Comme le dit l'expression toute faite, il est doux d'atteindre les sommets de la gloire mais on peut parfois se sentir bien seul une fois là-haut. Apparemment nos suaves visiteurs ont quelque peu abdiqué devant la clairvoyance de TheDivineFeud, qui voit son nom en noir sur blanc sur Soyons-Suave cette semaine, ayant été le seul à reconnaître derrière les mèches la très britannique et très en jambes Julie Christie. Divine, si vous permettez qu'on vous appelle Divine, Soyons-Suave vous crie Hourra, et à vous tous, Soyons-Suave crie un peu plus fort : mais que se passe-t-il ? Ce silence ne vous ressemble pas. Ce silence n'est pas suave.
Mais revenons à Julie Christie, à son Oscar à 24 ans, à ses amours célèbres, à sa ferme dans le Pays de Galles. Car si vous vous cherchez où se trouve la toujours magnifique actrice lorsqu'elle ne tourne pas, c'est en bottes et armée d'une binette que vous la trouverez, Julie déteste les mondanités et depuis toujours, aime à cultiver son jardin dès qu'elle quitte les projecteurs. Etant donné qu'elle est l'une des comédiennes les moins actives de sa générations, il est aisé de penser qu'elle a largement eu le temps, depuis sa première apparition en 1962 de retourner au motoculteur la totalité du Commonwealth et ce n'est pas loin d'être exact : 44 films en presque 50 ans d'activité, ce n'est pas ce qui s'appelle vampiriser les écrans.
On peut malgré tout comprendre ce choix lorsqu'on réalise que dans les 10 premières années de sa carrière, Julie Christie a presque tout connu : la gloire internationale et les prix en cascade, l'honneur d'être identifiée comme une des incarnations du Swinging London (et accessoirement une des muses des magasins Biba), et Warren Beatty. Alors bien sûr, elle n'est pas la seule à l'avoir connu bibliquement mais elles sont peu nombreuses, les femmes dont Warren dira autant de bien. Et être appelée "la plus belle femme du monde" est, par essence, un compliment qui ne se partage pas.
Après cela, n'est-il pas légitime de prendre une semi-retraite...? Peut-être malgré tout qu'un ou deux films de plus dans les années 70 auraient permis à Julie Christie de prouver qu'elle n'était pas qu'une fille de la Toundra et qu'il y avait un corps sous les fourrures du Docteur Jivago. On la pensait continentale, comme le démontrent les photos ci-dessus, elle était en fait très océanique.
Finalement très discrète, il est assez suave de découvrir que Julie Christie, et c'est le moment que nous attendons tous, cache un secret. Née en Indes dans une plantation de thé tenue par son père, Julie grandira entre des pousses de darjeeling et de nilgiri à quelques centaines de mètres de la maison de sa demi-soeur, née des amours de son père et d'une employée indienne de la plantation. Bien que connaissant respectivement leur existence, les deux jeunes filles ne se rencontreront jamais. Mais lorsque madame Christie rentrait chaque été en Angleterre avec Julie et son frère, monsieur Christie installait alors dans la demeure familiale son épouse indienne et son autre fille, qu'il continua d'entretenir jusqu'à sa mort. Le sujet ayant été décrété tabou, jamais il ne sera question de cette double vie chez les Christie et jamais Julie ne fera le moindre commentaire sur cette soeur, même lors de son décès en 2005. June vivait près de Londres, elle était sage-femme et ne parlait pas plus de sa célèbre parente. Elle était, d'après ses voisins d'une extrême gentillesse. Et, la voir, en photo, est émouvant car cela permet de répondre à la question qui nous a tous au moins une fois agité : à quoi aurait ressemblé Julie Christie si elle avait été Tamoul ?
4 commentaires:
Oui, dépitée par ce nouvel échec, j’ai déserté Soyons suave cette semaine. Je l’avoue. Mais je suis sur les starting blocks pour découvrir le quizz de demain !!
La chute de ton post m’a fait exploser de rire !
AHHH, nous allons nous endormir heureux.
Ne désespère pas comme ça tu vois pas vraiment pas qui se cache derrière toute cette sérénade?? On se croirait dans un Cohen bientôt... :)
Il n'est pas suave que la charmante Claire déserte ce blog, cela me chagrine profondément et je lui souhaite d'ores et déjà plein succès pour le prochain quizz.
Soyons-Suave, vous pouvez m'appeler Divine, car j'aime la simplicité, mais pour autant que l'on ne me confonde pas avec la défunte épouse de John Waters !
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