mercredi 6 mai 2020

La question suave du jour : que faut-il retenir de "Hollywood" ? Première partie.



































C'est un peu le sujet de conversation du moment des abonnés à Netflix et des individus qui n'ont plus de recettes de pain maison sans levure ni pétrissage à échanger : la nouvelle mini-série de Ryan Murphy, sobrement intitulée "Hollywood", 7 épisodes d'une cinquantaine de minutes qui tentent, ni plus ni moins, de ressusciter l'Age d'Or hollywoodien et de compiler, en moins de temps qu'il ne faut pour dire Kenneth Anger, tout ce qu'on nous avait déjà en partie dévoilé dans "Hollywood Babylone". 

A travers la trajectoire de 5 jeunes gens assoiffés de gloire et de cinéma : un jeune réalisateur, une actrice noire, un scénariste noir et gay et deux jeunes acteurs, l'un hétérosexuel, l'autre répondant au doux nom de Rock Hudson, "Hollywood" dévoile qu'en 1948, la capitale du cinéma était homophobe, raciste et passablement peuplée d'idiots, qui, tout en prêchant pour une certaine moralité, consommaient en abondance drogues diverses et gigolos taillés dans le marbre. 

Tout cela est bien sûr un choc, mais moins percutant que le tournant pris par "Hollywood" à partir du troisième épisode et qui nous fit dire qu'il faut toujours lire les taglines au risque d'être pris au dépourvu. Sur l'affiche promotionnelle, on peut en effet lire : "Et s'il était possible de réécrire l'histoire ?". Des épisodes 4 à 7, "Hollywood" ne ressuscite plus mais réinvente et devient une fantaisie à classer dans la catégorie des uchronies, cousines germaines des utopies et leurs sœurs jumelles diaboliques les dystopies. 



Oh, Mira Sorvino, comment va-t-elle ? 
























Plus de racisme ni de ségrégation raciale, la reconnaissance des couples gays, les femmes au pouvoir, tout cela avant même le début des années 50, voilà ce qu'imaginent les derniers épisodes de la série, avec un léger côté "Martine fait du cinéma" et même parfois "Hélène et les garçons" ou plutôt "Premiers baisers", tous les personnages se retrouvant systématiquement, y compris par hasard, dans la même cafétéria, devant un milk shake. 

"Hollywood" n'est donc pas le scénario de l'année mais c'est définitivement et visuellement, la série du moment, qui malgré beaucoup de nudité, des couples de même sexe qui s'embrassent et quelques individus particulièrement vicieux, vous permet de passer un moment loin de tout tracas et autre source d'anxiété et vous permet même de réviser votre Hollywood en vous livrant à une de nos activités préférées : le drinking game. 

Pour les 7 épisodes, nous avons opté pour la règle suivante : un verre cul-sec à chaque fois que nous étions tentés de dire : "ça, je le savais". "Hollywood" nous a donc coûte très cher en Doliprane, d'autant plus qu'ils sont toujours rationnés et extrêmement onéreux au marché noir.























Si nous reviendrons vendredi sur le casting et pourquoi il faut regarder "Hollywood" avec un très bon arrêt sur image, (il fallait au moins deux articles pour une série qui évoque des faits que nous avons, au moins pour 50%, déjà raconté sur nos pages... autant dire que nous nous considérons, avec ce programme, comme à la maison), identifions dans un premier temps ce qu'il faut immédiatement retenir de ces 7 épisodes : Patti Lupone et sa garde-robe !

Diva de Broadway, première "Evita", 71 ans et une claire volonté de dorénavant s'amuser, Patti Lupone  sera sans doute la révélation du show pour les moins de 20 ans : elle fume, elle n'est jamais aperçu sans un dry martini, elle aime les beaux jeunes gens musclés mais aussi son mari. Et elle n'est jamais vue deux fois dans la même tenue ni avec le même chapeau coordonné. 

Une femme Soyons-Suave, donc. Illustrations : 







































Et si en regardant cette dernière photo, vous n'entendez pas une petite voix vous murmurer "Don't fuck with me fellas...", c'est que nous avons vraiment loupé quelque chose dans votre éducation à la suavitude. 

En tout cas nous sommes heureux, nous avons trouvé un nouvel avatar, ce qui n'est pas une chose aussi simple qu'il y paraît.



4 commentaires:

Jérôme moins anonyme a dit…

Oh dites moi que vous ne vous agrippé à pas en vrai aussi fort à votre verre ???
Elle s'amuse, elle s'amuse mais une vraie diva de Broadway aurait déjà renvoyé le costumier ..

Mirabelle a dit…

Tsss, nous les voyons venir, les énigmes de quizz...
Les costumes, oui.

Gatsby a dit…

Pendant cet interminable confinement, avez-vous suivi sur Twitter les aventures de Patti dans son sous-sol ? C'est autre chose que Madonna dans son bain !

soyons-suave a dit…

Mais non... Nous voilà fortement intrigués :)