lundi 1 avril 2013

La fin du Quizz de Gloria la Voltigeuse.

















Ce sera dorénavant écrit noir sur gris lors de chaque Quizz : Mitrailler n'est pas jouer ! Voyez dans quelle situation vous nous placez, en lançant des salves de noms parmi lesquels, parfois, se trouve la bonne proposition. Et dans cet océan de réponses se trouvait bel et bien la solution, proposée par Bruno et reprise par Dsata. 

En ce lundi de Pâques, et de façon générale, nous nous devons d'être suaves aussi célébrons la victoire communale, l'effort collectif plutôt que de pinailler. Louons Bruno, tout en lui administrant un très léger châtiment corporel de son choix et félicitons Dsata, ce que nous ne nous lassons pas de faire. Vous présenterez main dans la main le prochain Quizz. Il est toujours émouvant de rapprocher les pourfendeurs de mystères. Un beau roman, une belle histoire ? 






















L'histoire de Dusty Springfield, puisque c'est d'elle dont il s'agissait, dura 59 ans et plus exactement de 1963 à 1995 si on s'en tient à sa carrière musicale. Née en 1939, elle décédera d'un cancer en 1999, laissant orphelins tous ceux qui la suivaient depuis, qu'avec son frère Tom, elle avait formé les Springfields, avant de voler de ses propres ailes, et les plus jeunes qui l'avaient découvert à l'occasion de sa résurrection par les Pet Shop Boys à la fin des années 80. 

Pour en finir avec les dates, il est toujours stupéfiant de réaliser que l'heure de gloire de la "Ice Queen" comme la surnommaient les artistes de la Motown, ne dura finalement que très peu de temps. Star dès son premier single solo en 63 avec "I only want to be with you", en 1973, elle avait disparu. Dix petites années pour devenir une icone de la musique. Et des coiffeurs. 



























Nous avons maintes fois tenté de démontrer qu'une existence s'explique autant par les faits que par les brushings. Dusty Springfield est, pour cela, un cas d'école. Ses cheveux s'élevèrent parallèlement à sa notoriété, devinrent nettement plus flous lorsque sa carrière connut un mou certain pour exploser littéralement lorsqu'elle fit un inespéré comeback. 

Avouant dans ses ultimes entretiens qu'elle avait toujours détesté les postiches que sa maison de disques lui imposait, elle promena dans ses dernières années une chevelure un rien virile, certes, mais toujours impeccable. Dusty disparut le cheveu apaisé et demeure un des rares cas de coming out capillaire, dont certains modèles firent d'ailleurs carrière. 




















D'après son manager Vicky Wickham, qui s'occupa d'elle pendant 40 ans, personne dans l'industrie du disque n'ignorait que Dusty préférait les filles mais c'était autre chose de l'annoncer en public. Elle le fit pourtant dans la presse et de façon assez candide dans les années 70 et, persuadée que sa carrière était finie, préféra disparaître. Elle connut alors l'amour, l'alcool, la drogue et même les Pays-Bas où elle s'installa.

Quand le single dans lequel elle fait les choeurs pour les Pet Shop Boys devint un tube et que l'album que le duo composa pour elle dans la foulée en 1990 lui fit retrouver les hit-parade, Dusty comprit qu'il y avait peut-être de la place pour une authentique reine de la pop lesbienne. Elle accepta en tout cas de tenir ce rôle pendant les 5 ans qui lui restaient à vivre. 



Dusty Springfield, grâce à la choucroute beehive, à "Son of a preacher man", à quelques Burt Bacharach et à beaucoup, beaucoup de kôhl demeure une des rares chanteuses identifiable en quelques secondes, et en quelques secondes de moins encore dès qu'elle ouvre la bouche.

Comment a-t-on pu l'oublier pendant 15 ans ? Mystères. La chose n'est en tout cas pas prête de se reproduire. En 2006, "Dusty the musical" vit le jour et on parle très régulièrement d'un biopic dans lequel Nicole Kidman incarnerait la chanteuse. Nous ne dirons rien du choix, si ce n'est qu'il est étrange de ne pas se tourner vers celle qui continue de maintenir la légende vivante depuis plus de deux décennies, la seule et l'unique The Lady Bunny.















Les cheveux... le maquillage... l'esprit swingin' London... Non ? Ne nous dites pas que vous n'aviez jamais fait le rapprochement ? 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est bon "In private" merci Monsieur So-Su!!... moi je l'aimais Dusty pour la reprise de Jacques Brel "if you go away" ("ne me quitte pas") cela doit dater des jeunes années de Dusty !

Jérôme (moins anonyme) a dit…

The Lady Bunny sait-elle que vous êtes le héraut de sa suavitude de ce côté-ci de l'Atlantique?

soyons-suave a dit…

Non, nous soupirons en silence :)