd'hui, nous ne sommes plus très sûrs en fait. 

6 commentaires:

Artsandrage a dit…

Bien cher webmestre et chers suaves,
je rougis de vos compliments et vous exprime mon infini plaisir d'entrer dans le cercle des quizz !

Cette ligne de mâchoire, de port de tête, ce petit nez et cette main fine me disaient bien quelque chose, j'ai d'abord songé à Edwige Feuillère, sans doute impressionnée de façon subliminale par le souvenir de quelques séances d'Au théâtre ce soir. Mais c'est l'indice du Vel' d'Hiv' qui entraîna la solution, merci.

Pour notre plaisir à tous, je vous engage à déguster l'esprit et la fraîcheur de Mlle Sophie, quelque part dans l'Hérault en 1971. Cerise flottant dans l'apéritif : l'anecdote succulente racontée par Robert Dalban, évidemment la gourmette au poignet.
https://www.youtube.com/watch?v=ebtBuqkkm28

Et bravo d'avoir une pensée pour l'épatante Françoise Christophe, son chic, ses yeux verts...

Anonyme a dit…

Si on ne vit plus madame la marquise de Baroncelli c'est qu'elle même hélas ne nous entendait plus! C'est une surdité complète qui éloigna Sophie de son métier adoré. Mon anecdote à moi: Jouvet lui avait dit "il te faudra un prénom comique, tu seras Sophie!" elle répondit "oh oui maître!" mais se demanda toute sa vie ce que ca avait de drôle!
Celine la saga

soyons-suave a dit…

"Les petits copains de la ZUP viennent se baigner avec nous. C'est la famille"... Exquis reportage. Artsandrage, vous êtes ici chez vous.

soyons-suave a dit…

Céline, nous nous interrogeons depuis moins longtemps mais également sur le même sujet :) C'est moins drôle Jacqueline, vous croyez ?

★Bruno Lucas☆ a dit…

La surdité, son veuvage, la perte de tous ses amis ont entraîné la délicieuse Sophie vers une terrible dépression dont rien n'a pu la sortir.

soyons-suave a dit…

C'est trop triste Bruno...